mardi 1 avril 2014

Pokhara : Yoga, détente et parapente


Nous profitons de notre retour sur Pokhara pour se remettre un peu de nos émotions, et commençons par un vrai repas !

Nous partons pour explorer la ville, et rencontrer deux clubs de yoga. Nous sommes accueillis dans le premier par un type un peu bizarre… Peut-être que la méditation c’est comme faire loucher les yeux, certains sont restés coincés quand il y avait du vent. Nous l’écoutons patiemment, mais n’éveille pas assez notre confiance pour que nous nous tordions dans tous les sens dans son établissement.



Nous continuons et allons à la rencontre de Preeti, du second club de Yoga. L’endroit est propice à la relaxation, isolé sur les bords du lac, loin de l’agitation urbaine. Nous passons un peu de temps avec cette jeune Indienne, qui nous explique sa démarche et sa philosophie, et propose de nous donner en cours privé, dès le lendemain.

Lorsque nous nous y rendons, nous avons du pain sur la planche. Elle a le challenge de nous initier, en à peine quelques heures, à chanter le « Ohm », à mieux respirer, à essayer quelques postures de yoga en fonction de nos besoins, et enfin nous terminerons par de la méditation, avant d’aller dîner !

Autant le dire de suite, essayer de chanter pour la première fois un « Ohm », les jambes croisés et les mains vers le ciel, c’est vraiment étrange, principalement par peur du ridicule… mais bon, si c’est une technique bouddhiste, pourquoi ne pas tenter ?

#Ohm-aisqu’estDonc ?
Le « Ohm » est un chant bouddhiste, qui vise à faire des vibrations dans 3 parties distinctes du corps : la gorge, la mâchoire et la cage thoracique. Ces vibrations doivent aider à réguler la thyroide dans la gorge, à nettoyer les pensées avec des vibrations dans la machoire et dans le crâne (est-ce que l’on appelle du remue-méninges ?), et à dépoussiérer les alvéoles des poumons ! Bon, on y croit ou on n’y croit pas, mais cela ne peut pas vraiment faire de mal – sauf à l’estime de soi !


Nous continuons sur des étirements, et devant notre souplesse incroyable (vous vous rappeler de l’arbre et du roseau dans la fable de La Fontaine ? Ben nous, c’est plus l’arbre que le roseau…), nous insistons beaucoup sur cette étape, avant d’essayer quelques poses… Qui a dit que le yoga n’était pas du sport ? Nous sentons tous nos muscles trembler en même temps, dur de poursuivre très longtemps !

Preeti nous initie à quelques techniques de respirations pour nous remettre de tous ces efforts, et nous présente Gerald, un Allemand bouddhiste reconverti en professeur de méditation, pour nous détendre par des techniques pour nous libérer l’esprit (non, ce n’est pas parce que nous sommes en voyage depuis 5 mois que nos esprits cessent de cogiter !). C’est assez surprenant, et l’avantage c’est que l’on peut poursuivre tout seul chez soi !


Nous terminons par un diner sympathique, et rentrons à la frontale jusque chez nous ! Vive les coupures de courant !
Au Népal, le courant n’est pas disponible en continu, mais plutôt en alternatif (petite blague de physique…) : 12h par jour vous pourrez avoir de l’électricité, et pendant 12h, vous pourrez vous remettre à la bougie (moins pratique pour charger un ordinateur.). Le truc facile pour s’organiser, c’est que n’est pas à heures fixes ! Les horaires changent quotidiennement, pour ne pas favoriser certains quartiers. Quand vous cherchez une chambre d’hôtel, c’est donc utile de savoir s’il y a un ballon d’eau chaude (type gros bidon en plastique qui chauffe sur le toit avec le soleil), ou s’il s’agit d’une chaudière électrique… (vous voyez le lien ?).

Le lendemain, Yann s’inscrit pour une sortie en parapente au-dessus de la vallée de Pokhara, et nous retrouvons nos co-trekkeurs italiens, Agnese e Carlo (ce sont des italiens, faut pas blaguer avec les accents…) pour un sympathique dîner.
Comme prévu, Yann se dirige le lendemain matin vers le lieu du saut. Après 10 minutes à l’arrière d’une jeep sur une route de montagne (sans voir la route, bien trop facile sinon), l’estomac déjà un peu secoué, il est harnaché en quelques instants par un Népalais, et à peine le temps de s’en rendre compte que les pieds ne touchent déjà plus le sol. Youhou !




Le parapente au Népal, à 2000m, n’a pas grand-chose à voir avec le parapente à la Dune du Pilat. En bruit de fond, un bip plus ou moins aigu varie d’intensité, sans cesser. Lorsque Yann interroge celui qui tient sa vie entre ses mains sur l’utilité de la chose, le moniteur sait être rassurant : « GPS for air pressure : if bad management, then collapse » (s’il gère mal la pression de l’air, alors on s’écrasera). OK – message reçu, fini de poser des questions à la c**.
Au moment d’allumer la caméra, celle-ci profite du 1er Avril pour une petite blague improvisée, et refuse de s’allumer. C’est donc les pieds dans le vide, avec rien pour se tenir qu’il faut retirer le boitier extérieur, enlever le cache, retirer et remettre la batterie, le cache, le boitier… en serrant les fesses pour ne rien lâcher si une bourrasque se présentait.

Le vent souffle, et malgré la technique du pilote, des sensations de « décrochage » sont fréquentes, couplées à un tournoiement pour monter avec les courants plus chauds.. Un peu comme la sensation de chute dans une voiture qui se retrouve sur une route pentue d’un coup… Avec un tas de de virage en prime.

La sensation est fantastique, mais Yann est assez content de remettre les pieds sur le plancher des vaches. Lorsqu’il retrouve les personnes qui ont volées en même temps que lui, le verdict est sans appel, les 3 ont l’impression d’avoir passé la journée dans une machine à laver… La route du retour en 4x4  jusqu’à la boutique n’est pas évidente, mais Yann tient bon pour venir s’allonger le reste de la journée à l’hôtel ! On recommencera l’expérience, mais surement ailleurs !


C’est déjà la fin de notre étape à Pokhara. La ville, grâce à son lac, est tout à fait agréable, et il fait meilleur y vivre qu’à Kathmandou ! Nous passons par une dernière étape shopping (premiers achats souvenirs en 5 mois, un record), et jetons notre dévolu sur un plaid en poils de yak ! Apres tout, s’ils paissaient sans sourciller à 5000 mètres quand nous les avons croisés, il n’y a pas de raison que nous ne profitions pas du filon… surtout si l’on n’envisage pas de paître à 5000m. 




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