dimanche 24 août 2014

Last day in translation...


Pour ce second jour, nous décidons de voir une autre facette de la ville, pas vraiment dans les guides touristiques. Pour passer dans une boutique spécifique, nous devons nous rendre dans le « vieux » tokyo. Par « vieux », il ne s’agit pas d’architecture, mais de ses habitants. Nous avons l’impression de nous promener dans une maison de retraite géante, la personne la plus jeune doit avoir dans les 70 ans. Tout le monde y va de son petit shopping, en se trainant à des vitesses d’escargots. Nous sommes immergés dans un film de type « Chéri, ils ont vieilli les Japonais », et nous pressons de sortir de là pour nous refaire une jeunesse.


Un tour par le quartier de Shinjuku, un pique-nique dans le parc de Yoyogi à Harakuju. Des dizaines de groupes de danseurs se retrouvent aujourd’hui pour (prenez votre respiration) le Harajuku Omotesando Genki Matsuri Super Yosakoi. Le concours rassemble des danses synchronisées d’une centaine d’équipes de tout le pays, avec 5000 participants, et nous y croisons même une équipe ghanéenne !



Nous continuons notre balade dans la ville, traversons Cat’s street et découvrons une nouvelle facette de la mégalopole.


Le soir, nous retrouvons nos compagnons de Kyoto pour de nouvelles découvertes. Nous testons le fameux bœuf de Kobé – qui tient ses promesses, allons faire un tour dans l’immeuble Sega pour une session photo originale, et il est déjà temps de se séparer : décidemment, l’arrêt des métros à minuit dans une capitale aussi grande que Tokyo est presque incompréhensible…


Nous profitons de notre troisième et dernier jour pour retourner au Tsukiji market, de jour cette fois- ci. Le ballet des chariots ne cesse pas, mais vers 11 heures l’agitation s’essouffle enfin… 


Il est temps de se diriger vers Akihabara, le quartier « électronique » de Tokyo. Il ravit les geeks, nerds et autres amateurs de câbles informatiques (mais nous y prenons également un certain plaisir) ! Les magasins d’électroniques s’enchaînent avec des magasins plus coquins – du moins c’est ce que nous déduisons à leur devanture !



Une autre légende urbaine sur Tokyo est celle des Kit-Kat, les petites barres de chocolat. Censées être originales et à tous les goûts, nous nous rendons à ma station d’Ikebukuro pour nous rendre compte du phénomène. Si la marque est bien implantée au Japon, c’est d’abord grâce à son nom : Kit-Kat se prononce ici « Kitto-Katto », et est proche « Kitto Katsu », qui signifie : « C’est sûr que tu vas gagner ! ». C’est donc un bon présage que de se voir offrir ces friandises avant un examen…
Il s’agit de la première boutique mondiale de la marque. Devant la mégalomanie locale, nous nous attendons à trouver une boutique géante, avec des dizaines de goûts différents disponibles, à ce que l’on se déguise en kits kats géants, et où l’on compose sa propre recette. Que nenni ! Il s’agit d’un petit stand d’une demi-douzaine de mètres au sous-sol d’un centre commercial, bien caché dans un coin ! Nous trouvons quelques goûts adaptés au marché local, comme piment, thé vert, cream cheese et fraise, mais nous sommes loin de l’offre pléthorique à laquelle nous nous attendions. Où sont ceux à la mangue, au blueberry cheese cake, au wasabi, aux haricots et grains de soja ? Notre dernière chance sera demain matin à l’aéroport…

Nous repartons vers le quartier d’Arajuku, trouvons un fantastique magasin de vélo en kit (mais pas kat, cette fois-ci), mais rien n’est prévu pour les transporter en avion : décidément, nous ne ferons pas de folie au Japon !



Pour notre dernier soir, nous retournons au restaurant que Mickael nous a fait découvrir il y a quelques jours. 

Pour une somme prédéfinie, le cuistot sort une série de plat. Tofu grillé, plateau de sashimis extra frais, joue de  thon grillée, tout va bien, excellent. Et d’un coup, tout dérape. C’est une tête de poisson, à l’œil bien jaune et bien brillant qui nous est servie. Il ne faut pas se laisser abattre, nous trouvons suffisamment de chair dessus pour ne pas avoir l’air ridicule au moment de laisser l’assiette. Nous sympathisons avec les clients du restaurant, une femme assise au bout du comptoir, particulièrement volubile pour une Japonaise, nous offre une fiole de saké, ça aide à faire passer la tête du poisson. Nous reprenons un plateau de sushis pour faire passer, puis Mickael décide de nous montrer un autre aspect de Tokyo. 




Près de la station Ebisa, dans une petite ruelle devant laquelle nous passerions sans nous en rendre compte, s’enchaînent des minis-restaurants à même le trottoir. Encore une nouvelle facette d’une ville dans laquelle nous reviendrons, c’est certain. 
Mais lors d’un autre voyage. 


C'est plein d'émotions que nous traversons une dernière fois Shibuya, scellons définitivement nos sacs et ainsi la fin de cette belle aventure... Nous nous rendons à l'aéroport, donnons nos passeports pour notre prochaine destination... Paris.



  



  

samedi 23 août 2014

Le Tsukiji Market : il est frais mon poisson !



Le Tsukiji Market est célèbre pour ses petit-déjeuners sushis, son odeur de poisson mais aussi ses ventes aux enchères de thon aux premières lueurs du jour. Chaque jour, seules 120 personnes peuvent accéder à la fameuse salle des ventes. Le bureau des inscriptions ouvre ses portes à 5h, enfin en théorie. Après enquête, nous avons compris que c'était les premiers arrivés, premiers servis, mais surtout qu'il fallait y aller très tôt. Nous arrivons vers 3h40 du matin au marché, et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Nous sommes d’ailleurs dans les derniers du premier groupe, chacun d’une soixantaine de personnes. A 4h du matin le second groupe est complet, les 120 élus ont leurs magnifiques vestes fluo sur le dos. Il nous faut attendre jusqu'à 5h20 pour voir les enchères. Le temps se fait long mais nous discutons avec Julia et Francesc, deux barcelonais...



Nous entrons dans la salle des ventes, ou des thons énormes sont allongés sur des palettes. Certains doivent peser plus d’une centaine de kilos. Les acheteurs les inspectent avec minutie, parfois à l’aide d’une lampe torche. Nous ne comprenons pas ce qu'il se passe mais nous sentons que nous vivons un moment important. Les enchères commencent et nous restons sur notre faim. Nous avions imagine que ce moment serait avec autant d'agitation qu'un combat de coq philippin mais non, pas du tout ! Au pays du soleil levant, tout se fait en douceur, calmement, il n'y a pas de bataille de prix, tout est rodé...




Il est 6h, nous accusons sérieusement le coup. Comme nous ne sommes pas la pour être ici, nous rejoignons la queue devant les restaurants de sushi pour prendre notre petit-déjeuner de poissons crus... Au bout d'une demi-heure, nous nous asseyons, enfin, commandons des makis de thon gras, un sushi de thon super gras (le top du top ici !), un moyen-gras et un normal.... La chair est délicieuse, fond dans la bouche, c'est un bonheur de manger ces morceaux de poissons... Nous comprenons que le thon est censé être le steak de la mer, les morceaux ressemblent étrangement à un un filet de bavette cru. A peine notre dernière bouchée avalée, nous sommes gentiment invités à laisser la place, il faut que ça tourne !



Il est 7h, nous rentrons enfin nous coucher...

Nous nous réveillons vers midi, et comme nous n’avons que peu de temps à Tokyo, il ne faut pas perdre de temps… Nous nous dirigeons au plus grand magasin Uniqlo du monde, magasin d’habillement aux prix compétitifs, sur douze étages, histoire de faire un peu de shopping. Une balade (décevante) par le showroom Sony, nous continuons par les énormes centres commerciaux de Tokyo. Sur une dizaine d’étage se trouvent tous les biens de consommations imaginables, des trains télécommandés aux vélos en passant par les bouteilles de saké… 











vendredi 22 août 2014

Tokyo by night - Big in Japan !


Ça y est nous y sommes, Tokyo nous ouvre les bras. Nous arrivons en plein Shibuya, quartier jeune, animé et grouillant de monde. Nous suivons les indications pour trouver notre appart, pas besoin de mettre le nez dehors, nous passons directement de la station de train à chez nous en traversant un centre commercial. Facile !



Tokyo (et ses 36 millions d'habitants) est divisé en divers quartiers avec des spécificités propres. Il faut bien plus que 4 jours pour faire le tour de la mégalopole, et le temps nous est compté. Nous nous mettons en route direction le sud de Shibuya aux abords de Daykanyama, quartier plus résidentiel, calme, aux immeubles bas et aux jolies boutiques trendy. C'est très loin de l'image du Tokyo de "Lost in translation". Nous nous imaginerions facilement y vivre…

Nous comprenons que malgré notre entrainement intensif en lecture de cartes, le Japon nous réserve une petite surprise. Ici, les rues n’ont pas de noms. Les blocs d’immeubles ont des noms, et sont eux-mêmes numérotés... Mais pas numérotés par des chiffres croissants le long de la rue, mais par ordre de construction ! Comme si cela n’était pas assez compliqué, les Japonais ont inventé un piège complémentaire pour achever le touriste : le Nord n’est pas vers le haut de la carte ! La boussole est présente, mais la carte est en fait dessinée par rapport à son positionnement dans le mobilier urbain : quand vous regardez un plan dans la rue, tout le plan est tourné pour que vous le sens de la carte soit celui dans laquelle vous vous tenez. Déstabilisant au début, mais terriblement pratique ! 



Nous avons rendez vous à la station Nakameguro avec Michael, le fils d'amis des parents de Clem qui vit au Japon depuis 2 ans, avec sa femme et ses filles. La nuit tombe, les néons prennent vie, et les lanternes en papier rouges et blanches s'allument. Michael nous amène dîner dans un petit resto où nous sommes superbement accueillis. Pas de menus, nous donnons notre budget et le chef compose en fonction de ses envies et des indications de notre ami. Nous échangeons sur notre voyage et sur la vie japonaise autour des plats qui ne cessent de défilés... Plateau de sashimis, tempuras de légumes et St Jacques, joue de thon grillée, teppanyaki de poisson et navets puis enfin sushis... Nous nous régalons, le repas est tout simplement divin.



Il est déjà presque 22h et nous avons rendez vous avec nos amis de Kyoto pour passer la soirée. Michael nous accompagne et nous retrouvons le célèbre carrefour de Shibuya où Sati et Satish, nos amis américains aka « les Satishs », nous attendent. Quand les feux s’arrêtent,  les centaines de Japonais se mettent en mouvement, il y a une telle effervescence, nous vivons un moment magique le sourire aux lèvres !

Nous commençons la soirée en trinquant autour d'umeshu. Vin de prune, cette liqueur très sucrée se boit comme du petit lait, les tournées s'enchaînent bien rapidement.... 

Comme nous avons pris l'habitude à Kyoto de courir pour attraper le dernier métro, nous ne changeons pas une équipe qui gagne. La station de Shibuya et ses 200 lignes, est un peu plus complexe à appréhender mais nous sautons dans le train et retrouvons Marta et Albert, nos amis Catalans pour découvrir la vie nocturne du quartier de Ginza.

Les Japonais sont de sortie en ce vendredi soir et nous apercevons les premiers ravages de l’alcool. Les joues rouges, la démarche peu assurée, pas de doutes, ils ne tiennent pas la boisson mais ils aiment la partager entre amis. Si la journée, ils rentrent dans le moule, font la queue et sont discrets, la nuit, ils se lâchent et deviennent d'autres personnes. Étonnant de les entendre parler fort, dormir sous les porches où voir des Japonaises toutes mignonnes s’asseoir par terre dans un sale état !

Nous trouvons un bar en sous-sol où toutes les boissons sont à 300 yens (2,5€). Les garçons se dirigent au bar et les filles dans la salle deviennent rapidement les proies de tous les regards. Certains Japonais s'aventurent à leur parler avec leurs quelques mots d'anglais. Sati se déchaîne sur la musique et donne une leçon de danse à tous les Japonais présents, les garçons sympathisent avec des locaux et surtout avec un sumo en kimono venu passer la soirée avec des amis. Improbable.
Nous sommes au top de notre forme quand le bar ferme ses portes. Il est 2h du matin, nous sommes motivés par cette première nuit tokyoïte.



Changement d'ambiance - mais pas d'équipe -, nous filons au karaoké. C’est une religion ici, et nous rentrons dans un immeuble entièrement dédié, prenons une salle au 6ème étage pour une demi-heure. Nous nous retrouvons dans une sorte de bunker avec une télé et un petit écran pour choisir ses chansons... Et là, c'est le drame, nous n’avons que peu de temps mais nous ne comprenons absolument rien. La sélection des chansons se fait sur une petite tablette, où seuls des caractères nippons’affichent. A force de lutter, et grâce à l’aide de l'un des serveurs qui comprend notre détresse, nous arriverons quand même à nous égosiller sur Mickael Jackson, Oasis, et bien évidemment Big in Japan d'Alphaville.  Nous avons tout donné dans ce KTV !


L'avion des Satish est prévu le lendemain matin, il est déjà plus de 3h, ils rentrent se coucher. Albert et Marta veulent profiter de leur avant-dernière journée, ils se dirigent également vers leur hôtel. Mais notre programme est tout autre...

Il est 3h30, nous allons au plus grand marché aux poissons du monde : le Tsukiji Market.