Nous ne changeons pas nos bonnes habitudes, nous levons à 4h30, prenons le premier bus et partons pour le triangle culturel... Nous essayons de continuer notre nuit, mais plus les kilomètres défilent plus les passagers rentrent dans le train. Yann se retrouve presque avec un Sri Lankais sur les genoux... On ne comprendra jamais comment ils arrivent à faire rentrer autant de personnes dans un si petit espace, le tout sans esclandre...
L'avantage des bus au Sri Lanka,
c'est qu'ils partent à l'heure et qu'il y a plein de connexions... Tu descends
d'un bus et tu sautes dans un autre... Facile!
Nous avions aimé le train pour les
paysages et nous adorons le bus pour l'ambiance et la vie qui défile derrière
nos fenêtres. Les enfants en uniformes blanc se rendent à l'école, les femmes
en saris se protègent du soleil sous un parapluie, les hommes en sarong
installent les fruits et cocos sur les étals... Le quotidien des Sri lankais
nous dépayse et nous enchante. Au petit matin, nous avons même eu la
chance d'apercevoir un éléphant sauvage en arrière-plan d’une lagune où les
pêcheurs étaient en action... Des moments difficiles à capter en photos mais
qui restent dans nos mémoires, des instants où le temps se suspend...
Mais dans le bus, on observe aussi
des tranches de vie différentes, un moine qui rentre et qui d'un simple geste
de la main, fait se lever deux personnes pour qu'il puisse s'asseoir, ou un
policier qui transporte un prisonnier menotté...
Nous voilà arrivés à Polonaruwa, une
des anciennes capitales du Sri Lanka réputée pour ses temples... Que nous
n'irons qu’apercevoir! US$25 par personne pour un pass valable une journée, prix
auquel il faut rajouter le transport et un guide, ça sera donc sans nous...
Pour comparaison, le fabuleux site d’Angkor au Cambodge, ne demande
« que » US$40 pour 3 jours… et il y a un peu plus à voir qu’un bouddha
couché ! Le gouvernement Sri Lankais prend de plus en plus les touristes
pour des vaches (sacrées) à lait, les prix sont parfois 100 fois supérieurs aux
prix des locaux. C’est dommage !
Nous nous laissons tenter par le
buffet de l'hôtel, nous sommes prêts même avant l'heure pour ne rien louper...
C'était sans compter sur la présence d'une douzaine de chinois... Nous les
voyons se ruer sur les plats... Nous nous retrouvons à la queue loin derrière
et nous les voyons garnir leurs assiettes comme s'ils n'avaient pas mangé
depuis plusieurs jours. Quand nous pouvons enfin atteindre les mets, nous
nous retrouvons face à des plats vides ou presque vides. Nous négocions avec
le manager pour qu'il nous trouve un peu plus à manger quand une chinoise ose
s'approcher avec son assiette vide (déjà ?) pour se resservir... Nous avons
cependant droit à un traitement de faveur, il semble que les Chinois soient
assez mal perçus par la plupart des locaux.. Il nous ramènera même des
« paratas », petits pains locaux que Yann affectionne
particulièrement…
Levés de bonne heure, nous décidons
tout de même de louer des vélos et de nous balader dans les environs... Nous
rentrons même dans l'enceinte des temples en empruntant des chemins de
traverse... Nous nous faisons gentiment rappeler à l'ordre par un garde qui
nous demande nos billets. Nous remontons sur nos bicyclettes l'air de rien...
Nous continuons notre route,
repartons en bus pour faire une soixantaine de kilomètres. Notre seconde étape
du triangle culturelle est Dambulla et visiter le temple voisin de Sigiriya. Le
premier bus est prévu à 7h du matin, nous venons de monter dans le tuk-tuk pour
aller à la gare quand notre chauffeur nous montre notre véhicule, déjà plein,
prendre de l'essence à la station-service... Nous sautons d'un moyen de
transport à l'autre, et faisons notre premier voyage debout... Au fur et à
mesure que nous avançons nous nous serrons vers le fond du bus, c'est l'heure
des écoliers et des travailleurs... Ça en fait du monde à caler, nous nous
sentons comme des sardines à l'huile (vu la chaleur) dans leurs boîtes. Le
contrôleur organise les passagers dans l’allée pour en faire rentrer un maximum
(business oblige !), ceux qui ont du mal à monter confient leurs sacs à
ceux qui sont déjà assis, et les récupèrent en descendant !
Arrivés à Sigiriya, nous voyons les
touristes arriver en bus ou tuk-tuk, suivre leurs guides et faire la queue pour
monter la tête du lion... Nous continuons notre chemin, des chiens sauvages
collés aux basques, attirés par notre sac de petit déjeuner : biscuits et
bananes. Nous avions vu l'effet de la banane sur les singes à Bali, pour
autant, il nous a fallu quelques secondes pour comprendre que le singe qui
s'avançait vaillamment vers nous ne veut pas nous faire une haie d'honneur
mais qu'il a deviné ce que contenait notre sac. Le chien qui nous suit flaire notre menace, et court en aboyant pour effrayer notre assaillant !
Voir un chien chasser un singe pour nous défendre, ça c'est fait. Yann cache le
sac dans sa poche et nous passons à travers des familles de singes sans encombre…
Nous souhaitons plus précisément
découvrir le rocher du lion. Pas question pour nous de dépenser les 25$ par
personne (encore !) de rigueur pour aller grimper sur un rocher (ça sent
l’arnaque…), nous allons faire un petit trek sur le rocher similaire
(Pidurangala) et temple qui fait face à la « tête de lion » pour l'apprécier
encore plus... et toc !
Celui-ci est à flanc de rocher et
même parfois complètement dans la pierre. Nous payons notre entrée -symbolique- au moine qui
nous donne pour seule indication que le sommet est à une trentaine de minutes.
Nous montons le premier escalier et nous avons l'impression d'être dans un jeu
vidéo, à la recherche du temple perdu. Nous explorons, prenons des chemins,
passons sous des rochers, revenons sur nos pas, tentons un autre chemin,
saluons un bouddha couché, escaladons encore plus haut et nous retrouvons enfin
au sommet... Nous sommes seuls au monde, la vue à 380 degrés est dégagée, nous
pouvons contempler le rocher sacré tout en ayant l'impression d'être dans le
roi lion au moment de la naissance de Simba...
Il est 10h du matin, nous allons commencer notre deuxième journée. Nous retrouvons Dambulla, prenons nos sacs et filons vers notre lieu préféré : la gare de bus, sauf que dans cette ville il n'y en a pas vraiment.
Nous continuons notre jeu vidéo dont
nous sommes les héros en cherchant le bus qui nous amènera à Negombo. Pas de
transport direct, nous devrons faire un changement dans une ville dont nous ne
retenons pas le nom, à 2h de route. Le chauffeur devait avoir un rendez-vous
urgent et important quelque part puisque nous roulons souvent à 3 voies,
slalomons entre les tuk-tuk, voitures et autres moyens de locomotion à une
vitesse de dingue.
Euh je reste sur ma faim... vous avez mangé quoi dans ce restaurant européen???
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