mardi 4 mars 2014

Christchurch et son déluge, ou comment transformer son van en bateau....

Nous arrivons en banlieue de Christchurch, prévoyons d’y passer deux nuits, avant de rendre notre van et d’aller en centre-ville. Rapidement, nous nous rendons compte que les prévisions météo sont contre nous. Nous devons pourtant faire face à notre réalité quotidienne et laver notre linge. Des averses accompagnées de grêle surviennent, même quand les rayons du soleil nous atteignent. Nous transformons notre van en pressing, et profitons de chaque fil à rideau pour en faire un étendoir. Notre chauffage d’appoint nous aide à enlever l’humidité et nous passons tout notre linge en revue, hors de question de supporter une odeur de chien mouillé, dans notre précarité déjà avancée.


Nous changeons notre van d’emplacement, la terre est déjà saturée d’eau sur le nôtre. Nous prenons place sur un bandeau de terre abrité par des arbres, sur les conseils du propriétaire du camping. Il ne nous incite pas à rester sur son terrain, mais nous n’avons nulle part d’autre où aller. Le vent s’intensifie, nous commençons à voir les alertes sur les médias nationaux. Rassurant !

Yann insiste pour rechanger d’emplacement, les vents annoncés à 120km/h pourraient abîmer les arbres, et notre protection deviendrait une menace. Nous trouvons un autre endroit sur le camping, et y sommes finalement plus abrités – les arbres versaient des torrents d’eau sur le toit du véhicule, ce qui n’aidait pas à nous rassurer.

La journée passe, la pluie tombe, la terre sature. Nous allons dîner dans les préfabriqués du camping, et lorsque nous en sortons une demi-heure plus tard, le camping s’est transformé en lac. Les choses sérieuses commencent, nous devons traverser le camping pieds nus, dans 15cm d’eau, pour rejoindre notre van. L’eau est déjà à la hauteur des enjoliveurs. Plus moyen de ressortir du van, nous innovons pour les besoins urgents en passant par les fenêtres! Nous trouvons difficilement le sommeil, et il pleut toujours à notre réveil, mais l’eau n’est pas montée plus haut que les jantes. Quel soulagement !



Le jour de rendre le van est arrivé, nous rangeons tous nos sacs sans pouvoir sortir du véhicule. Clem fait l’équilibriste dans le véhicule pour débrancher la prise de courant qui nous alimente sans mettre les pieds dans l’eau, et nous partons pour constater les dégâts dans Christchurch.

Des routes sont barrées, certaines inondées. Les journaux nous informent que le plus dur était en banlieue de Christchurch, il s’agissait de la pire inondation depuis 100 ans ! Les photos paraissent dans les journaux, certains ont sorti le jetski ou le kayak dans les rues…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire