Il est temps de partir à l’assaut du
Japon. Nous commençons par l’Ouest et par la ville qui sera certainement la
plus émouvante : Hiroshima. 800 kms séparent la ville tristement célèbre de Tokyo,
pour nous y rendre nous allons prendre le fameux Shinkansen.
Nous avons acheté nos JRpass à Hong
Kong, billets permettant aux étrangers de voyager de façon illimitée sur tout
le réseau Japan Rail. Première étape, nous repérer dans l’immense Tokyo Station
pour échanger nos bons contre nos précieux sésames. Les bureaux d’informations
sont efficaces et les panneaux traduits en anglais, nous qui avions peur de ne
rien comprendre du tout, nous sommes agréablement surpris. Nous sommes en
pleine période d’Obon, où les japonais voyagent
énormément et où les trains sont pris d’assaut. Impossible de réserver un siège
pour aller à Hiroshima. Mais tout est prévu, 5 wagons sont avec des places non
numérotées. Il n’y a plus qu’à attraper un petit-dej' en chemin et trouver la
voie.
Ah mais c’est qu’attraper un
petit-déj en chemin, est de loin la chose la plus difficile que nous ayons du
faire depuis notre arrivée au Japon. Nous nous retrouvons dans un supermarché
remplie de douceur mais où absolument aucun packaging n’est traduit… Nous
savons que notre voyage nippon sera synonyme de découverte de nouvelles saveurs,
mais nous ne sommes pas tout à fait près. Clem attrape un muffin pour la
sécurité, et deux autres gâteaux emballés, un jus de coco et un jus d'oranges (merci
la photo sur la bouteille !)
Nouvelle découverte au moment du
paiement, le rendu de la monnaie est automatique et c’est bien pratique, pas
d’erreur et surtout pas d’arnaque pour nous. Nous ne vous cachons pas qu’après
une quinzaine de monnaies différentes nous avons un peu du mal à connaitre
rapidement les différentes pièces et billets !
Nous trouvons facilement notre quai
et les wagons non numérotés est là nous nous rendons une nouvelle fois compte à
quelle point nous sommes loin de la France. Les Japonais font la queue devant
les portes, bien calés dans les marques au sol. Wahou… Personne ne double,
personne ne bouscule et tout se fait facilement… Nous montons dans le wagon,
trouvons des places (plutôt spacieuses d’ailleurs) et nous installons pour nos
trois premières heures de train. Nous changeons de train à Osaka pour
Hiroshima, tout se fait sereinement, nous arrivons à notre hôtel, deux petites
heures plus tard.
Il est presque 16h et nous n’avons
toujours pas déjeuné. Première leçon gastronomique, les restos ferment à 14h.
Nous errons dans le centre-ville et trouvons que des portes closes. Argh, nous
qui nous faisions une joie de manger notre premier repas japonais. Nous
finissons par trouver un petit local, où nous commandons nous ne savons pas
trop quoi, qui s’avère sans grand intérêt. Au moins, nous avons évité le MacDo !
Nous sommes scotchés face au calme de
la rue. Tout est silencieux, même quand il y a de la circulation ou du monde
dans la rue, nous avons l’impression que quelqu’un a appuyé sur la touche
« mute » de la télé. Nous parcourons, les rues commerçantes où les boutiques sont toutes plus attirantes les unes que les autres. Nous avons un
coup de cœur pour un espace de jeux où nous retrouvons les machines de fête
foraine. Pas de jetons à faire tomber, mais des friandises et autres barres
chocolatées.
Il est 18h40 et nous sommes en quête du restaurant qui accueillera nos coups de fourchettes, nous avons loupé le coche ce midi, ce soir nous allons dîner avec les poules. Ce n’est pas évident de trouver les restaurants parfois cachés dans les étages et nous avons surtout du mal à lire le japonais (bizarre non ?). Ce soir nous allons goûter à la cuisine « Teppankyaki » et à la spécialité locale l’okonomiyaki. Nous prenons place au bord de la plaque chauffante face à Hakiko, notre chef cuisinière.
Elle parle à peine anglais, se sert de son téléphone pour traduire ses questions et est surtout très fière de nous faire à manger. Nous commençons par un bœuf Teppanyaki avec pousses de soja et autres légumes…A tomber. Puis vient le tour de la spécialité locale. Nous adorons voir la cuisson en live, la crêpe, les légumes, les nouilles (cuites à l’eau puis grillée sur la plancha) et enfin un œuf en omelette pour parfaire le tout. Elle nous le sert à même la plancha avec des mini-spatules pour le découper et le déguster. Nous sommes ravis de ces premières expériences culinaires.
Nous discutons tant bien que mal avec
notre voisin qui ne parle pas un mot d’anglais. Il nous invite à aller dîner des sushis… dans 40 minutes. Clem accepte l’invitation… mais les choses
deviennent un peu étrange, impossible de communiquer plus de trois mots et au
moment où nous comprenons une phrase qui ressemble à s’y méprendre à un
« I love You », on se dit que le plan d’aller partager un autre repas
n’est pas vraiment à notre goût. Nous remercions bien gentiment notre voisin
puis repartons à l’assaut de la ville.
La vie nocturne japonaise est bien
mystérieuse. L’alcool coule à flot, nous croisons de nombreux Japonais rouge
écarlate et passablement éméchés. Pour autant aucun bar n’a pignon sur rue, il
faut les chercher dans les étages mais ça nous semble un peu sibyllin. Il
semblerait qu’il y ait également de nombreux clubs, avec un droit d’entrée
d’une trentaine d’euros, mais impossible de savoir si ce sont des clubs
réservés aux hommes en mal d’amour, où la dernière boite de nuit à la mode.
Nous finissons par goûter un saké dans un bar douteux et nous décidons de rentrer
nous coucher.
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