4818m - 5416m - 3760m - et retour à 2720m
A 1h30 du
mat, ce n'est pas le réveil qui sonne mais une Clem malade qui ramène Yann à la
réalité. Bilan douleurs dans le ventre et dans le dos, Clem ne peut plus
bouger, plus marcher. Les discussions sont plus au rapatriement par hélicoptère
ou à dos de Yack qu'au passage du col dans 3h... Massages au baume du tigre et
médicaments sont au programme de la nuit. C'est donc après une très courte sieste
que le réveil sonne... Clem n'est pas dans sa meilleure forme mais elle
remarche, elle veut passer le col, alors on avale le petit-déjeuner dans une
ambiance mélangée d’agitation et d’appréhension, et c'est armés de nos
frontales que nous partons avec Chhabi, Carlo et Agnese.
Nous
enfonçons nos pas dans la neige fraîche de la nuit et suivons le bal des
lumières des trekkeurs partis quelques minutes avant nous. Le ciel s'éclaire
peu à peu, c'est sublime... Ce coucher de lune puis lever de soleil sur les
montagnes, vaut allègrement les 9 jours que nous avons dans les pattes. Nous
trouvons notre rythme et nous mettons en mode croisière pour profiter de cette
étendue blanche qui s'offre à nous. Un sentiment de plénitude dans ce paysage
silencieux sous le soleil du matin: nous sommes sous le charme.
Nous
restons le temps de prendre la pose comme tout bon trekkeur qui passe par là et
nous nous remettons en route. C'est qu'il ne fait pas très chaud en haut d'un
col (non roulé) ma petite dame!
On n’a pas
tellement aimé la deuxième partie de la journée, alors en voici le résumé :
2000m de dénivelé à redescendre, de la neige fraîche qui glisse à cause du
soleil, des plantés de bâtons dignes des bronzés, des chutes mémorables, un
genou qui grimace, de la neige qui glisse toujours plus, un bâton qui se casse
en deux pendant une chute, un genou qui a mal, un guide qui descend comme un
chamois, des Italiens qui chantent et ça y est c'est fini. Muktinath entre dans
notre champ de vision. Notre rando se terminera presque là...140km plus tard !
Nous
parcourons la ville mais nous ne nous y attarderons pas, nous souhaitons nous
rendre à Jomsom. Mine de rien nous avons crapahuté pendant 9h et nous sommes exténués.
Nous prenons une jeep et laissons Carlo et Agnese à Kagbeni, nous traversons
des rivières, roulons sur des roches et sommes parfois très proche du vide.
Mais comme personne n'est inquiet, nous décidons de ne pas l'être non plus.
Nous arrivons à Jomsom avec le dos en compote, en plus des jambes, et passons
notre dernière soirée avec Chhabi.
J11 :
De Jomson à Pokhara
Heureusement
qu'il y a une route entre Jomsom et Pokhara, pour éviter de finir le trek à
pieds... Nous imaginions déjà l'asphalte et la possibilité de finir notre nuit
dans le bus. C'était sans compter sur l'état de la route, la conduite au klaxon
(spécialité locale, nous y reviendrons) et nos places de bus qui n'étaient pas
vraiment réglementaires... 7h dans un tape-cul, sur un banc dos à la route
derrière le chauffeur, face aux touristes du premier rang, c'est épique. Le
chemin de montagne que nous empruntons n'est pas vraiment large : nous
avons dû descendre à plusieurs reprises le temps que deux bus et plusieurs
Népalais jouent à Tetris entre la falaise et le précipice... Une autre façon de
voyager on vous dit ! Arrivés à Béni, nous changeons de bus et c'est reparti
pour 3h... Après d’âpres négociations, notre chauffeur nous fait une faveur et
nous dépose à l'entrée de la rue de notre auberge, cette journée est encore
plus épuisante que les 10 précédentes!
Et quelques autres clichés :
Et quelques autres clichés :
Merci pour ces beaux moments avec vous ...
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires qui montrent que l'ambiance et la gentilesse népalis n'ont pas tant changé depuis... 36 ans !
Bel exploit sportif....
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