vendredi 28 février 2014

Belote, grosses boules et chocolat


Cookie poursuit son chemin pour nous amener à Dunedin (prononcez « Dunideun » - logique). Un petit stop en chemin pour admirer les « Boulders » de Moeraki. Il s’agit d’énormes sphères de pierre, entre 50cm et 2m. Vous pouvez chercher l’explication scientifique sur internet, mais attention, vous ôterez la magie du lieu.



Nous arrivons près de Dunedin sous une pluie battante. Nous réservons pour l’après-midi une activité gourmande. La visite de l’usine Cadbury. Nous n’avons pas gagné le ticket d’or, mais nous voilà partis à la découverte du monde merveilleux de Charlie et la Chocolaterie. Certes, les machines et le travail à la chaîne sont moins féériques que dans les univers de Roalh Dahl ou de Tim Burton, mais nous avons les yeux grands ouverts tout au long de la visite. Notre Willy Wonka nous régale de chocolats, mention spéciale pour le chocolat au lait encore fondant, sortant tout juste du « chaudron ».



Cadbury n’est pas notre chocolat préféré, un peu trop bonbon-gadget. Mais nous avons découvert le Whittaker’s fabriqué sur l’île du Nord et son chocolat au lait aux morceaux de miel caramélisés, son blanc aux noix de macadamia et son noir Ghana 72% de cacao. Nous vous en aurions volontiers ramené quelques tablettes mais il a déjà dû mal à survivre quelques heures entre nos mains.

Notre itinéraire se modifie encore au fil des rencontres. On nous conseille un petit détour par le lac Tekapo, et nous nous exécutons. Double objectif : progresser à la belotte (Tékapo !) et aller voir le Mt John, duquel on aperçoit le Mt Cook, pour tester le genou de Clem, toujours un peu mis à mal par le Roy’s Peak.

L’endroit est superbe, toujours ces vallées et ces lacs fascinants. Une courte randonnée nous amène au sommet du Mt John. Nous ne nous lassons pas des vues donnant sur les lacs, surtout si elles surplombent les lacs.



En repartant, nous passons par l’église du Good Shepherd (bon berger), toute petite bâtisse de pierre avec vue panoramique sur le lac, endroit parfait pour un mariage, s’il n’était pas envahi par les cars asiatiques.


Nous filons faire une petite escale dans la Péninsule de Bank et le village français d’Akaroa.

#MinuteCulturelleSurAkaroa : Les colons français ont voulu acheter la péninsule de Bank, sur l’île du Sud, en 1838. Le temps de revenir avec des colons, en 1840, les Anglais, paniqués de voir cette terre leur filer sous le nez, avait hissé le drapeau et revendiqué la souveraineté de toute la nouvelle Zélande, par un traité avec 500 chefs de tribu Maoris. Si nous avions été plus malins ou rapides, la Nouvelle-Zélande –tout au moins l’île du Sud- aurait été française…

Au fil de notre parcours en Nouvelle-Zélande, nous nous sommes aperçus que tout était prétexte au tourisme, et surtout très bien « marketé ». La ville d’Akaroa n’est pas française, loin de là, pour autant vous vous baladez rue Lavaud ou Jolie, vous dormez à l’auberge Chez la mer, vous allez à la Poste ou chez le boucher, et vous finirez par diner à la Brasserie. Les drapeaux français volent au vent et nous nous surprenons même à nous sentir un peu chez nous. Les néo-zélandais sont forts au niveau du tourisme, il n’y a rien à dire et beaucoup de chose à prendre.


Nous passons une nuit sous le clapotis de la pluie sur le toit de Cookie, nous décidons naturellement de ne pas prolonger la découverte de la péninsule sous l’eau et partons chercher du beau temps à Christchurch.






mercredi 26 février 2014

Les Catlins : c'est dollar ou du mouton ?

Nous n’avions pas prévu d’aller à la pointe Sud de l’île, mais finalement nous voilà en route pour les Catlins.

Comme le décrit le guide, la région peut-être magnifique sous le soleil ou complètement ingrate sous la pluie verglaçante venue de l’Antarctique.  Coup de chance, le soleil est de la partie et nous accompagne toute la journée. Nous allons de baie en baie pour découvrir des plages somptueuses parfois occupées par des phoques, des lions de mer ou des pingouins. Avec cette population animale, vous devinez facilement que la région n’est pas réputée pour la chaleur de ses eaux. Nous pensions profiter des Catlins pour nager avec les dauphins mais Flipper et ses amis ne se sont pas montrés, bonne excuse pour ne pas rentrer dans l'eau..
La route est belle, des champs de moutons à perte de vue, nature sauvage d’un côté, la mer translucide et le sable fin de l’autre.



Nous terminons la découverte des Catlins par le fameux Nugget Point. Le phare semble perdu au bout de l’île, seuls les rochers l’entourent. Entre les Nuggets et les Pancakes faut croire que le jour où il a fallu choisir les noms des formations rocheuses, le géologue devait avoir un petit creux.


Nous prenons nos quartiers dans la bourgade de Kaka Point, nous profitons de l’unique bar/restaurant/club du 3ème âge de la ville pour manger un fish and chips. Il semblerait que le propriétaire soit ventriloque, il a réussi à nous parler sans dentier, alcoolisé et sans bouger les lèvres. Pas évident !

L’influence des anglais se fait sentir, le fish and chips est une institution. Parfait pour garder la ligne, poisson fris et french fries, mais qu’est-ce que c’est bon quand c’est bien fait ! Nous ne vous parlerons pas des plateaux de fruits de mer... Ils ont beau être extra-frais, les néo-zélandais ne jurent que par la friture. Quel crime envers les scallops (Saint-Jacques) !

PS : Nous avons réussi à éviter les jeux de mots qui puent sur Kaka Point… Ah en fait, non ! 





mardi 25 février 2014

Milford Sound : le son du silence

Non un fjord, n’est pas forcément un yaourt blanc ou un endroit rempli d’icebergs et de glaciers. Bien que le mot rime souvent avec les pays scandinaves dans nos têtes, Milford Sound est un bras de mer encadré de montagnes. Nous avions déjà perçu d’autres fjords à notre arrivée sur l’île du Sud mais nous voulions aller voir de plus près le plus renommé du pays.

Accessible par une unique route passant par un tunnel creusé à même la montagne, Milford Sound est composé d’un port touristique et d’un café, impossible de dormir sur place. Il nous faut conduire 2 heures pour y accéder.

C’est donc à 6h du matin que nous nous levons. Il fait nuit noire, et nous nous lançons dans notre gymnastique matinale : transformer notre lit en salle de séjour, avec deux nouveaux challenges : ne pas sortir du van (comprendre « se contorsionner dans le coffre ») car il fait beaucoup trop froid à l’extérieur, et en prenant également notre petit déjeuner (oui, nous avons également accès à la cuisine, à partir du salon..). Pour ne pas traverser le camping en sous-vêtements dans le froid et la nuit humide, nous déplaçons le van jusque devant les douches, puis filons sur la route. La brume nous entoure, les lacs et les rivières fument, l’aube rend ses paysages mystiques.

Nous choisissons de découvrir le fjord en bateau, les parois des montagnes qui nous entourent atteignent plus de 1 000 mètres de dénivelé.. La croisière approche des chutes d’eau gigantesques et nous amène jusqu’à la mer de Tasman. Nous ne regrettons pas notre lever aux aurores, d’ailleurs les images valent bien plus que des mots :









dimanche 23 février 2014

Queenstown :les "3B" : Bières, Burgers, Balades


Queenstown est une petite ville située aux bords d’un lac et près de nombreuses montagnes. Station de ski l’hiver, c’est la capitale des sports extrêmes et de la fête, l’été.


Le genou de Clem, les sensations fortes rassasiées et le budget étant un peu malmené, nous profiterons de notre passage dans la ville pour goûter aux spécialités culinaires. En arrivant, nous passons dans le centre-ville et nous découvrons une file de personnes devant le « FergBurger ». Il semblerait que ce soit un incontournable de Queenstown. Pas envie d’attendre dans le froid, nous remettons ça à demain, et filons dans un restaurant de poisson. De l’entrée au dessert, les plats sont délicieux, Saint-Jacques, saumon, risotto maïs-estragon et pour finir un Pavlova lemon curd-rhubarbe.

#Pavlova : L’Australie et la Nouvelle-Zélande revendique l’invention du Pavlova. C’est un gâteau à base de meringue, de crème fouettée et de fruits frais. Nous n’en n’avions pas goûté en Australie, nous ne pouvons donc pas décerner de palme d’or, mais celui de Queenstown était divin.

Nous prenons le temps de nous reposer et de nous balader en ville le long du lac. Il est temps de faire honneur à l’institution locale du burger. Nous faisons la queue comme une bonne cinquantaine de personnes et nous partons 20 minutes plus tard, nos burgers sous le bras. Ils ont été élus les meilleurs du monde – peut-être grâce à la mayonnaise au wasabi, et nous nous battons même avec les mouettes qui partageraient bien notre repas.

Nous ne pouvions pas être à Queenstown sans aller prendre un verre au pub. Nous faisons une dégustation des bières Monteith’s tout en écoutant de la musique live. Il y a de nombreuses brasseries en Nouvelle-Zélande, les bières sont travaillées comme le vin. Nous sortons du trio classique - Heineken, Guinness, Hoegaarden - pour découvrir des saveurs subtiles. Difficile de choisir entre toutes les sortes de bières, nous aimerions bien toutes les goûter !

Nous terminons notre découverte de la région par la visite de la ville d’Arrowtown. La population a grimpé en flèche au moment de la ruée vers l’or. Nous passons une minute-culture dans l’ancienne colonie de chercheurs d’or Chinois. Au centre-ville, nous avons presque l’impression d’être dans le village du train de la mine à Disneyland. De la pharmacie à la boulangerie, toutes les maisons recréent un village d’époque. Nous remontons dans le moment.








PS : Pas de photos de burgers, pour cause de panne de batterie - fail ! 



samedi 22 février 2014

Wanaka : Le Roy's Peak n'était pas qu'une illusion...



Antichambre de Queenstown, Wanaka est une petite ville au bord du lac du même nom. Si nous ne nous attardons pas en ville, c’est pour passer davantage dans la nature. Les prévisions pour le lendemain ne sont pas bonnes, mais pourtant c’est un grand soleil qui nous réveille. Pas le temps d’attendre que Dame Nature change d’avis, nous partons directement à l’assaut du Roy’s Peak.

L’objectif est simple : Atteindre le sommet. Nous sommes à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, et le sommet est à 1600 mètres. Pas le temps de réfléchir, le chemin nous élève, et nous donne à chaque tournant de plus beaux panoramas. Accompagnés de moutons, nous atteignons la cime, puis le sommet, en 3 heures. Surplombant la région, l’endroit doit également être splendide en saut en parachute, mais Clem ne se relancera pas…






Pas le temps de traîner, nous voulons aller voir un musée cet après-midi, il faut déjà repartir. Le genou de Clem décide de mettre en grève à 20 minutes de l’arrivée. Impossible d’avancer, elle ne peut plus plier la jambe ! Nous rejoignons tant bien que mal notre van/maison, c’est repos pour elle ! 

Ça tombe bien, le musée n’est pas une activité très physique – quoique. Il s’agit du musée des illusions d’optiques. Nous passons les diverses pièces découvrons des hologrammes, des casse-têtes et des attractions amusantes... Nous entrons dans une maison sans fenêtres, bâtie avec une forte inclinaison. Le cerveau ne comprend pas ce qui lui arrive, nous rions bien de notre équilibre précaire.



Nous terminons notre visite par un labyrinthe – comme celui que vous faisiez avec votre stylo sur le journal, mais à taille humaine ! Le parcours ne fait qu’un kilomètre et demi mais la plupart des visiteurs piétinent sur 4 à 5 kilomètres. Compte tenu du genou de Clem, nous ne nous perdons pas trop, et filons vers la capitale nationale des sports extrêmes : Queenstown.










mercredi 19 février 2014

On the road again : pancakes, chercheurs d'or et glaciers

Nous longeons la partie Ouest du pays, nous arrêtons en chemin pour faire quelques pauses :

Punakaiki : Nous nous arrêtons pour voir les fantastiques formations rocheuses des « pancakes ». Nommées ainsi, parce qu’elles ressemblent à un tas de crêpes à la chandeleur. Non, sans blague, pourquoi autant de foin autour de cela ? Ok c’est mignon, nous poursuivons notre route vers le Sud.

Hokitika – aka « the cool little town » : STOP. Nous ne pouvons plus dormir dans des campings sans électricité, sans douche, sans évier (mais avec un robinet), des toilettes sèches, et des milliers de bestioles qui veulent nous mordre. STOP. Alors oui, dormir dans une fourgonnette, refaire son lit tous les matins pour accéder à ses affaires, faire sa popote sur une plaque à gaz et avoir une glacière comme frigo pendant plusieurs semaines, on veut bien, mais là « c’est marre » comme disait la grand-mère de Yann.

Alors lorsque nous arrivons à Hokitika, renommée « the cool little town », nous nous arrêtons dans une charmante maison, avec un sympathique accueil, une vraie douche, un petit salon cosy, de la moquette bien épaisse au sol, un poêle qui chauffe : le bonheur ! Une vraie bonne pizza au feu de bois chez Fat Pipi (pas sûr qu’avec ce nom la même pizzeria ait cartonné en France), et notre moral remonte. Nos souffrances de la nuit passée sont presque oubliées. Un petit tour de nuit dans une « grotte » avec des vers luisants (mais sans bouée cette fois, et en restant bien au sec), et nous sommes parés pour repartir sur la route.


Ah oui,  «  the cool little town.com » ? Pas vraiment d’explication, une ville paisible au bord de la mer. Rien de fantastique, juste une bonne « vibe », des locaux sympathiques, une balade sur le front de mer, on s’y sent bien tout simplement !
Nous repartons vers le sud, mais avant nous passons voir une « gorge », où l’eau des glaciers forme un petit lac d’eau turquoise. Endroit reposant, du moins jusqu’à ce que la marmaille germanique débarque ! Cela nous donne une bonne raison de remonter dans notre van pour reprendre la route !




Ross : Petite pause pour devenir riche. Armés de notre pan (sorte de poêle sans manche) et de notre pelle, nous reprenons le chemin des chercheurs d’or et allons à la quête de notre lingot. Nous nous lançons, relevons nos pantalons et rentrons dans l’eau glacée de la rivière pour creuser et tamiser. Première difficulté, essayer de retirer les gros cailloux pour trier le bon grain de l’ivraie. Bon pour nous, c’est surtout de l’ivraie. Une, deux, trois tentatives, nous ne désespérons pas, après tout, c’est un métier. Et ça a marché pour certains. Mais il faut croire qu’ils ont tout raflé ! Lorsque que l’on essaie de remuer notre poêle afin de virer la caillasse en laissant l’or reposer au fond, c’est généralement tout le contenu qui valse et qui retombe dans la rivière. Finalement, ceux qui ont trouvé le bon filon, ce sont certainement ceux qui louent des poêles et des pelles !

Franz Joseph : la ville est le départ d’une ballade pour aller voir un glacier, homonyme. Malheureusement ici, à la différence de ceux que l’on a vu en Patagonie, le retrait des glaciers dû au réchauffement est bien plus une réalité. Depuis 2008, les photos sont consternantes, le glacier a reculé de quelques centaines de mètres ! Alors forcément, ce n’est plus possible de s’approcher aussi près qu’avant... Du coup, des compagnies locales proposent des tours en hélicoptère et en avion au-dessus des glaciers. Et participent donc au réchauffement climatique… Cercle sans fin ! Nous faisons néanmoins une sympathique balade, avant de se diriger vers Wanaka, où nous rentrerons dans quelque chose de beaucoup plus costaud le lendemain !