mardi 18 février 2014

Sandflies - Si vis pacem, para bellum

Le moment est venu de se reposer après cette bonne journée de kayak. Nous trouvons un camping très basique pour cette nuit, c’est également le moins cher de la région. Quelques campeurs sont déjà là, mais nous ne constatons qu’un peu tard la présence d’autres visiteurs. Des dizaines, peut-être des centaines, d’invités non prévus sont dans notre van. Leur réputation les a précédées, nous découvrons seulement maintenant le plus grand fléau de Nouvelle Zélande : les sandflies.

#LaSaleBêteLocale : les Sandflies, littéralement « mouches de sable », sont une vraie plaie. Minuscules, semblables à des moucherons, nous les apercevons à peine. Et quand elles vous piquent mordent c’est parti pour au moins plusieurs jours de démangeaison. On reconnait les touristes, ils ont tous des écorchures au niveau des chevilles, ce qui semble l’endroit préféré de ces sales bestioles. Elles sont largement présentes sur la côte Ouest du pays, ce qui explique peut-être que seul 1% du pays y vive (et 1% de la population de NZ, ça fait pas beaucoup...). 

Nous constatons très vite qu’il est déjà trop tard. Dans notre van, ce sont déjà des dizaines de ces bestioles qui s’agitent, certainement excitées par l’odeur d’eau salée que nous transportons depuis le kayak. A l’extérieur, malgré notre répulsif spécifique, rien ne change. Clem ne tient pas longtemps avec ces moucherons dans les cheveux, tout en préparant le dîner. Yann essaie de les faire sortir du van, en vain. Nous avons confirmation auprès de nos voisins, si nous ne les éliminons pas toutes, nous allons passer une sale nuit...

Nous sortons l’artillerie, Yann lave l’intérieur du van au produit vaisselle pour faire partir l’odeur de mer, et peut-être ainsi les moucherons également. Cela ne marche pas, mais Clem constate que la bouteille d’eau qui a subi le même traitement est couverte de moucherons morts. OK, changement de tactique. On nettoie l’intérieur d’une vitre du van, et fermons les autres rideaux. Si les sandlies veulent sortir, elles finiront collées sur la vitre.

Au bout de quelques minutes, le plan fonctionne. La vitre est recouverte de points noirs, autant de victoires pour nous. Lorsque nous pénétrons dans le van et nettoyons ces sales bêtes, nous sommes quasiment à forces égales, pas plus d’une dizaine a survécu à notre stratégie, disons-le, digne de Zun Tzu.


Notre nuit se passe bien, mais le repos n’est que temporaire, elles sont bien décidées à se venger le lendemain. Avec les sandflies, si tu veux la paix, il faut préparer la guerre.  

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