Avant de poursuivre nos
pérégrinations à travers le Japon, nous passons découvrir le château d’Osaka,
situé à quelques pas de notre hôtel. Rénové et plus moderne que celui
d’Hiroshima, il est surtout plus grand et la foule se presse pour le visiter.
Nous admirons le contraste japonais, le château traditionnel d’un côté et les
buildings modernes de l’autre. Nous nous mettons en route pour notre seconde
étape de la journée.
Nous hésitions à nous rendre à Koya
San et même si nous ne regrettons pas notre visite, c’est pour nous clairement
un rapport expérience/prix assez faible.
Koya San est une montagne sacrée, un
haut lieu de pèlerinage puisque Kobo Daishi le fondateur du Bouddhisme Shigon a décidé d’y implanter son école
dans les années 800.
Un funiculaire nous amène au sommet
où une petite ville s’est organisée autour de dizaines de temples.
Pas d’hôtel
dans le coin, l’expérience est de vivre dans avec les moines dans une petite
chambre tatami. Nous arrivons dans notre logement pour la nuit où nous sommes
accueillis par non pas un moine mais un homme faisant office de « majordome ».
Nous nous déchaussons, déposons nos baskets dans notre casier avec le prénom de
Clem écrit en Katana (facile à lire et comprendre après nos nombreuses années
d’études du japonais !), puis nous faisons conduire à notre chambre. Nous
arrivons dans une pièce où trône une table basse et deux coussins. Ok nous
savions que nous allions vivre une vie monacale, mais où est le lit ?
Notre majordome nous rassure, il installera nos futons pendant notre dîner,
d’ailleurs voilà la question qui tue, « Plutôt à 17h30 ou 18h, votre dîner ? ».
Notre programme se précise, nous pouvons nous balader une
heure puis devons prendre notre bain avant le diner et éviter de ressortir
après nous être sustenté (en même temps, à part une sortie au cimetière, il n’y
a pas grand-chose à faire ! et enfin un réveil matinal pour aller prier
avec les moines à 6h30. Nous comprenons donc que nous serons au lit vers 19h,
grosse soirée en perspective.
Nous partons donc à l’assaut de la
ville, nous promenons à travers les temples. La ville est au demeurant plutôt mignonne, articulée autour de temples importants et du cimetière implanté
dans les bois où sont enterrés les figures du bouddhisme, certains empereurs et
autres notables depuis des centaines d’années. Le fameux Kobo Daichi quant à
lui, n’est pas mort, mais il est en méditation éternelle, les pèlerins lui
apportent donc des boissons et autres mets pour le nourrir… Nous sommes
pourtant loin de la Sulawesi, mais il semblerait que certaines coutumes soient
partagées et toujours aussi étranges à nos yeux !
Nous gardons le
cimetière pour le lendemain matin, en même temps, il est déjà l’heure de notre
bain, nous ne pouvons pas traîner. Nous enfilons nos yukatas, sorte de kimonos,
puis nous séparons pour rejoindre nos bains respectifs, nous nous douchons sur
nos tabourets puis nous plongeons dans une eau bouillante.
Ca y est, nous
sommes propres et prêts pour notre dîner végétarien. Youpi !
Nous sommes conduits dans une pièce
communes où nos plateaux sont disposés face à face, à 1m50 d’écart au bas mot,
plutôt convivial ce dîner ! Il ressemble à un repas de poupée
avec une dizaine de petites assiettes et que des choses que nous ne connaissons
pas. Yann se lance confiant, mais la première bouchée aura raison de lui. Nous
testons des plats inconnus, nous nous trouvons face à de nouvelles saveurs et
nous n’avons aucun, mais alors vraiment aucun coup de cœur, c'est surement la première fois que cela nous arrive !
Clem mange un peu,
Yann goûte mais ne mangera que son riz, il vit l’expérience pleinement, ce sera
donc un jeûne pour lui ce soir !
Nous aurions aimé que quelqu’un nous
explique les plats, que nous sachions quels étaient tous ces mets plus étranges
les uns que les autres, que l’on puisse
partager autour de ce repas, mais il semble que ça ne fasse pas partie de
l’expérience, dommage !
Il est 18h30, nous rejoignons nos
appartements, notre couchage est installé, nous pouvons aller nous coucher.
Nous éteignons à 21h après avoir médité devant quelques séries, nous nous
endormons pour mieux nous réveiller à 23h. Impossible de nous rendormir avant
3h du matin, autant vous dire que le réveil à 6h du matin pique les yeux.
Nous
partons pour la prière, nous retrouvons dans une pièce où deux moines chantent
en japonais, nous ne comprenons rien et cette demi-heure nous semble durer une
éternité. Le petit-déjeuner est servi, autant nous avions rigolé de la
situation au dîner, mais là nous sommes dépités. Nous goûtons à tout mais c’est
encore moins convaincant que la veille et nous avalons notre bol de riz pour
nous tenir un peu au corps.
Totalement repus, nous partons sous
un doux soleil parcourir le cimetière. Bien que nous ne connaissions aucune des personnes enterrées, nous devons avouer que l’endroit
est magnifique, apaisant et surréaliste. Nous avons l’impression de nous
promener plus dans un parc que dans un cimetière.
La végétation a pris le pas sur les
sépultures présentes depuis 1200 ans, et nous avons comme l’impression que nous
sommes dans un joli décor de film.
Il est 9h du matin, nous avons l’impression
d’avoir déjà vécu plusieurs journées, nous prenons le chemin du retour,
direction Osaka pour récupérer nos sacs et filons découvrir Kyoto.
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