Il est 4h30 quand notre réveil sonne,
nous avions presque perdu le rythme. Nous avons une demi-heure pour nous
préparer et prendre nos sacs. Nous rencontrons nos compagnons de route Sisse et
Thomas, un Danois et une Danette en voyage. Ils ont un certain nombre de
voyages à leur actif, nous sympathisons et prenons la route ensemble. Arrivés
au parc, il faut déjà commencer par payer les frais d’entrée. Entre les prix à
répartir par adulte, par voiture, pour le guide, la taxe journalière et la TVA,
le calcul est assez obscur…. Nous nous lançons finalement à 7 heures, un cerf
et une biche passent juste à côté de nous, le soleil se cache derrière la
brume, nous croisons les doigts - bien emmitouflés au fond de nos poches, il
peut faire froid au Sri Lanka, surtout en altitude !
Nous arrivons près d’une heure plus
tard à destination. Nous sommes à flanc de falaise, 880 mètres de vide se
présentent à pic sous nos pieds. Endroit idéal pour enfin prendre notre petit
déjeuner ! Chance, un grand soleil nous éclaire la vallée, d’ici nous
apercevons les plaines environnantes et les rivières qui viennent abreuver les
éléphants des parcs nationaux. Il paraît même que l’on peut distinguer la mer
avec un temps clair comme celui-ci… qu’ils disent !
Nous reprenons la balade, le paysage
nous fait penser à la campagne armoricaine et aux highlands écossais. Enfin,
c’est ainsi que nous les imaginons ! Un rapide tour par une cascade, et
notre chauffeur est surpris de nous voir si «lents » lorsque nous prenons
une pause pour nous étirer : notre train part à 10h30 (ah bon ?), et
il est déjà 10h05, et nous avons 11km à parcourir. Pied au plancher, notre
pilote enchaine les virages, mais est dépité quand nous voyons une barrière bloquer
la route… Nous apercevons le train rentrer en gare ! Qu’à cela ne tienne,
nous attrapons nos bagages, commençons à courir, Yann enjambe la barrière, qui tombe
à terre sous l’impulsion…et Yann avec. La course n’est pas perdue, nous
arrivons sur le quai, faisons signe au conducteur de la locomotive, le chef de
gare se retient de siffler lorsqu’il nous aperçoit essoufflés et avec nos sacs
à bout de bras. C’est gagné !
Plus de place dans le train, une
petite famille française à bord se serre aimablement pour nous faire une place.
Quatre heures de papote plus tard, nous nous séparons, une petite tranche de
vie partagée avec ces sympathiques Français que nous n’aurons certainement pas
l’opportunité de revoir. « De la discussion gratuite » comme le père
nous dit, un moment où personne n’attend rien de l’autre, juste de passer un
bon moment.
Gare d’Ella, nous descendons.
Charmante bourgade de la région montagneuse, le soleil nous accompagne
toujours. La ville semble prendre son temps, et autour de la rue principale peu
d’activité, mais quel endroit agréable ! Nous ressentons cette ambiance si
difficile à décrire… La luminosité tombante éclaire chaudement la ville, les
couleurs des tuks-tuks, saris et devantures de magasins égayent la scène, et
tout autour c’est une nature verdoyante et apaisante qui nous entoure.
Nous repartirons déjà le lendemain
matin, non sans s’être mis un petit challenge avant. Notre bus part à 9h, mais
nous ne voulons pas quitter la ville sans aller gravir le « mini »
Adam’s Peak, sommet qui domine la vallée, petit frère du « vrai »
Adam’s Peak qui mettrait trop à mal les genoux de Clémence. Nous partons à 6h30
en essayant de trouver notre chemin dans les plantations de thé. Peu de
panneaux indiquent la route, la mafia des guides locaux a encore frappé !
Un chien (si, si, un chien) nous accompagne sur tout le chemin, et semble même
nous montrer la voie. Nous atteignons le sommet, découvrons la vue sur toute la
vallée, cela valait la peine de se lever tôt !
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