Le moment est venu de se reposer
après cette bonne journée de kayak. Nous trouvons un camping très basique pour cette
nuit, c’est également le moins cher de la région. Quelques campeurs sont déjà
là, mais nous ne constatons qu’un peu tard la présence d’autres visiteurs. Des dizaines, peut-être des centaines, d’invités non prévus sont dans notre van. Leur
réputation les a précédées, nous découvrons seulement maintenant le plus grand fléau de
Nouvelle Zélande : les sandflies.
#LaSaleBêteLocale : les Sandflies, littéralement « mouches de
sable », sont une vraie plaie. Minuscules, semblables à des moucherons,
nous les apercevons à peine. Et quand elles vous piquent mordent c’est
parti pour au moins plusieurs jours de démangeaison. On reconnait les
touristes, ils ont tous des écorchures au niveau des chevilles, ce qui semble
l’endroit préféré de ces sales bestioles. Elles sont largement présentes sur la
côte Ouest du pays, ce qui explique peut-être que seul 1% du pays y vive (et 1% de la population de NZ, ça fait pas beaucoup...).
Nous constatons très vite qu’il est
déjà trop tard. Dans notre van, ce sont déjà des dizaines de ces bestioles qui
s’agitent, certainement excitées par l’odeur d’eau salée que nous transportons
depuis le kayak. A l’extérieur, malgré notre répulsif spécifique, rien ne
change. Clem ne tient pas longtemps avec ces moucherons
dans les cheveux, tout en préparant le dîner. Yann essaie de les faire sortir du van, en vain. Nous avons
confirmation auprès de nos voisins, si nous ne les éliminons pas toutes, nous
allons passer une sale nuit...
Nous sortons l’artillerie, Yann lave
l’intérieur du van au produit vaisselle pour faire partir l’odeur de mer, et
peut-être ainsi les moucherons également. Cela ne marche pas, mais Clem constate que
la bouteille d’eau qui a subi le même traitement est couverte de moucherons
morts. OK, changement de tactique. On nettoie l’intérieur d’une vitre du van,
et fermons les autres rideaux. Si les sandlies
veulent sortir, elles finiront collées sur la vitre.
Au bout de quelques minutes, le plan
fonctionne. La vitre est recouverte de points noirs, autant de victoires pour
nous. Lorsque nous pénétrons dans le van et nettoyons ces sales bêtes, nous
sommes quasiment à forces égales, pas plus d’une dizaine a survécu à notre
stratégie, disons-le, digne de Zun Tzu.
Notre nuit se passe bien, mais le
repos n’est que temporaire, elles sont bien décidées à se venger le lendemain.
Avec les sandflies, si tu veux la paix, il faut préparer la guerre.
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