3200m -
3540m
A plus de
3000m, les nuits commencent à être sérieusement fraîches, surtout dans des
"chambres" sans chauffage, et sans isolation... Il s'agit de dormir
complètement sous le duvet, et malgré une couverture additionnelle, on ne
laisse rien dépasser ! A 6h30,
Nous sortons difficilement de notre lit, et nous habillons tout en restant dans
le duvet.
Une route relie directement Lower Pisang et Manang, mais comme nous ne sommes "pas là pour être ici", nous faisons les puristes et nous dirigeons vers les villages en altitude de Ghyaru et Ngawal... Même si notre porteur nous suit un peu en rechignant : il aurait préféré le terrain plat !
Un chemin particulièrement escarpé et pentu nous amène 500 mètres plus haut, à 3670m. Nous ne regrettons pas notre choix, la vue est d'autant plus exceptionnelle que nous prenons de la hauteur. Nous faisons une pause rapide au milieu de ce village qui semble sorti des cours d'histoire, avec une femme qui semble aussi vieille que les pierres qui nous entourent, et nous poursuivons. Nous repérons Annapurna IV (7535m) et redescendons en longeant la vallée.
Nous approchons Manang, le soleil tape fort, et arrivons sur une ville perdue dans une plaine désertique, surplombée par des montagnes qui semblent toucher le ciel. Paysage surréaliste, cela ne ressemble à rien que nous ayons vu auparavant, et pourrait aisément être le décor d'un film de science-fiction...
Nous finissons par trouver une auberge, et devons payer notre chambre (première fois depuis le début du trek!).
Ce soir, notre chambre à une salle de bain attenante. Grand luxe : un wc a la turque et un pommeau de douche. L'eau est chaude est nous en profitons pour prendre l'un des dernières douches du trek.
Un rapide
dîner permet à Yann de goûter au Yak Burger, spécialité locale !
#RecetteDuYakBurger
: pain / steak de yak / pain. Facile à reproduire chez vous !
Manang est
réputée pour des boulangerie/pâtisserie, notre essai du premier soir n'est pas
particulièrement convaincant. Presque 5 mois sans une bonne pâtisserie de chez
nous !
Nous
prévoyons un jour de repos le lendemain en restant à cette altitude pour nous
acclimater, et nous irons sûrement prendre l'air avec une petite balade. Il ne
faut pas casser le rythme.
Jour 7 :
Acclimatation à Manang
Grasse
matinée jusqu'à 7h30, nous entamons notre (presque) jour de repos. En restant à
Manang une journée, nous allons habituer progressivement notre corps à l'altitude. Nous
partons voir le glacier du Ganapurna à 3800 mètres. Ça grimpe et l'effort n'est
pas sans rappeler celui de la Isla Del Sol, avec la neige en plus. La vue est
belle sur la vallée et les montagnes. Nous profitons de l'instant et savourons
un petit thé face au paysage. La descente est glissante et nous y allons à pas
de loups. Nous apercevons un bal incessant d'oiseaux particulièrement imposants,
au-dessus de nos têtes. Nous voyons pour la première fois des vautours, ils
sont nombreux et dépècent sauvagement un cheval... La nature à l'état brut.
Le reste de la journée s'annonce calme, nous préparons les options d'itinéraire avec Chhabi et nous mettons nos jambes un peu au repos.
Il y a un
rendez-vous immanquable pour les touristes à Manang, l'intervention de médecins
sur le mal des montagnes. Nous nous y rendons bien sagement avec Chhabi. Il n'y
a plus qu'à monter doucement et croiser les doigts si nous ne voulons pas être
malades.
Il nous faut
occuper le reste de l'après-midi, c'est autour d'un jeu d'échec que nous
prenons place. Clem aura donc appris à jouer au Népal à 28 ans. Mieux vaut tard
que jamais.
J8 :
De Manang à Ledar : 4h de marche
3540m – 4200m
Il nous
reste deux jours avant le passage du col, nous y allons progressivement afin de poursuivre notre acclimatation. Au programme, une nuit à 4200m à Ledar. La première partie
du chemin grimpe pas trop mal (!), puis nous traversons des « champs » de
yacks avant d'arriver à notre refuge. Nous rencontrons un couple d'italiens
avec qui nous discutons, ils nous suggèrent de monter encore un peu le temps
d'une balade pour une meilleure acclimatation. Il est encore tôt, nous
décidons de gravir quelques centaines de mètres de plus.
J9 : De Ledar au High Camp : 3h de marche
J9 : De Ledar au High Camp : 3h de marche
4200m –
4833m
Ce soir
nous allons dormir plus haut que le sommet du Mont-Blanc. Mais pour y arriver,
il y a quelques kilomètres à parcourir. Nous partons sous un soleil timide
rejoindre Thorung Pedi. Le chemin monte bien, puis nous arrivons sur du « népali
flat ».
#kezakoNepaliFlat: c'est un chemin
qui monte et qui descend mais qui n'est jamais plat!
Nous n'allons pas vous cacher que de 4200m à 4500m, l'effort est plus difficile. Mais c'est de Thorung Pedi au High Camp que cela se gâte vraiment. 1h de montée bien raide, avec des petites plaques de glaces et un happy-ending sur un mélange de neige/patinoire!
Nous n'allons pas vous cacher que de 4200m à 4500m, l'effort est plus difficile. Mais c'est de Thorung Pedi au High Camp que cela se gâte vraiment. 1h de montée bien raide, avec des petites plaques de glaces et un happy-ending sur un mélange de neige/patinoire!
Il est 12h, et nous sommes arrivés à notre hôtel pour la nuit à 4833m. Nous prenons place dans la pièce principale et nous retrouvons nos amis italiens.
L'avantage/inconvénient
d'un trek comme celui-ci, c'est que l'on retrouve tous les soirs les mêmes
personnes bruyantes que l'on aimerait éviter, mais également les trekkeurs expérimentés qui racontent leurs histoires à travers le monde. Il faut parfois quelques jours
avant de créer un lien, et notre avant-dernier jour est marqué par Becky,
Seiji et Tom. Trois américains entre 60 et 70 ans, trekkeurs accomplis (Népal,
Pakistan, Équateur etc.). Seiji d'origine japonaise nous régale de conseils
pour notre escapade nippone, il nous met l'eau à la bouche en nous parlant des
spécialités. Pendant qu'il neige à l'extérieur, nous sommes toujours au froid
dans la salle commune mais nous apprenons aux américains à jouer au "trou
du cul". En retour ils nous font jouer aux dés, et nous nous lançons dans
une partie animée de « farkle ». Entre les jeux et les discussions,
l'après-midi passe bien vite. Une belle équipe italo-américano-française!
Vous auriez pu apprendre aux Américains un autre jeu....
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