Phnom Penh,
vendredi soir 2 mai : la circulation déjà « difficile »
dans la capitale Cambodgienne est quasiment gelée… les énormes manifestations
du 1er mai ont fait pousser chevaux de frises, cars de CRS et
brigades de « robocops » dans tout le centre ville…
Phnom Penh,
samedi 3 mai, 6 heures du matin : nous quittons PSE avec émotion, les
élèves arrivent déjà, plein de dynamisme, les apprentis pâtissiers nous ont
préparé une pleine boite de leurs délicieuses viennoiseries … Les deux tuk-tuks
sont ponctuels et nous plongeons à nouveau dans cette ville si difficile à
aimer…
Singapour,
3 heures plus tard : … Singapour, cité verte, cité aérée, cité fraîche
–enfin, presque-, cité propre, cité riche, cité sans pauvres…
Alors, le
Paradis après l’Enfer ?
Non, Phnom
Penh n’est pas l’enfer, Phnom Penh est une ville où vivent et survivent sans se
voir une classe de dirigeants riches et largement corrompus et une extrême
pauvreté, dans laquelle une classe moyenne réussit à vivre
« normalement » malgré un régime politique bien peu permissif.
Et
Singapour ? Un paradis ? Sans doute non… mais c’est une ville-pays
riche, très riche même si on se fie aux constructions extraordinaires et aux
autos de rêve qui y pullulent… Certains appellent Singapour « la Suisse de
l’Asie », pour nous ce serait plutôt « Manhattan sur Asie » et
nous ne bouderons pas notre plaisir…
Si le
centre-ville regorge d’édifices récents -sièges sociaux ou
« modestes » centres commerciaux accueillants les plus grandes
marques de luxe - pour lesquels les architectes ont rivalisé d’audace, c’est
autour de la Marina qu’ils sont les plus époustouflants, à commencer par le
« Marina Bay Sands Hôtel » au pied duquel se trouvent les
extraordinaires « Gardens by
the Bay » et leurs arbres mi-végétaux mi-construction humaine…
De nuit, Garden by the Bay, ce sont ces arbres
qui s’illuminent et éclatent en mille coloris tandis que de jour, leurs
structures affichent à la fois légèreté et robustesse, travail de la nature et
travail de l’homme… un régal pour les yeux !
A deux
stations de métro du « grand centre », Singapour, ville
sino-indo-anglo-malaise a conservé son China-India Town dans lequel nous aurons
plaisir à nous perdre en visitant le temple aux 1 000 bouddhas et à la dent
relique de Bouddha, puis en assistant à une cérémonie hindouiste au Sri
Mariamman, autre lieu de culte voisin…
Être à
Singapour c'est aussi un moment de découverte culinaire. Clémence et Yann
commencent par nous faire goûter aux fameux Dim Sum de Din Tai Fung. Nous
sommes surpris par la patience qu'il faut avoir pour déguster ces petits
raviolis.
Clem et Yann
nous entraînent vers l'immense sous-sol de Takashimaya, où nous ouvrons grands
les yeux face à tant de produits étranges et de diversité. Une épicerie
luxueuse jouxte les desserts à base de durian et autres tranches de porc séchées.
Il y en a pour tous les goûts!
Singapour
ne serait pas tout à fait la même ville sans les foodcourts. Nous finissons notre journée par celui de Makansutra,
l'un des plus anciens de Singapour, qui a l'avantage d'être en plein centre-ville,
et à l'extérieur! Il faut se battre pour avoir une table, du moins il faut
choisir une cible, se coller aux clients et leur faire gentiment comprendre que
s'ils pouvaient finir leurs cocos fraîches fissa,
on leur serait extrêmement reconnaissant. Puis, une fois, une place dégotée, il
faut aller faire son choix, des brochettes satay
aux roti prata en passant par les fruits
de mer, vous pouvez manger ce que vous voulez.
Mais notre
séjour asiatique touche à sa fin… Aurélie et Ravi accueillent notre grand
déballage qui, en calant nos valises au plus près des 23 kg fatidiques d’Air
France, permet à nos voyageurs de trier et d’alléger leurs sacs pour la suite
de leur périple…
Cécile, une
des amies de Clémence, nous rejoint également avec son copain, Aurélien. Nous
allons partager un dîner tous ensemble avant de nous dire au revoir. Le crabe est
l’une des spécialités de Singapour. Qu'il soit à la sauce piquante ou au
poivre, il fait partie des plats luxueux, copieux et incontournables. Le crabe
qui nous est servi est impressionnant, il ne joue pas vraiment dans la cour de
ses amis bretons! Même si nous nous nous régalons, nous le préférons de loin accompagné
d'une bonne mayonnaise maison!
Il y a 3
semaines nos routes se rejoignaient ici. Il est 23 heures : Roissy-Charles
de Gaulle ou Manille, elles vont à nouveau diverger. Ces 3 semaines auront été
de superbes moments de partage. Merci à vous deux de nous avoir accueilli dans votre
périple, d’avoir accepté de casser un peu votre rythme et votre manière de
voyager…
Aéroport de
Singapour, chacun part –presque- sans se retourner !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire