Pour ce second jour, nous décidons de voir une autre facette
de la ville, pas vraiment dans les guides touristiques. Pour passer dans une
boutique spécifique, nous devons nous rendre dans le « vieux » tokyo.
Par « vieux », il ne s’agit pas d’architecture, mais de ses
habitants. Nous avons l’impression de nous promener dans une maison de retraite
géante, la personne la plus jeune doit avoir dans les 70 ans. Tout le monde y
va de son petit shopping, en se trainant à des vitesses d’escargots. Nous
sommes immergés dans un film de type « Chéri, ils ont vieilli les
Japonais », et nous pressons de sortir de là pour nous refaire une
jeunesse.
Un tour par le quartier de Shinjuku, un pique-nique dans le
parc de Yoyogi à Harakuju. Des dizaines de groupes de danseurs se retrouvent
aujourd’hui pour (prenez votre respiration) le Harajuku Omotesando Genki
Matsuri Super Yosakoi. Le concours
rassemble des danses synchronisées d’une centaine d’équipes de tout le pays,
avec 5000 participants, et nous y croisons même une équipe ghanéenne !
Nous continuons notre balade dans
la ville, traversons Cat’s street et découvrons une nouvelle facette de la mégalopole.
Le soir, nous retrouvons nos
compagnons de Kyoto pour de nouvelles découvertes. Nous testons le fameux bœuf
de Kobé – qui tient ses promesses, allons faire un tour dans l’immeuble Sega
pour une session photo originale, et il est déjà temps de se séparer : décidemment,
l’arrêt des métros à minuit dans une capitale aussi grande que Tokyo est
presque incompréhensible…
Nous profitons de notre troisième et dernier
jour pour retourner au Tsukiji market, de jour cette fois- ci. Le ballet des
chariots ne cesse pas, mais vers 11 heures l’agitation s’essouffle enfin…
Il est
temps de se diriger vers Akihabara, le quartier « électronique »
de Tokyo. Il ravit les geeks, nerds et autres amateurs de câbles
informatiques (mais nous y prenons également un certain plaisir) ! Les
magasins d’électroniques s’enchaînent avec des magasins plus coquins – du moins
c’est ce que nous déduisons à leur devanture !
Une autre légende urbaine sur
Tokyo est celle des Kit-Kat, les petites barres de chocolat. Censées être
originales et à tous les goûts, nous nous rendons à ma station d’Ikebukuro pour
nous rendre compte du phénomène. Si la marque est bien implantée au Japon,
c’est d’abord grâce à son nom : Kit-Kat se prononce ici « Kitto-Katto »,
et est proche « Kitto Katsu », qui signifie :
« C’est sûr que tu vas gagner ! ». C’est donc un bon présage que
de se voir offrir ces friandises avant un examen…
Il s’agit de la première boutique
mondiale de la marque. Devant la mégalomanie locale, nous nous attendons à
trouver une boutique géante, avec des dizaines de goûts différents disponibles,
à ce que l’on se déguise en kits kats géants, et où l’on compose sa propre
recette. Que nenni ! Il s’agit d’un petit stand d’une demi-douzaine de
mètres au sous-sol d’un centre commercial, bien caché dans un coin ! Nous trouvons
quelques goûts adaptés au marché local, comme piment, thé vert, cream cheese et
fraise, mais nous sommes loin de l’offre pléthorique à laquelle nous nous
attendions. Où sont ceux à la mangue, au blueberry cheese cake, au wasabi, aux
haricots et grains de soja ? Notre dernière chance sera demain matin à
l’aéroport…
Nous repartons vers le quartier d’Arajuku, trouvons un
fantastique magasin de vélo en kit (mais pas kat, cette fois-ci), mais rien
n’est prévu pour les transporter en avion : décidément, nous ne ferons
pas de folie au Japon !
Pour notre dernier soir, nous retournons au restaurant que
Mickael nous a fait découvrir il y a quelques jours.
Pour une somme prédéfinie, le cuistot sort une série de plat. Tofu grillé, plateau de sashimis extra frais, joue de thon grillée, tout va bien, excellent. Et d’un coup, tout dérape. C’est une tête de poisson, à l’œil bien jaune et bien brillant qui nous est servie. Il ne faut pas se laisser abattre, nous trouvons suffisamment de chair dessus pour ne pas avoir l’air ridicule au moment de laisser l’assiette. Nous sympathisons avec les clients du restaurant, une femme assise au bout du comptoir, particulièrement volubile pour une Japonaise, nous offre une fiole de saké, ça aide à faire passer la tête du poisson. Nous reprenons un plateau de sushis pour faire passer, puis Mickael décide de nous montrer un autre aspect de Tokyo.
Près de la station Ebisa, dans une petite ruelle devant
laquelle nous passerions sans nous en rendre compte, s’enchaînent des minis-restaurants
à même le trottoir. Encore une nouvelle facette d’une ville dans laquelle nous
reviendrons, c’est certain.
Mais lors d’un autre voyage.
C'est plein d'émotions que nous traversons une dernière fois Shibuya, scellons définitivement nos sacs et ainsi la fin de cette belle aventure... Nous nous rendons à l'aéroport, donnons nos passeports pour notre prochaine destination... Paris.
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