jeudi 31 juillet 2014

Suite et fin du Sri Lanka

Il est temps de repartir du Sri Lanka..

Première étape : rejoindre Colombo. Après être rentrés dans trois bus différents, et avoir "choisi" le moins confortable - mais avec des places assises, notre pilote s'élance.

A grands coup de klaxons, d'embardées, de "pousse ton tuk-tuk de là que je m'y mette", de "je suis à contresens, mais comme c'est moi le bus va falloir que tu fasses un effort", et de "et si on crevait un pneu ?", nous finissons par débarquer au terminal de bus. Que choisir pour rejoindre la ville la plus proche de l'aéroport ? Un bus direct et climatisé, ou l'omnibus local ? On vous laisse deviner qui mettra 2h30 pour 36 km à parcourir.

Le temps d'avaler un dernier « Rice And Curry », nous cherchons le tuk-tuk qui nous ramènera à l'aéroport... Nous retrouvons Napoléon (en français dans le texte), le même chauffeur qui nous avait accompagné la semaine précédente au même aéroport.. Il ne se souvient pas trop de nous, et à son troisième "where are you from? Did you like Sri Lanka ?" à 3 minutes d'intervalle, nous comprenons que quelque chose ne tourne pas rond, si ce n’est le poisson rouge qui a pris possession de son cerveau. Et notre Napoléon Sri Lankais de nous avouer sur la voie rapide qu'il a fait, un peu plus tôt dans la journée, une petite fête avec des copains, qu'ils se sont enfilés 3 bouteilles de whisky à 5, et que même sous la pluie battante qui nous accompagne, il est super serein...en tout cas bien plus que nous !


1 nuit blanche, 2 avions, 10 heures et 150 ans de civilisation plus tard, nous mettons le pied à Hong-Kong !

mercredi 30 juillet 2014

#Gueststar Zimmy Wowser : '' Safâââri'' (ou ''4 toutous à la recherche des éléphants'')

Nous prîmes la route d'Embilipitiya le 29 juillet au matin, après avoir salué Claire et Thomas une dernière fois et rallié Galle en tûk-tûk -de loin mon moyen de transport favori-. C'est cependant en bus que nous parcourimes les 120 km nous séparant de notre point de chute. L'occasion d'économiser quelques précieuses roupies, et de nous mêler aux habitants et au joyeux bordel de leurs transports en commun.

La liaison ''express'' tint sa promesse, puisque nous atteignâmes Matara en 1h environ, non sans manquer de provoquer quelques accidents de la route. Sur les voies Sri Lankaises, c'est la loi de la jungle : le plus fort -donc le plus gros- l'emporte. Et quand on fonce au volant d'un bus bâti comme un Panzer, on a peu de rivaux.

Après un rapide déjeuner ''plain paharata with Dahl'' - notre équivalent local du jambon-beurre, en bien meilleur- nous terminâmes par 4h sans encombre -et sans accident- à bord d'un second bus. La fin de la journée n'a d'intérêt que si l'on se passionne pour les commérages au bord de la piscine ou les scores et côtes des joueurs de "10 000" (le jeu de dès). Je jette donc un voile bucolique sur ces événements d'une rare violence verbale.

RDV 5h30 dans le hall le lendemain : grasse matinée pour les baroudeurs avertis, réveil difficile pour des parisiens réglés aux horaires de bureau (qui n'a pas amélioré la narcolepsie chronique contractée par Anne-B à son arrivée).

La ponctualité Sri Lankaise valant bien celle des cadres parisiens, nous sommes rejoints quelques minutes plus tard par un guide un peu confus. Il s'avéra être doté d'un oeil de lynx, n'ayant rien à envier à celui des ''rangers'' de Tanzanie. Et sympa, ce qui ne gâcha rien.



Nous partîmes cheveux au vent vers le Parc Naturel de Uda Walawe, que nous atteignâmes sans encombre une demi-heure plus tard environ. Le premier ''eléphant sandwich'' (au sens publicitaire et non culinaire), broutant derrière son barbelé en bord de route, annonça la couleur.

Le paiement -tarif touristes- est toujours un moment douloureux. Inutile donc de ressasser la peine.

Dans la catégorie ''dialogues cultes'' de notre fine équipe, citons tout de même Anne-B et Yann, à propos d'une chauve-souris tournant en rond dans le hall d'accueil :
Anne-B : ''Je croyais que c'était plus gros que ça.
Yann : - Tu croyais voir Batman ? "
Soyez rassurés, Quéré n'a pas changé !

Nous avons rapidement pris la mesure de l'environnement, et vice-versa. Nous avons dû lui plaire, puisqu'il nous a gratifié dès l'entrée d'un petit groupe d'éléphants, dont l'un d'eux arborait des défenses. Un fait rare ici : 7 des 500 éléphants du parc en possèdent !

Des troupeaux de buffles leur emboîtèrent le pas, tandis qu'oiseaux colorés et aigles choisirent la voie des airs.
''On s'en fout des vaches et des piafs, on veut voir des éléphants et des crocodiles'', n'a cependant pas manqué de nous rappeler Yann.

Ravissement des sens, loin des villes et hors du temps, alors que nous nous enfonçons dans la brousse et découvrons d'autres groupes de pachydermes (dont 2 chinoises), le fumet familier des campagnes et des bêtes, et le sandwich à l'omelette nature.




Une longue halte au bord d'un point d'eau fut l'occasion d'observer plus avant les moeurs de nos amies les bêtes. Quand le lion n'est pas là, c'est Babar le roi de la jungle. Un éléphant isolé s'est chargé de le rappeler à plusieurs dizaines de buffles squattant la pataugeoire. En les chargeant, justement.


Après plusieurs dizaines de minutes d'attente, l'abdication de sa majesté éléphant face à la foule, 5 tentatives manquées d'accouplement inter-générationnel (il y a des cougars même chez les buffles) et l'abandon de l'espoir vain d'une attaque de crocodile, nous quittâmes notre poste d'observation.

Comme le dit alors Yann : "il y a plus d'action dans les reportages à la télé". C'est ma faute, j'aurais dû refuser que l'on prenne l'option philosophie.

Les singes ont pris le relais des bovidés un peu plus loin sur la route, virevoltant parmi les branches.
Je trouve personnellement les singes fascinants, et nous passâmes un petit moment à les observer. La pudeur de l'homme doit faire exception parmi les primates, puisqu'un de nos cousins à poils longs a usé de son droit de cuissage en dépit de notre présence. Un petit moment de solitude qui aura arraché un rire à tout le monde, notre chauffeur y compris.
Cet interlude a par contre achevé d'offusquer Clémence, déjà échaudée par l'insistance du jeune buffle près de la mare, et par la condition de sa ''partenaire''. La cause des droits de la femelle chez nos amis les bêtes a trouvé sa nouvelle porte-parole !

La fin de notre périple fut le clou du spectacle, malgré une nouvelle déception devant les crocodiles en chasse. Ce n'est pas faute de leur part d'avoir essayé, mais les aigrettes semblaient avoir des ressources insoupçonnées.

Le trajet vers cette mare aux crocos fut surtout l'occasion de croiser de très près une harde d'éléphants et leurs petits, si près que nous aurions sans doute pu toucher certains d'entre eux. Un moment vraiment fort, quoiqu'à l'origine de quelques ''selfies'' ratées. Telle une bande de rugbymen, les pachydermes ont en effet tendance à présenter leur arrière-train aux caméras. Nous eûmes en compensation droit à notre propre parade, lorsqu'ils longèrent de près la jeep avant de traverser devant nous, l'éléphanteau en prime. Notre moment favori, bien résumé par Clémence : ''trop canon ! ".




Le chemin vers la sortie fut somme toute calme, peut-être un peu trop. L'averse reçue quelques minutes plus tôt avait dû pousser les animaux vers leur cachette. Nous partîmes donc sans un dernier salut de trompes, une dernière cabriole, et surtout sans avoir croisé l'un des vingt léopards du Parc.

Le trajet retour fut à l'image de chaque trajet jusqu'alors : une sieste collective. Ayant pris les premier, deuxième et dernier quarts, je ne peux rien en dire, mais je présume qu'il n'a pas gâché la matinée !



  

mardi 29 juillet 2014

#Gueststar Annebé : Cours de cuisine au Sri Lanka... Avec les recettes !

Ce matin, les plus courageux débutent leur journée par un cours de yoga... Les moins téméraires, directement par le cours de cuisine Sri Lankaise à 11h !

Nous nous rejoignons donc tous les six chez Karuna, très rapidement rebaptisée Dorothée (copyright non connu à ce jour).
Il s'agit d'un petit bout de femme dynamique, qui ne cesse de rire... Avec des épaules de footballeur américain - il faut quand même le dire. Très vite, elle nous met dans des tûk-tûk et nous filons au Green Market de Galle acheter le nécessaire pour préparer LE rice and curry. Ce marché est un reflet du pays : il y règne une effervescence haute en couleurs.


Nous déambulons dans l'allée centrale, découvrant des fruits et légumes jamais entrevus chez Monop' ou le petit primeur de la rue du Commerce ! Karuna nous guide parmi les étals et nous voilà bientôt munis de mangues, haricots verts, noix de coco, lentilles corail, citrouille, pommes de terre, riz, poulet et épices.
Clem aura l'excellente idée d'y ajouter faisselle, oignons et concombres pour réaliser un Tzatziki...




Une pause fraîcheur qui, nous le verrons, sera plus que bénéfique. De retour au Sonjas Health Food Restaurant, nous prenons place sur la terrasse aménagée d'un coin cuisine et d'une grande table conviviale. Dorothée, ayant sans doute eu vent des aventures de petit Quéré -notamment de sa recette personnelle du cassoulet et de son célèbre coupé de noix de coco à 21h, qui fait plaisir aux voisins - choisit Yann pour couper ces dernières à la machette.

Sous le regard plus ou moins anxieux de Clem, et après plusieurs tentatives, celui-ci remplit sa tâche avec succès. Une fois la noix de coco réduite en copeaux, nous aurons même le privilège de découvrir la nouvelle collection de maillot de bain 100% bio, portée élégamment par Yann - ses mains servant de "bretelles" au noix de coco... Je vous laisse imaginer (photos disponibles sur simple demande). (NDLR : Allez c'est cadeau, elle se trouve au bas de l'article....)

Sous la houlette de Dorothée, nous nous affairons à la préparation des 5 accompagnements au curry - mangues, dahl, pommes de terre, citrouille et haricots -, du poulet au curry, du riz... Et du Tzatziki.

Je ne vous infligerai pas le déroulé exhaustif des deux heures et demi de préparation... Et ne vous livre qu'une ou deux recettes, prévues pour 8 chez les Sri Lankais (donc adaptable à 12 personnes en France) :

La recette « old fashinoned » de la Mangue et du poulet au curry :
Pilonner : - 1 gousse d'ail entière - 6 grammes de Cardamone - 1 tête de gingembre
Réserver dans un 1er plat et y ajouter : - 1 petit oignon rouge émincé - 20 feuilles de curry - 1 inch de cannelle - 1 inch de feuilles de citronnelle.
Dans un 2nd plat : - disposer les 8 mangues préalablement épluchées - 1 c.c. de poivre - 1 c.c. de Garam Masalam - 1 c.c. de Chili - 1 c.c de Curry Meat - 1/2 c.c. de Curcuma - 1 c.c de sel.
Dans une casserole à feu doux : - mettre 3 c.c d'huile - verser la préparation du 1er plat et remuer durant 2-3 min - ajouter le 2nd plat - 2 verres d'eau
Faire mijoter à feu moyen durant 15 min avant d'y ajouter : - 2 c.s. de sucre.

Poulet au curry :
Même préparation pour 2 poulets décortiqués, à faire cuire durant 20 min. 
Juste après avoir mis à cuire, ajouter 1/2 tasse de crème de coco.



Nous gardons précieusement la recette des dahls pour la prochaine dînette à la maison !

Après avoir pilonné, coupé, cisaillé, réservé, remué... Il est temps de passer à table. Nous prenons place, découvrant le fruit de notre labeur dressé en 8 plats. Nous goûtons bientôt à ces préparations... Une merveille pour laquelle je pleure encore, n'ayant clairement pas la même notion du "no spicy" ! 



D'ailleurs, un signe ne trompe pas : à la fin d'un repas, Dorothé a pu voir une table entière de touristes se moucher... C'est que nous avons brusqué quelques peu nos papilles d'européens ! 
C'est à ce moment-là que l'on reprend pour la troisième fois consécutive du Tzatziki : merci Clémence ! 

Repus, nous prenons congé de Dorothée vers 15h00 pour nous diriger vers la plage avant, je vous le donne en mille, de retourner nous restaurer ce soir ! 













dimanche 27 juillet 2014

#Gueststar Annebé : Arrivée des "tou-tous" à Galle et Unawatuna !

10 mois de Tour du monde... On ne peut pas dire que Yann et Clem nous facilitaient la tâche pour arrêter une destination. Après 8 mois de réflexion et surtout quelques négociations - non syndicales mais bien avec le patronat -, nous voici fixés sur les dates des vacances ! S'offrent alors à nous 2 solutions de choix : la Creuse - pour que Jim s'assure de pouvoir couvrir l'impact étatique sur son revenu - ou le Sri Lanka, pour rejoindre les petits Quéré !

Le choix fût complexe... Et date fût prise pour le 26 juillet, à 9h, à la gare de Colombo, sans signe distinctif particulier énoncé (l'étude préliminaire nous avait en effet donné accès à leur blog pour confirmer les faits : nous retrouverons des globe-trotters athlétiques et au teint hâlé... Ayant toujours le même sourire !) A 6h00, après 10h de vol, nous sortons enfin de l'aéroport de Colombo, excités comme des puces malgré le manque de sommeil des 3 derniers jours. Une chaleur moite nous enveloppe dès nos premiers pas...nous assurant que nous sommes bien arrivés !
Nous prenons directement la direction de la gare routière. Nos 1h30 d'avance nous permettront une première excursion au sein de la capitale. Nous partons -les portables toujours en mode "Avion"- à la découverte du quartier de Pettah, où nous nous familiarisons avec l'effervescence de la ville. Nous pénétrons dans une fourmilière ou les hommes s'affairent à leur tâche pour préparer, ravitailler et animer ces rues entières dédiées au marché. Nous quittons cette ambiance oppressante et, au détour des multiples questions relatives au pays d'où nous venons, si nous allons bien et si nous voulons un tûk-
tûk...

Un Sri Lankais nous invite à découvrir un temple indien, magnifiquement sculpté et décoré de couleurs chatoyantes et, à quelques mètres à peine, une mosquée en cours de construction, dont la sobriété tranche avec son gigantisme.

Il est bientôt l'heure de retourner sur nos pas. Nous prenons place près de la représentation de Buddha, près de la gare de Colombo et guettons nos petits Quéré. Nous les retrouvons bientôt, euphoriques, tout sourire et un brin fatigués de leur réveil à 3h00 pour nous accueillir directement à l'aéroport... (c'est promis, plus jamais nous définirons qu'à 2, nous formons un groupe et qu'à ce titre, nous devons prendre non pas la sortie principale mais la sortie dédiée !) Rejoindre Yann et Clém au Sri Lanka, c'est un peu les rejoindre chez eux. Nous retrouvons très rapidement quelques traits caractéristiques ! Clem nous accueille avec des Parata - petites crêpes - pour le petit-déjeuner et Yann est d'ores-et-déjà en train de réserver les billets de train pour Galle. L'équipe de choc ! Nous pénétrons dans la gare et découvrons également la frénésie qui l'anime. Nous rejoignons le quai non pas en traversant les voies - à la mode locale - mais en empruntant sagement l'escalier en fer forgé nous permettant de surplomber la gare. Après avoir joué des coudes avec quelques touristes (Clem 1 - Chinois 0), nous nous retrouvons dans un train bondé. Nous prenons place devant une porte pour profiter de l'air et de la vue sur les côtes de l'océan indien. Il n'est pas rare d'accueillir un Sri Lankais accroché à notre porte - avec ou sans déo -, à peine à l'entrée du train.


Galle. Terminus. A peine descendus que nos négociateurs hors pair ont déjà arrêtés deux tûk-tûk pour rejoindre Unawatuna et trouver un hôtel "clean, close to the beach and cheap" d'après le brief précis de Clem. Nos appartements pris au "Sea view resort", nous déambulons sous le soleil, dans la rue principale d'Unawatuna, à la recherche d'un restaurant. Nous ferons halte au "Pink elephant" pour savourer le premier et délicieux chicken curry. Clem et Yann nous apprendrons qu'en bons "tou-tou" (comprendre "touristes"), nous n'avions pas encore goûté la vraie spécialité : le rice and curry, accompagné de 5 préparations au curry !


Renseignements pris pour le yoga et les cours de cuisine, nous rejoignons la jolie plage d'Unawatuna, en forme de croissant. Un Bouddha trône dans une végétation luxuriante à l'extrémité droite, des rochers s'éparpillent dans la mer comme pour défier les vagues, de petits restaurants de plage ponctuent cette dernière... Dépaysant à souhait. La nuit tombant très vite au Sri Lanka – à 18h30 -, nous prolongeons notre soirée les pieds dans le sable au "Hot Rock café", bercés par le son des vagues... Avant de rejoindre les bras de Morphée.


Et notre version : 

Aujourd'hui est une journée un peu particulière, nos amis Annebé et Jim viennent nous rejoindre au Sri Lanka pour une petite semaine.

Nous leur faisons la surprise d'aller les chercher à l'aéroport, il est 4h45 quand nous nous installons à la sortie des passagers. A 5h45, nous nous étonnons de ne pas les avoir encore vus sortir, mais d'autres français nous confirment des retards de bagages... A 6h45, toujours personne. Il semble qu'un couple ait perdu se bagages et soit à l'intérieur... A 7h45, nous payons la taxe pour rentrer dans l'aéroport (oui il faut payer pour venir chercher des gens...), et réalisons que notre proie nous a échappés ! Une seconde sortie - réservée aux groupes - est ouverte... L'oiseau est sorti de la cage, je répète...
Nous filons au point de rendez-vous convenu, à la gare centrale de Colombo ! Et cette fois ci, nous leur mettons la main dessus ! Enfin ! Et c'est parti pour 5 jours d'aventure !

Première étape, rejoindre Unawatuna, en passant par Galle, à deux heures de train plus au sud.
Mais avant de partir, nous faisons découvrir à nos compagnons de voyage les fameux rôti parata, si chers à Yann.

Le train ancien émerveille Anne-Bé. Nous réalisons en montant à bord que nous n'aurons pas de places assises... Enfin si, mais par terre, juste à côté de la porte du train, qui restera ouverte tout le voyage !

Malgré ces positions peu confortables, nous sombrons les uns après les autres... Il s'agit tout de même de ne pas tomber du train en marche !

À peine le pied à l'extérieur du train, nos compagnons de route découvrent les tuks-tuks, et après une rapide négociation, les chauffeurs nous amènent à des bungalows, peu loin de la plage, ce qui nous convient parfaitement. Il est temps d'aller découvrir la fameuse bourgade d'Unawatuna. Nous ne sommes pas en haute saison ici, mais la ville est loin d'être déserte. 


Nous nous sentons bien dans cet environnement de vacances. Contrairement à ce que de nombreux locaux nous avaient dit, la plage de sable est toujours là et ce n'est pas une mer totalement déchaînée qui nous accueille..

Nous organisons notre séjour. Au programme : cours de cuisine, découverte de la ville coloniale de Galle, cours de yoga (nous convaincrons Jim de tenter l'expérience, il s'en tirera d'ailleurs plutôt très bien pour une première.. )... Et retrouver Claire, notre amie d'Hong-Kong qui passe quelques jours de vacances ici !

La vieille ville de Galle s'apparente à Disneyland : dans l'enceinte du Fort, les maisons sont très bien entretenues, les boutiques de design et de souvenirs se suivent, c'est joli mais aseptisé pour le Sri Lanka, on ne retrouve ni les odeurs, couleurs ni les scènes de vie quotidienne qui nous séduisent tant dans ce pays.


Le matin suivant, nous nous lançons dans un cours de yoga avec Claire. Si certains cours sont davantage portes sur la méditation, celui-ci est résolument porté si l'action... Ni la souplesse de Claire, ni la nôtre, plus proche du chêne que du roseau ne nous permet de vraiment suivre le professeur.. Grace à ses encouragements, nous arrivons tout de même à faire une poirier, soutenu par nos avants bras et notre crâne, et Clem tentera même de faire un pont depuis la position debout - c'est assez proche de la gymnastique !



Cette partie du voyage s'apparente à des vacances entre amis, ce qui n'est pas pour nous déplaire, nous sommes ravis de partager nos sentiments sur le pays avec nos covoyageurs qui découvrent l'Asie. Nous apprécions ces quelques jours de détente, promenade, jeux de dés et de cartes et de découvertes
Leurs regards frais et émerveillés nous font du bien, quand notre quotidien ressemble parfois à une routine...







vendredi 25 juillet 2014

Soleil, Saree et poisson séchés

Negombo signifie pour nous journée relax. Pas de réveil, pas de bus, nous devons juste avancer les films, traiter les photos et écrire quelques articles… Repos, on vous dit…

Nous avons pris le pli de nous lever aux aurores, alors quand nous ouvrons les yeux à 8h45, nous avons presque fait une grasse matinée. Nous partons à la découverte du centre-ville à quelques kilomètres des plages touristiques. Clem souhaite faire les boutiques de saree et Yann aller chez le coiffeur. Missions peu difficiles mais trouver ce que l’on cherche dans l’animation et le brouhaha des villes sri-lankaises n’est pas toujours aisé.


Notre entrée dans une boutique de vêtement traditionnelle est plutôt remarquée. Nous sommes au centre des regards et les vendeurs ne savent pas trop bien comment si prendre avec nos connaissances à peu près nulle en matière de sarees. La boutique est un plaisir pour les yeux, les murs entiers sont recouverts d’étagères où  les tissus sont rangés et pliés. Les couleurs sont lumineuses, les strass et autres brillants rendent chaque saree plus beau que le précédent. 
Autant vous dire que pour un européen, c’est quasiment mission impossible de mettre un saree, surtout sous les regards des locaux. Clem se laissera donc habiller comme une poupée et trouvera enfin celui qu’elle préfère à un prix raisonnable. Eh oui, les techniques de ventes sont internationales et ils essaieront de lui refourguer un saree en soie hors de prix, il va s’en dire que c’était notre préféré avant de connaitre son coût… Ils sont forts ces Sri-Lankais… mais pas de chance pour eux, nous avons appris à être raisonnable pendant ce voyage !




Clem, toute contente, repart avec son saree jaune soleil sous le bras pour le mariage d’Aurélie au mois de Novembre. Et de 2kg de plus dans le sac, et de deux.

Coup de chance nous trouvons un coiffeur juste en face de la boutique et nous sommes encore une fois la cible de tous les regards. Yann prend place sur la chaise et les ciseaux s’agitent autour de lui. Pas évident de faire comprendre qu’il ne faut pas couper trop court mais surtout désépaissir. Comme il n’en est pas à sa première expérience capillaire du voyage et qu’il maitrise de mieux en mieux la langue des signes, Yann arrive à se faire comprendre et sort avec une coupe de cheveux digne des plus grands salons parisiens. Encore une victoire de canard…

Après une petite pause coco avec des écoliers, surpris de nous voir prendre le goûter avec eux, nous nous rendons au marché aux poissons. Il suffit de suivre l’odeur, plus tu t’approches, plus c’est fort. Vu, les champs de poissons entrain de sécher sur le sable, nous devinons que c’est la spécialité locale. L’odeur prend au cœur et n'est pas vraiment des plus agréables. Les poissons sèchent sur place, sont triés, empaquetés et envoyés aux quatre coins du pays ou de l’Asie. Nous préférons indéniablement le marché des poissons vivants. La pêche a été bonne et la chair fraiche nous donne envie, dommage que nous n’ayons pas un petit barbecue à disposition, nous en aurions bien fait notre quatre heures.



Notre journée à Negombo est plutôt agréable, nous sommes détendus, un peu trop même… Nous baissons notre garde et découvrons les redoutables scénarios inventés par les locaux pour extorquer quelques roupies aux touristes. Le premier est de se faire passer pour le cuisinier de ton hôtel et de te proposer d’aller acheter des épices moins chères presque sous le manteau. Le deuxième est de te faire gentiment promener dans toute la ville, t’arrêter prendre un verre et te retrouver à payer une addition salée, incluant les clopes, bières et cacahuètes de ton nouvel ami Sri-Lankais. Prendre l’apéro est donc un métier pour certains ! Dommage que cela vienne ternir l’image globale de la population, mais comme souvent, il y a une règle à respecter : « Si tu parles à un Sri-Lankais, tout se passera bien ;  si un Sri-Lankais vient te parler, prépare toi à payer… »