samedi 31 mai 2014

#Gueststar Julien : Les retrouvailles... et on ne s’est pas fait plumer !


Après plus de 24 heures de transport et une arrivée sous une averse cataclysmique, l’excitation de retrouver Clem et Yann me maintenait dans une forme olympique. Sept mois s’étaient écoulés depuis le dernier weekend en Vendée ensemble… L’émotion était grande (pas comme au mariage mais presque ;-) lorsque le tuk tuk s’approchait à quelques mètres du cottage d’Alona Beach.


Tout juste sorti, je voyais s’approcher Clem, une caméra à la main et Yann, rouge comme une saucisse. J’étais très heureux de les retrouver et de pouvoir partager un petit bout de leur long périple à leur côté.

Le temps de « balancer » 2 ou 3 « cabinets » à mes anciens colocs pour les saluer comme il se doit, nous prîmes un premier apéro bien mérité avec en prime un magnifique coucher de soleil.



Les vacances étaient bien lancées !!! Petit-déjeuners, déjeuners et dîners (une mention spéciale pour les «kinilaw » qui me font encore saliver), les pieds dans l’eau, furent le leitmotiv de notre « séjour détente » sur Panglao. Seul hic au menu, Yann était carrément lessivé après une grosse insolation qui l’a cloué au lit pendant 3 jours (et oui ça arrive même au meilleur et surtout quand on veut battre le record de plongée en apnée!).

#Kinilaw : Poisson cru pêché du jour, mariné avec du gingembre, des tomates, des oignons rouges et du citron.
Et en dehors des kinilaws, il y avait aussi des salades bien particulières...






Mais ce séjour sur Alona Beach ne pouvait pas se résumer à « plage-manger-boire-dodo » il fallait trouver une activité peu ordinaire réservée aux locaux. Ne pouvant plus trader sur les marchés financiers, Clem  et Yann eurent l’excellente idée de me faire visiter la non moins célèbre «  Cockpit Arena». Au programme : coqs, sang et paris à gogo !


Dans une ambiance digne des plus grands combats de boxe, une centaine de Philippins entassés et surexcités pariaient sur des combats de volatiles, nous étions évidement les seuls touristes et Clem l’unique femme au milieu de ce troupeau. J’étais clairement dans mon élément, l’excitation, la moiteur, les hurlements et accessoirement les quelques bières nous plongèrent directement au cœur du chaudron!

Après avoir compris le fonctionnement basique du duel de coqs - le premier est placé sous l’écriteau « Baya » (gauche), le second sous « Unilog » (droite)- nous nous passions de l’apprentissage de tous les gestes manuels et après quelques analyses techniques sur les différentes attaques et l’équipement, se résumant à un crochet saillant attaché à une des deux pattes arrières du gallinacé, nous donnions à l’agent prenant les paris nos premiers pesos. Les dieux du Cockpit Arena étaient avec nous, ceci nous permis de gagner 7 paris sur 9 et aussi de dépouiller un Philippin faisant office d’agent de paris qui ne put honorer notre dernier gain, c’était le moment pour nous de partir et de retourner sur Alona beach.



#GestesManuels : précision de taille, l’arène est survoltée au moment des paris où les agents prennent les mises sur la base de gestes avec la main, avec deux ou trois doigts, tenus verticalement pour les milliers, et horizontalement pour les centaines, ce qui représente des sommes considérables pour les locaux… Pendant le combat un silence de de mort s’installe jusqu’à l’attaque finale.









vendredi 30 mai 2014

Panglao, à couper le souffle – on a eu chaud !

Notre séjour aux Philippines est pour nous comme un mois de vacances dans notre voyage. Nous avons décidé de nous poser, d’arrêter de courir après le temps et de profiter autrement. Nous avons parfois l’impression d’avoir les yeux pleins d’images et de souvenirs, et nous avons besoin de garder encore de l’énergie pour les trois derniers mois. Après Apo Island et nos deux très belles plongées, nous sommes partis en direction de Bohol, une autre île des Philippines. Nous avons élu domicile dans un cottage à 50m de la plage d’Alona Beach. Nous avons besoin de nous sentir un peu chez nous, de défaire nos sacs et d’avoir des repères… Notre programme est simple : plage, poissons grillés et repos. 

Nous décidons de nous lancer dans une seule unique aventure : le Freediving.

#KezakoFreediving : On en pince (-nez) pour cette activité, c’est top pour décompresser… et cela fait du bien de sortir la tête de l’eau. Il ne faut pas manquer d’air pour se lancer, mais les sensations sont à couper le souffle, il est facile de rester bouche bée. Vous l’avez deviné, c’est de la plongée en apnée !

Nous avons la chance d’avoir Stephan Randig comme instructeur de plongée en apnée, qui n’a rien de moins qu’établi des records sur la plupart des disciplines de freedive en Allemagne, en allant se promener à 80 mètres sous la surface et en retenant plus de 7 minutes sa respiration en piscine... Nous allons essayer –non pas de nous mesurer à lui- mais de découvrir sa discipline !

Le premier jour, il nous accueille très sympathiquement, nous demande ce qui nous amène ici. Pour Yann, c’est d’abord d’avoir croisé des apnéistes dans le Blue Hole de Dahab, en Egypte, et d’avoir eu la sensation d’halluciner en tombant nez-à-nez sur ces hommes-poisssons, quand lui était avec tout l’attirail de plongée sous-marine, à 30 mètres de profondeur, quand eux se contentaient d’un simple masque. Pour Clémence, c’est un tricycle qui l’a emmenée là.

La première après-midi est dédiée à la théorie et à quelques exercices de respiration au bord de l’eau. Avec ses premières explications, nous sommes déjà surpris de notre résistance, puisque nous tenons tous les deux environ une minute et 30 secondes sans respirer.

Le lendemain, les choses sérieuses commencent. Direction une piscine de 25mètres de long, la seule de l’île. Nous nous équipons d’une combinaison, masque et tuba (sauf Yann, la combinaison étant trop petite il ne pourra la porter ce qui aura de lourdes conséquences pour les jours suivants…), et reprenons là où nous nous sommes arrêtés la veille. Première tentative : l’apnée statique. Nous devons retenir le plus longtemps notre respiration, mais cette fois-ci la tête immergée, sans bouger. Un tuba nous permet d’abord de respirer, puis le décompte des secondes s’enclenche lorsque nous l’ôtons de la bouche. Sensation étrange d’arrêter de respirer, mais la présence de Stephan nous réconforte. Lorsque nous commençons à dériver à la surface, il nous maintient en position et nous parle régulièrement pour nous encourager. Il nous explique notamment que même lorsque notre envie de remonter et de respirer se fait de plus en plus forte, au moment où l’on pense ne plus avoir d’air, nous avons toujours une capacité pour tenir bien plus longtemps, il faut que l’esprit lutte contre ses réflexes… Nous nous étonnons à rester environ deux minutes trente sous l'eau et plutôt facilement.

Le deuxième exercice de piscine est de nager avec des palmes sous l'eau. Nous l'avons tous déjà fait en piscine, mais là, il faut faire au moins 30 mètres, il faut donc maîtriser le demi-tour avec longues palmes! Nous ne sommes pas peu fiers d'arriver à nager 40 mètres comme des sirènes !




L'après-midi, les choses sérieuses commencent. Un petit zodiac nous amène en mer. Stephan jette une bouée à l’eau, fixe une corde qui descend à 8 mètres. A nous de jouer. Comme en piscine, il faut prendre quelques minutes pour la relaxation, inspirer à fond, décompresser à la surface, et commencer à descendre le long de la corde. Etrange sensation que de se retrouver isolé, seul dans le calme de l’océan - à seulement quelques mètres de la surface- à retenir sa respiration. Alors que nous résistions pendant une quarantaine de mètres « à plat » en piscine, en parcourir quatorze (sept aller et sept retour) est déjà perturbant « en vertical » !







Nous apprenons progressivement les techniques pour descendre, mais pour l’instant nous n’arriverons pas à égaliser nos tympans en ayant la tête en bas, la technique est très différente de la plongée..



Cela reste une belle expérience, nous en avons appris beaucoup sur nous-mêmes et nos limites physiques et mentales, c’est un sport intéressant pour connaitre son corps et contraindre son esprit.

La surprise de la semaine est la venue de Julien, notre ancien colocataire, en un week-end tout est bouclé, il nous rejoint pour 15 jours… Nous le voyons débarquer avec émotions. C’est notre mois retrouvailles d’amis d’abord avec Sophie, puis avec Julien…

Comme Julien le raconte dans son article, Yann l’accueille avec une insolation et 40 de fièvre. Comme tout le monde, nous avions entendu parler des effets du soleil, mais le vivre est vraiment différent… Nous passons 4 jours difficiles, surtout pour Yann. La fièvre ne descend pas malgré les douches froides, les serviettes humides et le repos. Il frissonne et meurt de froid alors qu’avec sa simple présence, la température de la pièce monte d’au moins 5 degrés ! Nous ne sommes pas bien rassurés, il semble épuisé et ne veut/peut rien manger. Pendant une semaine, son corps accuse sérieusement le coup… Il n’est pas si sympa que ça le soleil !

lundi 19 mai 2014

De Malapascua à Apo Island : Du bus, du bobsleigh, des ciseaux et de la plongée

Après ces quelques jours, il est temps de quitter Malapascua. Au programme, rejoindre le Sud de l’île d’à côté, Negros, alors que nous sommes tout au Nord de l’île de Cebu. Nous partons tôt le matin de notre petite île, prenons un premier bateau qui nous ramène sur Maya, et de là, la course commence : Nous enchaînons avec un premier bus qui nous ramène sur la ville principale de l’île (en 5h, une paille !) et tentons d’enchainer en prenant un bateau pour Dumaguete, notre destination du jour. Pas de chance, avec la queue au guichet, le bateau part sans nous, notre programme tombe à l’eau. Un taxi nous propose une alternative : prendre un bus pour Bato, au lieu d’un bateau pour Dumaguete (ironique, non ?) !



Nous arrivons à la gare de bus, et découvrons une proposition intéressante : Nous pouvons prendre un bus directement pour Dumaguete ! Ok, il faut changer d’île, aucune idée comment le bus traversera, ni quand nous arriverons, mais nous faisons confiance aux Philippins pour leur organisation. Un seul problème : Il n’y a plus de place dans le bus. Nous embarquons donc assis (puis allongés) dans l’allée centrale. Avec les virages et une visibilité nulle d’où nous sommes, nous vivons un grand moment de bobsleigh, en se faisant chahuter à chaque coup de volant… Les mamies locales qui nous entourent proposent très sympathiquement à Clem de partager un bout de leur siège, elles ne voient pas tous les jours des Occidentaux qui voyagent ainsi…



Après treize heures de voyage dont dix de bus et deux de bateau, nous rejoignons Dumaguete. Nous trouvons la force d’aller manger un morceau avant de nous coucher. Le lendemain, contrairement à notre programme initial, nous décidons de prolonger d’une journée dans cette ville où il n’y a pas grand-chose à faire mais nous nous y sentons bien. Il y a quelques restaurants corrects (nous pourrons même goûter une paella de arroz negro, pour une bouchée de pain !), et un coiffeur, le moment pour Yann d’avoir un petit rafraîchissement. Pour 40 pesos (0,66 centimes d’euros), Yann passe entre les mains des coiffeurs. Pourtant leurs coupes n’inspirent que peu confiance, les deux ont le crâne rasé ! Lorsque les ciseaux, qui s’apparentent davantage à un sécateur avec des lames de 15 centimètres frôlent ses oreilles, il n’est que peu rassuré… Pourtant, la coupe finale est plutôt très correcte, et la séance s’achève par un bref massage du haut du dos – le coiffeur a du sentir la tension pendant toute la durée de la séance… 






Nous partons finalement pour Apo Island. Lorsque nous arrivons à l’embarcadère, en passant par un marché très animé, nous sentons le traquenard. Le bateau public n’est censé passer que dans 4 heures, pourtant nombre de Philippins sont déjà là. Bien entendu, on n’hésite pas à nous proposer un « private boat » à deux fois le prix normal.



#ConceptDuPrivateBoatPhilippin : Il part à la demande des touristes un peu pressés qui paient le prix fort, et d’un coup tous les Philippins qui attendaient patiemment montent dessus gratos pour faire la traversée.

Nous rechignons et prenons notre mal en patience… qui ne durera pas bien longtemps. Quelques minutes plus tard, nous nous rendons compte qu’un bateau pour une excursion « privée » va partir, et montons dessus en payant le prix « public boat ». Le business local est pragmatique : faire un peu d’argent en plus pour le même coût, c’est que du bonheur (et du profit) !

Nous mettons le pied sur Apo, et découvrons une petite île qui vit paisiblement. Deux ou trois guesthouses vivent du tourisme et de la plongée. Le courant fonctionne de 18h30 à 21h30, mais nous ne ressentons pas vraiment le besoin d’en avoir davantage. Nous explorons la minuscule île, profitons des joies de la plongée pour un coût plus que raisonnable et nous détendons tranquillement. Seul détail, si l’activité s’arrête le soir en même temps que le courant, elle reprend avec les tous premiers rayons du soleil (voire même un peu avant). Des coqs se réveillent mutuellement, c'est du cocorico en stéréo, les travaux de la guesthouse commencent, bref, se lever à 8 heures est une grasse mat’ !

samedi 17 mai 2014

Malapascua : Requins- renard, rhum-coca et ladyboys



Après notre premier dîner chez Ginsgins, restaurant local qui désarmerait le plus patient des bouddhistes (il faut compter environ 2 heures entre la commande et la dégustation), nous décidons d'aller voir d'où vient la musique que nous entendons sur l’île. Une scène est montée sur la plage, où nous voyons s'agiter, danser et chanter en playback, une blonde vêtue aussi chaleureusement que les filles du bois de Boulogne ! Nous nous approchons et nous nous apercevons que nous avons déjà vu cette starlette, quelques heures plus tôt sur le bateau, et que mis à part les cheveux longs ce n'est pas vraiment une femme... Le spectacle est assuré par deux ladyboys, nous ne comprenons pas le philippin mais leurs propos ont l'air d'être aussi classes que leurs tenues. 



Nous sommes sur le départ quand Raphaël, un moniteur de plongée du coin, nous invite à nous joindre à sa table autour d'un rhum-coca. Nous voilà pris au piège avec Barry, Lee, Raphaël et Ting, l'équipe d'un des clubs de plongée, et quatre Suisses en voyage. Les ladyboys déchaînés sont totalement sous le charme de Raphaël, ils/elles le désignent volontaire pour une danse sensuelle sur scène. Il joue le jeu, chapeau bas!

Les bouteilles se vident, les discussions vont bon train et nous passons une agréable soirée. Bonne stratégie marketing puisque nous partons nous coucher en ayant programmé notre plongée.... 

#RhumCocaAuxPhilippines: Le prix de la bouteille de rhum d'un litre est d'1,50€, le prix d'une grande bouteille de coca est d'un peu moins d'1€. Le rhum-coca est donc la boisson nationale et coule à flot. Dans les bars, le prix du rhum-coca n'est pas proportionnel à la dose que vous demandez, au contraire plus il y a de rhum moins c'est cher ! Et cerise sur le gâteau, même pas de mal de crâne !  

Malapascua est réputée pour ses plongées au milieu des requins-renard. Pour les voir, il faut descendre à 30 mètres. Clem se prépare donc à sa première plongée profonde et passe quelques heures à étudier pour obtenir son accréditation. Nous sommes fin prêts pour aller rencontrer ces gentils petits poissons. Le soleil n'est pas encore levé quand nous montons dans le bateau, nous allons surprendre les requins, à l'aube, au moment de leur nettoyage... Et oui, nous sommes des bons voyeurs et allons les observer sous la douche ! 

Nous descendons doucement sous l'eau et tombons assez rapidement nez à nez avec ceux que nous étions venus voir. La particularité de ce requin est la forme de sa queue, elle est particulièrement longue et fine, elle ressemble à celle du renard (surprenant, non ?). 

Nous restons là, derrière une simple corde à regarder le ballet de ces squales comme si nous étions derrière la vitre d'un aquarium. Ils ne s'intéressent pas vraiment à nous et ce n'est pas plus mal !







Plus les plongées sont profondes, plus la consommation d'air est importante, nous remontons donc au bout d'une demi- heure, ravis de ces nouvelles rencontres. 

C'est notre seule plongée sur cette île, nous devons faire des choix pour maintenir notre budget. Il nous faudra donc revenir pour explorer les tunnels sous-marins de l'île voisine de Gato.  





jeudi 15 mai 2014

Direction Cebu, puis Malapascua, toujours en chantant.

Grand moment de l’aviation avec Cebu Pacific Airways : au milieu du vol, les hôtesses lancent un blind test ! Elles chantent, les passagers doivent deviner le titre et l’interprète des chansons, et gagnent des petits cadeaux. Nous n’y croyons pas au début, nous demandons ce qu’est cette agitation soudaine… C’est une intéressante façon de passer le temps ! Autant vous dire que la musique est assez proche de la soupe de vermicelle, ambiance chansons d’amour du début des années 90. Un peu comme si Céline Dion interprétait tout le répertoire philippin.

Nous mettons les pieds à Cebu, et découvrons le Sugbutel. Croisement entre un hôtel et un bateau, vous prenez le pire des deux, vous secouez bien fort et vous passez une nuit curieuse. C’est tout l’étage d’un immeuble qui est rempli de lits superposés, façon cabines de croisière. Pas de cloisons entre les « chambres », c’est comme un open-space du logement. On récupère un drap-housse et une mini-couverture, et c’est parti pour l’aventure. Sur les lits du dessous, des petits rideaux coulissent pour un peu d’intimité, et surtout pour masquer la lumière « plein phare » du plafond, 24h/24h. Bonne chance pour dormir sur les lits du dessus, sans rideaux (mais 1€ moins cher..) – heureusement nous étions prévenus !

Sur la recommandation des Belges rencontrés un peu plus tôt, nous entrons dans les profondeurs de Cebu pour aller chercher un restaurant végétarien bien dissimulé dans une maison… Nous arrivons dans un salon, c’est le restaurant à domicile. Les plats sont travaillés pour donner l’illusion de manger de la viande, nous mangeons ainsi des chicken nuggets- sans chicken évidemment-, des brochettes de viande à base de tofu, et finissons avec un chawarma incroyablement bon, où du seitan donne l’illusion de la consistance de la viande. Avec un peu d’imagination et beaucoup de travail, la cuisine végétarienne peut être attrayante !





Le lendemain, nous prenons un bus local, étonnamment confortable pour rejoindre Maya en 5 heures, et l’île de Malapascua après une courte traversée en bateau. Aussitôt les pieds sur la terre ferme, nous bataillons pour avoir une chambre correcte à un prix qui l’est également, et trouvons notre bonheur. C’est également le moment de faire la connaissance d’Albert, Singapourien qui organise des « day of happiness » (jours de bonheur) dans des endroits pauvres des Philippines. Nous le recroisons dans une ruelle du village derrière la zone touristique du front de mer, et nous joignons à lui pour chanter au karaoké local.

Le karaoké local, c’est un type qui met sa télé dans la rue avec tout un catalogue de chanson. C’est l’activité du soir pour les enfants, et nous nous prêtons pour pousser la chansonnette. Nous choisissons notre chanson – ça sera Wonderwall d’Oasis – et découvrons la vraie difficulté : la musique d’accompagnement est loin de la partition originale, c’est plutôt un fichier électronique, comme un synthé qui jouerait 16 notes… Nos talents de chanteurs n’étant pas vraiment le point fort de nos CVs, Albert nous révélera son secret : Pour avoir un bon résultat au karaoké, il ne faut connaître que deux ou trois chansons, mais bien les travailler et faire tout le temps les mêmes… C’est surement pour cette même raison qu’il interprétera  deux fois « My heart will go on ». Merci Céline. 




lundi 12 mai 2014

Port Barton, mais surtout El Nido


Port Barton est un endroit calme, très agréable. Enfin il paraît ! En ce qui nous concerne, nous changeons nos plans : en considérant la météo, le temps disponible, et l'état des routes sur Palawan, nous allons nous poser à une heure de route d'El Nido, dans un petit coin peu fréquenté, la plage de Nacpan.


Impossible de joindre un hôtel pour réserver, il faut dire que l'électricité n'est disponible que quelques heures par jour... Nous nous lançons donc un peu au hasard, grâce à la sympathique aide d'un chauffeur de tricycle qui n'hésite pas affronter un chemin défoncé, parfois sur du sable et des passages inondés, le tout en gardant une accélération continue...
De notre point de vue, sur le side car aménagé, les fesses au ras du sol, nous avons l'impression de vivre une course de Mario Kart !

#KezakoTricyclesSurPalawan : les tricycles sont bien différents de ceux du Cambodge : il s'agit d'une moto autour de laquelle est soudée une carapace, avec de la place sur le côté pour deux/quatre passagers sur les "banquettes" qui se font face, voire cinq si le passager monte derrière le pilote ! Bien plus pratique pour papoter avec le chauffeur qu'au Cambodge, on a également l'avantage indéniable d'avoir les oreilles au niveau du pot d'échappement, et la tête dans les genoux !

Nous traversons donc la campagne de Palawan pour rejoindre Nacpan : un secret bien gardé ! Il semble qu'une campagne de désinformation soit en cours pour décourager tous les touristes de venir jusque-là : on nous met en garde contre les armées de "niks-niks" (le nom local, et bien nommé, pour les sandflies qui nous ont dévorés quelques jours plus tôt) qui attaquent les touristes dès qu'ils posent le pied sur la plage... Et quelle plage !



Six kilomètres de sable fin, une eau translucide où nous voyons toujours nos pieds même quand on ne les a plus... Nous trouvons un petit bungalow sommaire et filons dans l’eau : il semble que les baigneurs se comptent sur les doigts de la main, sur cette plage extraordinaire - certains la classent dans les plus belles du pays - voire du monde pour les plus Marseillais d'entre eux !



Cet intermède de vacances étant terminé, nous pouvons reprendre le voyage… Tricycle-Minivan-Tricycle, retour au point de départ, Puerto Princesa. Nous faisons la conversation avec deux Belges en voyage, qui reviennent de Cebu (ça tombe bien, nous y allons), et qui partent à El Nido (ça tombe bien, nous en revenons). Nous échangeons nos bons plans le temps d’un déjeuner, c’est déjà l’heure de reprendre l’avion !