vendredi 25 juillet 2014

Soleil, Saree et poisson séchés

Negombo signifie pour nous journée relax. Pas de réveil, pas de bus, nous devons juste avancer les films, traiter les photos et écrire quelques articles… Repos, on vous dit…

Nous avons pris le pli de nous lever aux aurores, alors quand nous ouvrons les yeux à 8h45, nous avons presque fait une grasse matinée. Nous partons à la découverte du centre-ville à quelques kilomètres des plages touristiques. Clem souhaite faire les boutiques de saree et Yann aller chez le coiffeur. Missions peu difficiles mais trouver ce que l’on cherche dans l’animation et le brouhaha des villes sri-lankaises n’est pas toujours aisé.


Notre entrée dans une boutique de vêtement traditionnelle est plutôt remarquée. Nous sommes au centre des regards et les vendeurs ne savent pas trop bien comment si prendre avec nos connaissances à peu près nulle en matière de sarees. La boutique est un plaisir pour les yeux, les murs entiers sont recouverts d’étagères où  les tissus sont rangés et pliés. Les couleurs sont lumineuses, les strass et autres brillants rendent chaque saree plus beau que le précédent. 
Autant vous dire que pour un européen, c’est quasiment mission impossible de mettre un saree, surtout sous les regards des locaux. Clem se laissera donc habiller comme une poupée et trouvera enfin celui qu’elle préfère à un prix raisonnable. Eh oui, les techniques de ventes sont internationales et ils essaieront de lui refourguer un saree en soie hors de prix, il va s’en dire que c’était notre préféré avant de connaitre son coût… Ils sont forts ces Sri-Lankais… mais pas de chance pour eux, nous avons appris à être raisonnable pendant ce voyage !




Clem, toute contente, repart avec son saree jaune soleil sous le bras pour le mariage d’Aurélie au mois de Novembre. Et de 2kg de plus dans le sac, et de deux.

Coup de chance nous trouvons un coiffeur juste en face de la boutique et nous sommes encore une fois la cible de tous les regards. Yann prend place sur la chaise et les ciseaux s’agitent autour de lui. Pas évident de faire comprendre qu’il ne faut pas couper trop court mais surtout désépaissir. Comme il n’en est pas à sa première expérience capillaire du voyage et qu’il maitrise de mieux en mieux la langue des signes, Yann arrive à se faire comprendre et sort avec une coupe de cheveux digne des plus grands salons parisiens. Encore une victoire de canard…

Après une petite pause coco avec des écoliers, surpris de nous voir prendre le goûter avec eux, nous nous rendons au marché aux poissons. Il suffit de suivre l’odeur, plus tu t’approches, plus c’est fort. Vu, les champs de poissons entrain de sécher sur le sable, nous devinons que c’est la spécialité locale. L’odeur prend au cœur et n'est pas vraiment des plus agréables. Les poissons sèchent sur place, sont triés, empaquetés et envoyés aux quatre coins du pays ou de l’Asie. Nous préférons indéniablement le marché des poissons vivants. La pêche a été bonne et la chair fraiche nous donne envie, dommage que nous n’ayons pas un petit barbecue à disposition, nous en aurions bien fait notre quatre heures.



Notre journée à Negombo est plutôt agréable, nous sommes détendus, un peu trop même… Nous baissons notre garde et découvrons les redoutables scénarios inventés par les locaux pour extorquer quelques roupies aux touristes. Le premier est de se faire passer pour le cuisinier de ton hôtel et de te proposer d’aller acheter des épices moins chères presque sous le manteau. Le deuxième est de te faire gentiment promener dans toute la ville, t’arrêter prendre un verre et te retrouver à payer une addition salée, incluant les clopes, bières et cacahuètes de ton nouvel ami Sri-Lankais. Prendre l’apéro est donc un métier pour certains ! Dommage que cela vienne ternir l’image globale de la population, mais comme souvent, il y a une règle à respecter : « Si tu parles à un Sri-Lankais, tout se passera bien ;  si un Sri-Lankais vient te parler, prépare toi à payer… »






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