lundi 21 avril 2014

#Gueststar Alain : Racontez-nous des salades

Le redémarrage du Cambodge s'appuie sur de très nombreuses ONG (et, sans doute, quelques ONG s'appuient-elles sur le Cambodge....!)


Philippe, ancien négociant en pommes de terre, anime "Les jardins du Mékong" dont la vocation est de faire produire, à l'attention des restaurants de Phnom Penh et des expats, des salades bio (scarole, batavia, feuille de chêne) par les cultivateurs des villages isolés de la rive Est du Mékong. "Jeunes pousses" contribue quant à elle au développement de ces villages en installant des petites stations de traitement d'eau, gérées par les villageois eux-même, en supportant des dispositifs de micro-crédit et en soutenant les écoles....



Face à la "riche" Phnom Penh sur la rive Ouest, les villages de la rive Est du Mékong -large ici d'un bon kilomètre- présentent une image du Cambodge "profond" où la vie se déroule sereinement, du moins à un rythme bien différent de celui de la capitale ...

C'est ce que Philippe nous fait découvrir durant une bonne après-midi : riz, lotus, kapok, poisson, quelques bovins, pour une agriculture essentiellement vivrière, l'argent liquide circulant peu, et surtout dans les nombreuses échoppes "multi-services".

Avec Philippe, nous suivons l'exploitation du lotus  : fleurs, fruits, tiges et racines, tout est bon, comme dans le cochon....la fleur est ornementale et -surtout- votive, la corolle une fois séchée donne des graines comestibles du genre de la cacahuète, les racines se mangent et la tige, séchée et découpée sur la longueur permet de tisser les nattes.

La fameuse plantation de salades nous laisse -sans jeu de mots- un peu sur notre faim. Si l'intention est louable, la pertinence économique n'est pas au rendez-vous et les Jardins du Mékong vont cesser leur activité ou plutôt Philippe va-t-il en laisser l'exploitation aux mains des khmers qui tenteront de continuer.... 



Cruelle illustration de ce que peut être l'action d'une ONG dans laquelle a été mis passion, générosité et utopie, mais -sans doute- trop peu de réalisme.





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