Nous prenons goût aux bus de nuit, et
embarquons à nouveau pour Tupiza. Nous sommes toujours les seuls gringos à bord (mais comment se
déplacent les autres ? ), direction Tupiza pour une excursion dans le Sud
Lipez, c’est-à-dire le Sud de la Bolivie, et le Salar d’Uyuni.
Nous prenons place dans un 4x4 avec
Hilario notre guide, Modesta notre cuisinière, et deux Hollandais, ne parlant
pas espagnol. C’est parti pour 4 jours dans le désert. Nous évitons de justesse
le fou rire à l’annonce des prénoms de nos guides. Eh oui, après avoir
rencontré une Genesis, un Ramses, une Regina, un Reinaldo, un Fernando on
commence à avoir une bonne liste de prénoms...originaux.
La laguna verde (mais bleue en l'occurence...) |
Le dromadaire local |
Les lamas et leur petit pour Léa et Margot |
Ici, pas de route, que de la piste
réinventée à chaque fois (le risque de crevaison augmente avec les pierres
mises à nues au fur et à mesure..). Nous passons par des paysages magnifiques
dès la sortie de Tupiza. Sur le chemin, nous découvrons des villages
fantômes, des ruines où se cachent des viscachas (joyeux mélange entre le
lapin, l’écureuil et le kangourou), nos premiers lacs et surtout des champs
entiers de lamas et vicuñas (pour ceux qui ont déjà oublié, cf Machu Picchu).
Nos compagnons de voyage ne s’avèrent pas vraiment funky et nous sommes
contents d’arriver dans notre maison d’hôtes, arrêt d’autres groupes avec qui
nous partagerons un peu plus. Notre hollandais préféré commence à se sentir mal
dès le premier soir, nous ne saurons jamais ce qu’il a eu, certainement
une flémingite aigüe à chaque fois qu’il fallait décharger le 4x4.
#maisondhôtesboliviennekezako : Une maison très très sommaire, des
chambres/dortoirs monastiques, pas de chauffage du tout, deux toilettes pour
20, une seule douche payante, les cuisines à l’extérieur… Ça a son charme sauf
quand ton chauffeur choisit d’aller dans les maisons d’hôtes de ses cousins et
que celle-ci sont les plus pourries de la région !
Nous repartons au petit matin par une
baignade dans les eaux volcaniques à 36°, ce qui nous servira accessoirement de
douche ! (Tous les touristes font pareil, heureusement nous passons les
premiers). C’est la journée des lacs, la Laguna
Verde, La Laguna Blanca et la Laguna Colorada. Le lac
vert est le plus impressionnant, nous aurions presque envie de nous jeter dans
cette eau turquoise et paradisiaque, si le lac n’était pas rempli
d’arsenic et si le vent ne soufflait pas à tout rompre ! Nous découvrons
les flamants roses et leur douce odeur. A se demander s’ils ne font pas une
compétition avec les geysers et leurs effluves d’œufs pourris ! Ce paysage
volcanique nous impressionne et nous restons sans voix devant nos premiers
geysers et puits de boue en ébullition.
Les petites ombres, ce sont celles de Clem et du guide |
Notre seconde nuit est chaotique,
dans une maison d’hôtes gelée aux odeurs pires encore que les geysers et
flamants cumulés. Nous en faisons la remarque à notre guide : il n’est pas
possible d’emmener des touristes dans un endroit pareil. C’est le début de la
fin avec nos accompagnateurs Boliviens.
Little Italy, cherchez notre 4x4... |
Interprétation du flamant rose par les flamants roses |
Libre interprétation du flamant rose par Clem |
Notre Hollandais est toujours malade, et nous fait un « tout blanc » en plein milieu du désert, ce qui compromet un peu le déroulement de la journée. Nous découvrons quand même un lac noir, des cités rocheuses, escaladons à plus de 30 mètres, approchons de plus en plus près des lamas, et nous faisons arnaquer pour visiter une cave de 10m² d’algues fossilisées. Youhou.
Depuis 2 jours, nous révisons les chansons locales (El condor pasa, toutes les versions connues à ce jour, les chants enregistrées dans les soirées alcoolisées des villages alentours, etc.). Nous arrivons à brancher notre Ipod, et après un peu de Motown, le guide choisit le répertoire « classique ». C’est parti pour 2 heures de classique/opéra à fond, toujours à pleine vitesse sur les pistes caillouteuses, un soulagement après les compils de mauvaises reprises de chansons 80’s / tubes français - en espagnol. Vous ne pensiez pas qu’ils auraient osé les Joe Dassin en espagnol avec des solos flûtes de pan ? Et bien ils l’ont fait.
Nous arrivons pour la troisième nuit dans un hôtel de sel, où nous consommons le divorce avec notre guide et notre cuisinière. Nous prenons notre première douche depuis 3 jours (eh oui, Juju on n’a pas lavé les pieds-pieds !). Notre guide nous demande lors du dîner si nous avons bien payé notre douche, il nous explique alors que les douches ne sont pas incluses et qu’il faut donc les payer. Au bout de 3 jours de désert, les touristes voudraient se laver ? Pour quoi faire ?
En 3 jours 24/24 ensemble, il n’avait pas trouvé le moyen de nous expliquer ce détail, alors que le prix de l’excursion est déjà assez conséquent. A peu près, deux minutes plus tard, les enfants de la maison d’hôtes viennent nous faire un petit spectacle de chants traditionnels, et font passer le chapeau. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, nous n’en pouvons plus d’être pris pour des porte-monnaie ambulants. Heureusement, la beauté et l'immensité des paysages compensent largement nos différents avec les Boliviens.
Euh... pour les prénoms !!! (On ne sait jamais hein...) pouvez vous attendre d'avoir fini le tour pout arrêter votre liste (et surtout... vos choix) car là, effectivement ça craint un peu !! Quoique, des Hilaire, il risque de ne pas y en avoir beaucoup !!!
RépondreSupprimerFaudra nous raconter le divorce avec ce cher guide et sa copine la cuisinière !!
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