samedi 30 novembre 2013

On fait La Paz ?


Nous repartons de l’île. Comme indiqué par les locaux, nous tentons de prendre le bateau « qui partira entre 7h30 et 8h00 ». C’est sur le chemin de l’embarcadère que nous le voyons partir à 7h20. Echec ! Nous soupçonnons les gentils propriétaires de bateaux de nous avoir mis sur une mauvaise piste pour nous proposer un départ « individuel » à plus du double du prix initial, ou de patienter 3 heures au bord de l’eau… Prenant notre mal en patience, nous partirons finalement avec une dizaine d’autres touristes sans trop attendre !

Il est l’heure de nos premiers Au revoir. Alberto repart au Pérou découvrir le Machu Picchu, tandis que nous prenons de nouveau le bus pour suivre nos aventures en Bolivie.

Après une heure de route en direction de La Paz, surprise, il faut descendre du bus et traverser le lac. Nous traversons le détroit de Tiquina, nous prenons une petite embarcation, tandis que notre bus monte sur une barque adaptée pour nous suivre. Ça a l’air risqué, mais ça fonctionne plutôt bien !

Coulera, coulera pas ? 
Arrivée à La Paz, avec un peu d’appréhension sur la sécurité de la ville, l’article du Lonely Planet fait aussi peur qu’un reportage de Bernard de la Villardière… Nous prenons peu de risques avec un dîner dans un restaurant « classe » de la ville (comptez 30€ pour deux...).

Pour un anniversaire, se réveiller au milieu du lac Titicaca, filer manger une pizza succulente à Copa (Copacabana, pour ceux qui n’auraient pas suivi), et dîner à La Paz, c’est assez  mémorable !

La Paz, c’est une ville en pleine effervescence, 80% de la circulation automobile est constituée de minibus crachotant leur fumée noire et constituant certainement la meilleure alternative à l’absence de transports en commun dans la ville. La ville n’a rien à envier à San Francisco, tout du moins sur le dénivelé des rues… Nous passons notre temps à « bajar y subir » (cf ci-dessous). Dans cette atmosphère grouillante, même si nous sommes arrivés avec un peu d’inquiétude sur la sécurité, nous trouvons cette ville attachante (ce qui n’est pas forcément vrai pour les Boliviens, qui doivent être à la France représentants de l’amabilité des Français..), et lorsque nous nous sortons des endroits touristiques, nous trouvons un charme tout particulier à cette ambiance de rue.

#NoteDeVocabulaire : Le verbe « subir » (monter) prend tout son sens ici, où nous arrivons 10 (100 ?) fois par jour essouflés en haut des rues, et l’altitude n’aide pas ! et rien de l'indique sur les plans..


Le lendemain, direction le plus haut marché du monde, à 5000 mètres, 200 de plus que le Mont-Blanc. Nous trouvons un minibus collectif pour nous y emmener. Là, surprise : mélange entre un Tati géant en plein air, combiné aux puces de Clignancourt et à la foire de Paris. On y trouve de tout, au sens large du terme : des K7 audio et VHS, des écrans IBM de 1983 (au mieux), des pare-chocs déjà abîmés et des phares cassés, des volants seconde main et des chaussures second pied, des poupées qui doivent faire peur aux enfants, des glaces qui restent congelées par l’action du Saint-Esprit. C’est toute La Paz qui se rejoint ici le dimanche. Nous n’aurons croisé que deux touristes le temps de notre excursion.

La foirefouille Le marché le plus haut du monde ! 
Clem se risque sur un « batido ». #Recette : Dans un verre, mettez des œufs battus en neige. Ajoutez de la bière ou tout autre boisson à base de malte, et dégustez. Pas mauvais mais relativement écœurant, nous continuerons nos tests culinaires avec des produits beaucoup moins risqués, jus d’orange pressé, empanadas de queso (petit chausson fourré au fromage), rondelles de bananes frites… Nous nous sommes ruinés au marché… 1,5€ en tout pour toutes nos découvertes …

Retour au centre-ville, passage par le marché aux sorcières (re-fœtus de lama, poudre de perlimpinpin et tutti quanti) et direction pour LA seconde attraction de la journée... les Cholitas !
Présentées comme des lutteuses ultra-violentes, où la lucha libre ne connaît aucune règle, nous nous retrouvons au premier rang d’un spectacle de catch ultra-kitch. Oui, le catch, c’est déjà assez kitch en tant que tel, mais le catch bolivien, ça vaut le détour !

Ici les combattants sont déguisés, du militaire à bob l’éponge, en passant par l’arbitre. Les vedettes sont les Cholitas, ces femmes lutteuses. Sport pratiqué à l’origine pour dénoncer les violences conjugales, il semble y avoir un certain nombre d’adeptes, à la vue de la tribune de Boliviens qui encouragent les lutteurs. Lorsque les combattants sortent du ring pour réaliser une figure sur l’arbitre, nous frôlons le drame en entendant le bruit sourd de son crâne contre le béton. Sonné pendant plusieurs minutes, il reprend rapidement son rôle et fait partie du spectacle, en se faisant projeter régulièrement au sol. Pas sympa, la vie d’arbitre de lucha libre bolivienne ! Les 2h de spectacle seront un peu longues à notre goût…mais Clem parle déjà de prendre sa licence !


Une luchadora et deux boliviennes avec un chapeau

Après une journée d’organisation et quelques empanadas et saltenas (petits chaussons fourrées de viande, fromage ou autre substance indéterminées) avalées, nous avons notre programme pour les deux jours à venir :

Le Camino de la Muerte, une descente en VTT sur ce qui a été élue the World’s Most Dangerous Road.. Une montée en bus jusque 4600 mètres (pas loin du Mont-Blanc, là encore !), et une descente jusqu’à 1100mètres, sur 3600m de dénivelés.

Le lendemain, une montée au Chatalcaya, à son sommet à 5300 mètres (nos globules rouges sont au top-merci), puis une balade dans une région surnommée « la vallée de la lune », pour ses paysages hors du commun.

La ville de La Paz
Et pareil, en panoramique
La briquette de jus frais, made in Bolivia
Enterrer les cables électriques ? Pourquoi faire ? 
La place principale de la Paz et le siège du gouvernement

jeudi 28 novembre 2013

Arrivée en Bolivie : Copacabana et Lac Titicaca

Nous entamons la visite de Copacabana (dites « Copa » si vous voulez faire local-chic), et tombons sur une répétition générale de la fête locale du « 6 de febrero » (6 février). On les suspecte surtout de vouloir faire la fête au moins deux fois – mais on ne leur jettera pas la pierre.

Nous commençons notre soirée, en découvrant des bières artisanales, tout en discutant avec le propriétaire du bar, un Argentin installé à Copa. On se rend rapidement compte que nous allons devoir nous faire à cet accent bien différent de notre castellano. Une pizza plus tard, nous rentrons nous coucher.

Nous décidons de partir en début d’après-midi pour la Isla del sol. A 2h de bateau de Copacabana, l’ile est en plein milieu du lac Titicaca. Nous débarquons sur une plage, nous marchons d’un pas décidé pour éviter tous les locaux nous proposant des « habitaciones ». Il semblerait que l’air aimable de Yann, chargé comme une mule, nous ait surtout permis d’éviter de nous acquitter de la taxe « informelle » d’entrée sur l’île. (racket en bonne et due forme des touristes entrant sur l’île, prenant une photo avec un alpaga, marchant sur un chemin, etc.)

Nous découvrons face à nous un escalier et un sentier interminables pour monter au village (et si on reprenait le bateau dans l’autre sens ?!). Nos jambes encore douloureuses du Canyon, nos 15kgs de sacs et l’altitude rendent la recherche d’un logement bien difficile. Nous n’avions pas vraiment prévu de faire un mini-trek, 30 minutes plus tard, essoufflés par l’effort et la raréfaction de l’oxygène, nous trouvons un hostal bien négocié par Alberto avec une vue à couper le souffle sur le lac.

Nous entendons parler d’une cérémonie d’offrande annuelle à la Pachamama (la déesse-terre). Nous suivons aussitôt les locaux et arrivons sur la pointe de l’île, où de nombreux Boliviens sont déjà présents. Un trou, signalé par deux drapeaux blancs, a été creusé…
Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, au milieu 6 hommes et 6 femmes portants tout autour d’eux, des guirlandes de pain, bouteilles de coca, paquets de gâteaux, et partout des caisses et des caisses de bières. Ces hommes sandwiches sont les autorités locales et leurs épouses. Les habitants de l’île, viennent leur offrir cette nourriture et apportent des caisses de bières (un homme prenant soin de noter les donations de chaque famille). Nous avons l’impression d’être au temps de la dîme !
La bière coule à flots, hommes, femmes, vieillards, tout le monde partage sa bière en observant un rituel. Il n’y a qu’un verre par groupe, quand on te le donne, tu dois en verser un peu par terre, pour la Pachamama, puis le boire cul sec, et enfin verser ce qu’il reste encore une fois à la Pachamama. Alberto et Yann se verront offrir un verre de bière qu’ils boiront comme les locaux (il faut bien s’intégrer...).
Les hommes et femmes sandwiches finissent par se lever et commencent à danser quand apparait un llama entouré d’un groupe de danseurs et musiciens. Le folklore durera une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que le lama soit encerclé par un groupe d’hommes, que sa gueule soit fermée par des cordes et qu’ils lui tranchent la gorge, versent le sang dans le trou, dépècent l’animal et l’enterrent pour la Pachamama, devant les yeux ébahis des enfants du village qui ne louperont aucune miette du spectacle.

Nous partons nous remettre de nos émotions, en prenant un verre face au coucher du soleil sur le lac, beaucoup moins stressant pour nos cœurs non habitués à ce genre d’événements.

Au moment de nous coucher, le vent est tellement fort que les ânes braient de tout leur souffle. L’isolation sommaire fait bouger largement les rideaux de notre chambre. De là à retrouver un âne dans notre chambre qui se serait envolé, plus rien de nous étonnerait.

Premier réveil sur l’île, qui porte bien son nom. Le soleil rentre tellement dans notre chambre que nous avons l’impression d’avoir dormi toute la journée, alors qu’il n’est que 6 heures. Nous partons avec Alberto, pour une journée de balade sur l’île ! Nous peinons par l’altitude, ce ne sont pas les 200 mètres de dénivelés qui nous dérangent, mais plutôt de passer de 3800 à 4000 mètres… Une fois arrivés au Mirador, nous contemplons une fois de plus le lac qui s’offre à nous.
Nous décidons d’aller explorer la partie nord de l’ile, après 1h de marche nous nous trouvons face à un péage piéton improvisé. 15 BOB par personnes (1,7€) de droit d’entrée (plutôt de droit de continuer sur le chemin). Nous refusons de cautionner ce racket permanent, et repartons arpenter le sud de l’île.

Sur l’île, le temps s’arrête pour nous, mais aussi pour les Boliviens qui ont du mal à gérer leurs nombreux clients (10 par jour max !). Nous avons fait le repas le plus long depuis le début de notre séjour, 2h30 d’attente pour une pizza et un poulet à la plancha, le temps de plumer le poulet ou de faire un aller-retour Isla del Sol-Rome. Nous profitons de cette attente pour nous détendre au soleil et nous repartons à la découverte de l’île.

Nous finissons notre journée, par un diner dans un restaurant sans électricité. Nous dégustons des plats faits maison délicieux aux chandelles, avant d’affronter la tempête pour rejoindre notre auberge. La nuit fût courte, le vent soufflant encore plus fort que la veille, affolant de nouveau les animaux, nos fenêtres et nos rideaux ! 











mercredi 27 novembre 2013

Pérou : la vidéo !


Les temps forts de notre voyage au Pérou, en vidéo !
Montez le son... 

Nos aventures au Canyon del Colca

Levés à 2h30 du matin pour l’excursion (sympa la nuit sieste), nous arrivons à la Cruz del Condor vers 9h, pour tenter de voir les fameux charognards que les Incas vénéraient. Nous en apercevons, de relativement loin, et repartons prendre un petit déjeuner à Chivay (3800m). Il n’est que 9h et la journée est déjà bien entamée. Nous abordons le Canyon de Colca par sa cime à 3300 mètres, descendons 1000 mètres de dénivelé pour atteindre, en fin d’après-midi -et après un déjeuner dans une ferme locale- un « oasis ».

Alors que l’environnement est totalement aride, la rivière irrigue suffisamment le fond du canyon pour permettre à la vie de réapparaitre. C’est dans une végétation luxuriante, au fond d’un canyon et au milieu d’un désert qui nous pouvons profiter de quelques minutes dans une piscine, dont l’eau chaude est déviée de la source volcanique, avant de retourner suivre son cours. Quel bonheur de finir cette randonnée, au milieu de nulle part, par un bain (qui fera office de douche…).

Une bonne soirée partagée avec nos camarades de randonnée, et une courte nuit plus tard, nous nous réveillons un peu avant 5h, pour entamer la seconde partie de la randonnée, c’est-à-dire l’ascension des 1100 mètres qui nous ramènera à notre point de départ. Nous partons à jeun, et il ne faut pas attendre plus de 5 minutes pour une première « yannus », puisqu’il tombe dans un trou d’eau, chaussures, chaussettes et pantalon de rando immergés… C’est finalement au bout de 3h d’effort intense que nous ressortons du canyon. Là encore, il est 8h du matin, mais la journée nous semble déjà beaucoup plus longue ! Un petit déjeuner –pur bonheur après cet effort- et une panne de minivan plus tard (sinon ce n’est pas drôle) nous prenons un bus de péruviens pour rejoindre la grande ville suivante. Au sens littéral, ça sent bien la campagne dans cet espace confiné, « las damas y los caballeros » sont apprêtés pour aller en ville, chapeaux pour chacun, c’est un saut dans le temps que nous effectuons. Un passage dans les sources thermales du volcan pour détendre un peu les cuisses, et nous repartons pour Arequipa.

Arrivés pour le dîner, nous partageons avec notre guide et notre nouveau compagnon de route Alberto Sanchez, catalan de passage au Pérou, un pisco et un dîner dans un « Chifa » (restaurant péruvien à forte influence asiatique).
#Recette du lomo saltado : Grosso modo, vous imaginez un bœuf aux oignons chez votre traiteur asiatique. Vous remplacez le bœuf par du veau (permettez-moi d’en douter), vous ajoutez des frites et du riz (double féculent-bim !), et vous n’êtes pas très loin.

Nous rentrons pour une courte nuit, la troisième d’affilée. Il est 4h quand le réveil sonne (ça devient une fâcheuse habitude), nous fonçons à la gare de bus, pour essayer d’atteindre Copacabana (aucun rapport avec son homonyme brésilien – là-bas c’est plutôt poncho et flûte de pan que samba et tenues affriolantes) et le lac Titicaca, côté bolivien le soir même.

Nous prenons un bus péruvien, qui pour 6 euros nous fait vivre le trajet en mode local. Nous sommes les seuls gringos à bord. C’est le moment pour les vendeurs ambulants de monter à bord pour vendre quelques sandwichs (on remarquera que le péruvien aussi négocie tout ce qu’il achète !). Le bus part avec 30 minutes de retard sous la pression des passagers, alors que la compagnie attend de vendre les derniers billets pour rentabiliser le voyage. Lorsque le conducteur fait l’appel, nous réalisons qu’Alberto partage son nom de famille avec sa voisine, une bolivienne pure souche, sortie tout droit d’un reportage télé. Elle est contente de lui apprendre qu’elle pourrait être sa sœur (ou plutôt sa mère…). Dans une autre vie, sûrement. Nous passons ces 6h de bus avec l’impression de vivre au siècle dernier, quand des « charlatans » montent à bord pour vendre des remèdes contre les problèmes de couple, de vers solitaires et de maux de tête et quand nous nous arrêtons pour utiliser des  « baños libre » au bord de la route où il faut se cacher derrière des petits arbustes.

Nous descendons du bus et passons la frontière à pied. C’est officiel, notre passage au Pérou s’achève, nous sommes en Bolivie, sur les bords du lac Titicaca, à 3800mètres. 













dimanche 24 novembre 2013

Arrivée à Arequipa

Dernière étape de notre voyage au Pérou, où nous sommes arrivés à Arequipa, seconde ville du pays, dont les paysages contrastent énormément de ceux que nous avons vu au Machu Picchu. Ici ce sont 3 volcans qui, dans un environnement désertique, surplombent la ville. Nous ne partirons pas à leur ascension, la région étant réputée pour un autre lieu extraordinaire : le Canyon de Colca.

En attendant l’excursion, nous passons par le marché traditionnel d’Arequipa, avec là encore des produits diversifiés, des têtes de moutons aux fœtus de lamas (à enterrer sous les fondations de votre maison, pour bonheur, prospérité, richesse, toussa toussa ma p’tite dame.) Nous en avons profité pour un déjeuner local qui nous a bien confirmé que la cuisine péruvienne ne nous manquera pas. Les étals de fruits exotiques nous donnent envie de tout gouter, nous nous décidons, sur des mangues (délicieuses), des caramboles (pas assez mûres), un melon-concombre (argh), une figue de barbarie et des fruits de la passion ( pas assez mûrs mais énormes).

Nous suivons un « free tour » pour la visite de la ville, qui nous amène à (dans le désordre) : goûter du café péruvien, caresser des lamas rastafaris, prendre des shots de pisco sour dans un bar breton (si si), visiter une ancienne prison, perturber un concert local et ses feux d’artifices en plein jour (si si-bis), écouter un duo de guitare (pourquoi ?), visiter une bibliothèque où Clem a adoré faire l’interprète pour le groupe le poème « si tu me amas, cuidame mi aguelito » (si tu m’aimes, prend soin de mon petit oiseau). 











vendredi 22 novembre 2013

A la découverte de l'une des merveilles du monde


3h30. C’est l’heure à laquelle le réveil a sonné, nous donnant le feu vert pour grimper jusqu’au Machu Picchu.
Flashback - Auparavant, nous avions enduré 7h30 de bus, uniquement sur de la route de montagne à flanc de falaise, pour atteindre HidroElectrica, en passant un col à 4300m, et deux heures de marche le long de la voie ferré pour atteindre Agua Calientes, dernière ville avant le site historique. Bien que nous savions la ligne en activité, nous avons tout de même été surpris quand le train a attendu que nous soyons sur l’unique pont, brinquebalant de surcroît, pour pointer le bout de sa locomotive… Un petit sprint pour se mettre à l’abri, un train crachant sa fumée passant et quelques kilomètres plus tard, nous entamons notre dernière nuit (sieste ?) avant l’ascension.

Nous voulions être dans les premiers à l’entrée, et arriver avant les bus qui amènent un flot interminable de touristes. Pour cela, une seule solution : partir à 4h15 de l’auberge, passer l’ouverture du pont et le contrôle des passeports à 5h et monter le plus vite possible de 2040m à 2438m. Pour parcourir, ces 400 mètres de dénivelé, c’est un escalier géant de marches inégales dans la montagne qui s’offre à nous. Nous arrivons une heure plus tard, en même temps que le premier bus. Facilement reconnaissables, nous, les heureux grimpeurs, sommes rouges, suants, mais fiers. Les autres ont encore la marque de l’oreiller sur la joue.

Nous pénétrons sur le site, avec une brume omniprésente et très peu de personnes encore sur les lieux. Nous faisons un petit tour, et émerveillés nous nous dirigeons déjà vers le second challenge de la matinée : la montée du Huayna Picchu (cf article précédent). Même punition, il est 7h30 lorsque nous reprenons des escaliers interminables, agrémentés de passages abrupts et de contorsions sous les cailloux pour monter à 2720m, et avoir une incroyable vue surplombant le Machou Pichou. Lorsque la brume dégage la vue,  « la cité d’or » prend son sens, le MP brille par les rayons du soleil qui l’atteignent. Nous restons sans voix, c’est certainement l’un des plus beaux paysages qu’il nous ait été donné de voir.

Le temps de redescendre et de retourner se balader dans le site, d’aller faire les malins avec les lamas, de mâcher quelques feuilles de coca (une vidéo devrait arriver..) nous nous disons que la visite ne saurait être complète sans aller voir Intipunku (« La porte du Soleil »), également l’entrée officielle de ceux qui ont eu le courage, le temps et les moyens de passer par l’Inca Trail de 3 jours. Retour à 2736m (!), sur une pente moins abrupte que le Huayna Picchu, mais nos jambes montrent leurs limites. A la fin de la journée, après une redescente entièrement à pied, avec un dénivelé positif de plus de 1000m et 11h30 de balade en altitude, nous sommes rincés, mais heureux. Nous avons bien mérité le Machu-Pichatouille.


Une dernière balade de 2h pour retourner à HidroElectrica et 7h interminables de minibus en montagne, nous pouvons enfin rejoindre Cusco. Nous profitons de cette dernière soirée pour aller diner dans le plus haut pub irlandais du monde, à 11’156 ft. Nous y recroisons certains de nos camarades de montée pour un dernier debrief, et demain, nous prendrons nos billets pour filer vers Arequipa, où d’autres défis nous attendent 

En attendant le départ, nous profitons de notre journée à Cusco pour se promener au marché local, où nuos faisons la renconre de Marcelina, "juteuse de fruit depuis 23 ans". Marcelina se repose le dimanche, où elle termine à 16h au lieu de 17h, et se dit que quand elle aura le temps, elle ira manger une crêpe à Cusco et revoir le Machu Picchu, qu'elle avait vu en 1997. 

Vue sur la Cordillère des Andes, depuis le bus




Il est 6h, le Machu Picchu s'éveille

Petit pause devant le Putucusi







Le temple du soleil



Le site du Machu Picchu et le Huayna Picchu au second plan



Le train traverse Agua Calientes, la dernière ville avant le Machu Picchu

Marcelina et ses jus frais