samedi 7 décembre 2013

Bienvenue au Sud Lipez et ses paysages fantastiques



Nous prenons goût aux bus de nuit, et embarquons à nouveau pour Tupiza. Nous sommes toujours les seuls gringos à bord (mais comment se déplacent les autres ? ), direction Tupiza pour une excursion dans le Sud Lipez, c’est-à-dire le Sud de la Bolivie, et le Salar d’Uyuni.



Nous prenons place dans un 4x4 avec Hilario notre guide, Modesta notre cuisinière, et deux Hollandais, ne parlant pas espagnol. C’est parti pour 4 jours dans le désert. Nous évitons de justesse le fou rire à l’annonce des prénoms de nos guides. Eh oui, après avoir rencontré une Genesis, un Ramses, une Regina, un Reinaldo, un Fernando on commence à avoir une bonne liste de prénoms...originaux.


La laguna verde (mais bleue en l'occurence...) 
Le dromadaire local

Les lamas et leur petit pour Léa et Margot
Ici, pas de route, que de la piste réinventée à chaque fois (le risque de crevaison augmente avec les pierres mises à nues au fur et à mesure..). Nous passons par des paysages magnifiques dès la sortie de Tupiza. Sur le chemin, nous découvrons des villages fantômes, des ruines où se cachent des viscachas (joyeux mélange entre le lapin, l’écureuil et le kangourou), nos premiers lacs et surtout des champs entiers de lamas et vicuñas (pour ceux qui ont déjà oublié, cf Machu Picchu). Nos compagnons de voyage ne s’avèrent pas vraiment funky et nous sommes contents d’arriver dans notre maison d’hôtes, arrêt d’autres groupes avec qui nous partagerons un peu plus. Notre hollandais préféré commence à se sentir mal dès le premier soir, nous ne saurons jamais ce qu’il a eu, certainement  une flémingite aigüe à chaque fois qu’il fallait décharger le 4x4.

#maisondhôtesboliviennekezako : Une maison très très sommaire, des chambres/dortoirs monastiques, pas de chauffage du tout, deux toilettes pour 20, une seule douche payante, les cuisines à l’extérieur… Ça a son charme sauf quand ton chauffeur choisit d’aller dans les maisons d’hôtes de ses cousins et que celle-ci sont les plus pourries de la région !



Nous repartons au petit matin par une baignade dans les eaux volcaniques à 36°, ce qui nous servira accessoirement de douche ! (Tous les touristes font pareil, heureusement nous passons les premiers). C’est la journée des lacs, la Laguna Verde, La Laguna Blanca et la Laguna Colorada. Le lac vert est le plus impressionnant, nous aurions presque envie de nous jeter dans cette eau turquoise et paradisiaque, si le lac n’était pas rempli d’arsenic et si le vent ne soufflait pas à tout rompre ! Nous découvrons les flamants roses et leur douce odeur. A se demander s’ils ne font pas une compétition avec les geysers et leurs effluves d’œufs pourris ! Ce paysage volcanique nous impressionne et nous restons sans voix devant nos premiers geysers et puits de boue en ébullition.

Les petites ombres, ce sont celles de Clem et du guide
Notre seconde nuit est chaotique, dans une maison d’hôtes gelée aux odeurs pires encore que les geysers et flamants cumulés. Nous en faisons la remarque à notre guide : il n’est pas possible d’emmener des touristes dans un endroit pareil. C’est le début de la fin avec nos accompagnateurs Boliviens.
Little Italy, cherchez notre 4x4...
Interprétation du flamant rose par les flamants roses
Libre interprétation du flamant rose par Clem


Notre Hollandais est toujours malade, et nous fait un « tout blanc » en plein milieu du désert, ce qui compromet un peu le déroulement de la journée. Nous découvrons quand même un lac noir, des cités rocheuses, escaladons à plus de 30 mètres, approchons de plus en plus près des lamas, et nous faisons arnaquer pour visiter une cave de 10m² d’algues fossilisées. Youhou. 

Depuis 2 jours, nous révisons les chansons locales (El condor pasa, toutes les versions connues à ce jour, les chants enregistrées dans les soirées alcoolisées des villages alentours, etc.). Nous arrivons à brancher notre Ipod, et après un peu de Motown, le guide choisit le répertoire « classique ». C’est parti pour 2 heures de classique/opéra à fond, toujours à pleine vitesse sur les pistes caillouteuses, un soulagement après les compils de mauvaises reprises de chansons 80’s / tubes français - en espagnol. Vous ne pensiez pas qu’ils auraient osé les Joe Dassin en espagnol avec des solos flûtes de pan ? Et bien ils l’ont fait.


Nous arrivons pour la troisième nuit dans un hôtel de sel, où nous consommons le divorce avec notre guide et notre cuisinière. Nous prenons notre première douche depuis 3 jours (eh oui, Juju on n’a pas lavé les pieds-pieds !). Notre guide nous demande lors du dîner si nous avons bien payé notre douche, il nous explique alors que les douches ne sont pas incluses et qu’il faut donc les payer. Au bout de 3 jours de désert, les touristes voudraient se laver ? Pour quoi faire ?


En 3 jours 24/24 ensemble, il n’avait pas trouvé le moyen de nous expliquer ce détail, alors que le prix de l’excursion est déjà assez conséquent. A peu près, deux minutes plus tard, les enfants de la maison d’hôtes viennent nous faire un petit spectacle de chants traditionnels, et font passer le chapeau. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, nous n’en pouvons plus d’être pris pour des porte-monnaie ambulants. Heureusement, la beauté et l'immensité des paysages compensent largement nos différents avec les Boliviens. 


2 commentaires:

  1. Euh... pour les prénoms !!! (On ne sait jamais hein...) pouvez vous attendre d'avoir fini le tour pout arrêter votre liste (et surtout... vos choix) car là, effectivement ça craint un peu !! Quoique, des Hilaire, il risque de ne pas y en avoir beaucoup !!!

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  2. Faudra nous raconter le divorce avec ce cher guide et sa copine la cuisinière !!

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