Grand
moment de l’aviation avec Cebu Pacific Airways : au milieu du vol, les hôtesses
lancent un blind test ! Elles chantent, les passagers doivent deviner le
titre et l’interprète des chansons, et gagnent des petits cadeaux. Nous n’y
croyons pas au début, nous demandons ce qu’est cette agitation soudaine… C’est
une intéressante façon de passer le temps ! Autant vous dire que la
musique est assez proche de la soupe de vermicelle, ambiance chansons d’amour
du début des années 90. Un peu comme si Céline Dion interprétait tout le
répertoire philippin.
Nous
mettons les pieds à Cebu, et découvrons le Sugbutel. Croisement entre un hôtel
et un bateau, vous prenez le pire des deux, vous secouez bien fort et vous
passez une nuit curieuse. C’est tout l’étage d’un immeuble qui est rempli de
lits superposés, façon cabines de croisière. Pas de cloisons entre les
« chambres », c’est comme un open-space
du logement. On récupère un drap-housse et une mini-couverture, et c’est parti
pour l’aventure. Sur les lits du dessous, des petits rideaux coulissent pour un
peu d’intimité, et surtout pour masquer la lumière « plein phare » du
plafond, 24h/24h. Bonne chance pour dormir sur les lits du dessus, sans rideaux
(mais 1€ moins cher..) – heureusement nous étions prévenus !
Sur la
recommandation des Belges rencontrés un peu plus tôt, nous entrons dans les
profondeurs de Cebu pour aller chercher un restaurant végétarien bien dissimulé
dans une maison… Nous arrivons dans un salon, c’est le restaurant à domicile.
Les plats sont travaillés pour donner l’illusion de manger de la viande, nous
mangeons ainsi des chicken nuggets-
sans chicken évidemment-, des
brochettes de viande à base de tofu, et finissons avec un chawarma
incroyablement bon, où du seitan donne l’illusion de la consistance de la
viande. Avec un peu d’imagination et beaucoup de travail, la cuisine
végétarienne peut être attrayante !
Le
lendemain, nous prenons un bus local, étonnamment confortable pour rejoindre
Maya en 5 heures, et l’île de Malapascua après une courte traversée en bateau.
Aussitôt les pieds sur la terre ferme, nous bataillons pour avoir une chambre
correcte à un prix qui l’est également, et trouvons notre bonheur. C’est
également le moment de faire la connaissance d’Albert, Singapourien qui
organise des « day of happiness » (jours de bonheur) dans des
endroits pauvres des Philippines. Nous le recroisons dans une ruelle du village
derrière la zone touristique du front de mer, et nous joignons à lui pour
chanter au karaoké local.
Le karaoké
local, c’est un type qui met sa télé dans la rue avec tout un catalogue de
chanson. C’est l’activité du soir pour les enfants, et nous nous prêtons pour
pousser la chansonnette. Nous choisissons notre chanson – ça sera Wonderwall d’Oasis –
et découvrons la vraie difficulté : la musique d’accompagnement est loin
de la partition originale, c’est plutôt un fichier électronique, comme un
synthé qui jouerait 16 notes… Nos talents de chanteurs n’étant pas vraiment le
point fort de nos CVs, Albert nous révélera son secret : Pour avoir un
bon résultat au karaoké, il ne faut connaître que deux ou trois chansons, mais
bien les travailler et faire tout le temps les mêmes… C’est surement pour cette
même raison qu’il interprétera deux fois
« My heart will go on ». Merci Céline.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire