vendredi 8 août 2014

Canard laqué et Grande Muraille



Après notre aperçu de Hong-Kong, notre mission, si nous l’acceptons, est de découvrir la capitale chinoise en 70 heures. Pourquoi 70 heures ? C’est le temps de notre escale avant le Japon, et la durée maximale pour éviter de devoir payer un onéreux visa…

Après 4 heures de retard (aille, plus que 66 heures sur place !), notre avion finit par atterrir. Nous nous apercevons instantanément de l’immensité du pays. Au bout de 15 minutes à bord de la navette de l’aéroport, nous pensions arriver en ville…Que nenni ! Nous n’avions que changé de terminal…

Une fois en ville, les taxis nous accueillent comme des bons pigeons… touristes. Après avoir essayé de nous faire croire que leurs compteurs étaient cassés ou hors-service – bref qu’il était trop tard pour faire une course régulière - nous en trouvons un qui daigne nous prendre…sans savoir où aller. Nous avons dû le guider avec l’impression papier d’une page GoogleMap jusqu’à l’hôtel (non, son joli téléphone tout neuf supra connecté avec GPS ne pouvait pas nous aider...). Et pour en arriver là, il a fallu se prendre une avalanche d’insultes en chinois (du moins, ça y ressemblait fortement, parce qu’il parlait fort, tout seul, et de manière passablement énervée), pour avoir insisté qu’il nous dépose à destination, et non pas qu’il nous jette sur le trottoir avec un peu crédible « C’est par là », alors que lui-même ne savait pas où aller… ! (Bienvenue !)

Nous n’avons que deux jours sur place, alors il ne faut pas traîner ! Nous partons dès le lendemain matin pour une petite randonnée sur la Grande Muraille – après tout elle fait près de 6700 km, ça serait trop bête de n’en voir qu’un point !

Nous optons pour la facilité, une excursion nous emmène à près de 3 heures de route de là, à Jinshanling. Trois heures de marche sur la muraille (et seulement 6 kilomètres) plus tard, nous rejoignons Simatai, en suivant 22 tours de garde, établies le long des crêtes… Autant vous dire que ça grimpe dur, et que nous n’avons pas monté autant de marches depuis le Macchu Picchu, la première merveille du monde visitée au début de notre voyage, et qui fait un bel écho à celle-ci.





A perte de vue, la muraille s’étend, nous nous rendons à peine compte du travail titanesque, sur 2000 ans, qui a été nécessaire pour protéger la Chine des invasions mongoles… Nous sommes impressionnés et émerveillés par ce que nous voyons. Même en étant sur un tronçon moins visité de la muraille, nous devons jouer de ruses pour éviter les touristes locaux souhaitant à tout prix être sur nos photos !




Nous finissons la journée en découvrant les premiers hutongs de la capitale à Naxiuoulang. Les  ruelles sont remplies de touristes et de pékinois, les boutiques jouxtent les stands de nourritures, où les mets sont plus étranges les uns que les autres. Nous essayons de nous frayer un chemin à travers la foule. 

Nous décidons de tenter l’aventure en prenant le métro pour rentrer à notre hôtel. L’écran pour acheter nos tickets n’est pas sans rappeler les interfaces de jeu vidéo, il nous faut bien quelques instants pour comprendre comment ça marche. Une fois dans le wagon, il faut jouer des coudes, surtout pour sortir… Malheureusement pour les chinoises pressées, leurs mentons arrivent à peu près à nos épaules, et ils se retrouvent parfois un peu malmenés quand elles ne sont pas disciplinées.


#KeazakoHutongs : Ce sont des ensembles de ruelles étroites formant les anciens quartiers. A chaque coin de rue se trouvent des toilettes publiques où il ne faut pas chercher d’intimité, il n’y a pas de portes et tout le monde fait ses besoins les uns en face des autres. Sym-pa !

Notre soirée est dédiée à la découverte d’un plat local, le « Peking Duck » alias le fameux canard laqué ! Où mieux le découvrir que dans sa ville de naissance ? On ne s’étendra pas trop dessus, mais grosso modo nous préférons notre recette familiale.



Nous finissons par un bar branché, où il faut être membre pour rentrer... tellement sélectif qu’il en est vide. Il faut une carte de membre pour que la porte s’ouvre… Mais à force de la pousser (comment savoir ?), les barmans nous ouvrent la porte, et acceptent de nous montrer leurs talents… Ils devaient trop s’ennuyer, heureusement que nous sommes arrivés !


Le lendemain est une longue journée : Nous filons le matin vers le Palais d’Eté. Il semble que nous ayons eu la même idée que 50 000 Chinois ce jour-là, également en visite de leur pays ! Nous apprécions la vue sur le lac et les bâtiments anciens, mais la foule plus dense qu’à Eurodisney aura raison de notre motivation…




Nous tentons notre chance l’après-midi, cette fois-ci en vélo. Contrairement à ce que l’on imaginait, la capitale circule bien, les voies cyclables sont larges et agréables, c’est un plaisir de la découvrir à bicyclette ! C’est d’ailleurs un moyen de locomotion pour nombre de locaux, qui optent majoritairement pour la version électrique…



Nous allons nous perdre dans les hutongs proches du centre historique, passons devant l’ancienne maison de Mao, longeons la place Tien-An-Men, nous faisons interpeller par la police quand nous circulons à vélo sur les passages piétons longs de 50 mètres, trouvons l’entrée de la Cité Interdite. C’est une belle balade à vélo, mais la foule et la chaleur auront  (encore !) raison de nous … Il nous faut garder un tout petit peu d’énergie, demain nous partons pour nos 15 derniers jours au Japon !











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire