Nous sommes rôdés depuis ces 10 derniers mois de voyage,
alors nous nous mettons en pilote automatique en arrivant à l’aéroport de
Pékin. Nous enregistrons nos bagages, scannons nos billets pour avoir accès aux
portes d’embarquement, prenons un train pour nous rendre dans le terminal
international, faisons tamponner nos passeports, vidons nos sacs (ordinateur,
appareil photo et même batteries…), passons sous les portiques, trouvons notre
porte et nous asseyons jusqu’à l’embarquement….Voilà ça, c’est ce qu’on fait
normalement…
Mais là, c’est le drame…
L’embarquement tarde à se faire et vue les mines déconfites du personnel au
sol, ça ne dit rien qui vaille. Nous comprenons seulement « Tokyo
Narita » dans les baragouinements des annonces en chinois et voyons surtout
un attroupement se former autour du guichet. Ça sent le roussi. Les voyageurs
se mettent en route derrière un agent au sol, nous alpaguons une hôtesse qui
nous donne les explications suivantes « le vol est annulé, il n’y a pas
d’autre avion, prendre le vol de demain ou celui pour Haneda (l’autre aéroport de
Tokyo) qui part dans une heure mais qui est déjà plutôt plein. Il faut faire
tout le chemin inverse et ré-enregistrer ! ».
Ok, résumons la situation qui est la
nôtre… Pas de vol, une réservation non payée pour ce soir, un emploi du temps
super chargé au Japon, une réservation d’hôtel (payée) à Hiroshima (800 kms de
Tokyo) pour le lendemain, soit nous avons une place sur le vol pour Haneda,
soit nous devenons des voyageurs en situation irrégulière en Chine, connu pour
sa souplesse et sa flexibilité légendaire…. On est mal, on est mal.
Nous remontons le groupe et nous
passons dans les premiers à l’immigration, on rebrousse le chemin, et on
commence par annuler la sortie du pays. Nous tirons la sonnette d’alarme avec
notre Visa limité et nous voyons bien que ça pose problème… Les chinois ne
veulent pas nous garder chez eux, nous devrions avoir une place sur le vol pour
Haneda.
Nous faisons le chemin inverse,
récupérons nos bagages, retournons à l’enregistrement et passons devant tout le
monde pour nous enregistrer. Il est 16h13, l’embarquement commence à 16h10…
Par-fait !
Nous scannons nos billets, prenons le
train, faisons tamponner nos passeports, vidons nos sacs (ordinateur, appareil
photo et même batteries…), passons sous les portiques, trouvons notre porte
tout ça en courant, essayant de passer devant tout le monde, et nous ne nous
asseyons pas jusqu’à l’embarquement…. Nous atteignons la porte, dégoulinants….
Ca y est nous sommes enfin dans l’avion !
Nous posons nos pieds sur le
territoire nippon avec plus de 3 heures de retard. Nous prenons le train pour
quitter l’aéroport et rencontrons un français expatrié depuis une dizaine
d’années au Japon. Il nous aide à trouver notre chemin et nous profitons de
quelques stations en commun pour échanger sur Tokyo. Nous arrivons facilement à
notre hôtel. Comme nous n’avons pas eu assez d’aventures avec l’avion, ce soir
nous dormons en First Class.
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