Après ces
quelques jours, il est temps de quitter Malapascua. Au programme, rejoindre le
Sud de l’île d’à côté, Negros, alors que nous sommes tout au Nord de l’île de
Cebu. Nous partons tôt le matin de notre petite île, prenons un premier bateau
qui nous ramène sur Maya, et de là, la course commence : Nous enchaînons
avec un premier bus qui nous ramène sur la ville principale de l’île (en 5h,
une paille !) et tentons d’enchainer en prenant un bateau pour Dumaguete,
notre destination du jour. Pas de chance, avec la queue au guichet, le bateau
part sans nous, notre programme tombe à l’eau. Un taxi nous propose une
alternative : prendre un bus pour Bato, au lieu d’un bateau pour Dumaguete
(ironique, non ?) !
Nous arrivons à la gare de bus, et découvrons une proposition intéressante : Nous pouvons prendre un bus directement pour Dumaguete ! Ok, il faut changer d’île, aucune idée comment le bus traversera, ni quand nous arriverons, mais nous faisons confiance aux Philippins pour leur organisation. Un seul problème : Il n’y a plus de place dans le bus. Nous embarquons donc assis (puis allongés) dans l’allée centrale. Avec les virages et une visibilité nulle d’où nous sommes, nous vivons un grand moment de bobsleigh, en se faisant chahuter à chaque coup de volant… Les mamies locales qui nous entourent proposent très sympathiquement à Clem de partager un bout de leur siège, elles ne voient pas tous les jours des Occidentaux qui voyagent ainsi…
Après
treize heures de voyage dont dix de bus et deux de bateau, nous rejoignons
Dumaguete. Nous trouvons la force d’aller manger un morceau avant de nous
coucher. Le lendemain, contrairement à notre programme initial, nous décidons
de prolonger d’une journée dans cette ville où il n’y a pas grand-chose à faire
mais nous nous y sentons bien. Il y a quelques restaurants corrects (nous
pourrons même goûter une paella de arroz
negro, pour une bouchée de pain !), et un coiffeur, le moment pour
Yann d’avoir un petit rafraîchissement. Pour 40 pesos (0,66 centimes d’euros),
Yann passe entre les mains des coiffeurs. Pourtant leurs coupes n’inspirent que
peu confiance, les deux ont le crâne rasé ! Lorsque les ciseaux, qui
s’apparentent davantage à un sécateur avec des lames de 15 centimètres frôlent ses oreilles, il n’est que peu rassuré… Pourtant, la coupe finale est plutôt
très correcte, et la séance s’achève par un bref massage du haut du dos – le
coiffeur a du sentir la tension pendant toute la durée de la séance…
Nous
partons finalement pour Apo Island. Lorsque nous arrivons à l’embarcadère, en
passant par un marché très animé, nous sentons le traquenard. Le bateau public
n’est censé passer que dans 4 heures, pourtant nombre de Philippins sont déjà
là. Bien entendu, on n’hésite pas à nous proposer un « private boat »
à deux fois le prix normal.
#ConceptDuPrivateBoatPhilippin :
Il part à la demande des touristes un peu pressés qui paient le prix fort, et
d’un coup tous les Philippins qui attendaient patiemment montent dessus gratos
pour faire la traversée.
Nous
rechignons et prenons notre mal en patience… qui ne durera pas bien longtemps.
Quelques minutes plus tard, nous nous rendons compte qu’un bateau pour une excursion
« privée » va partir, et montons dessus en payant le prix
« public boat ». Le business local est pragmatique : faire un
peu d’argent en plus pour le même coût, c’est que du bonheur (et du
profit) !
Nous
mettons le pied sur Apo, et découvrons une petite île qui vit paisiblement.
Deux ou trois guesthouses vivent du tourisme et de la plongée. Le courant
fonctionne de 18h30 à 21h30, mais nous ne ressentons pas vraiment le besoin
d’en avoir davantage. Nous explorons la minuscule île, profitons des joies de
la plongée pour un coût plus que raisonnable et nous détendons tranquillement.
Seul détail, si l’activité s’arrête le soir en même temps que le courant, elle
reprend avec les tous premiers rayons du soleil (voire même un peu avant). Des
coqs se réveillent mutuellement, c'est du cocorico en stéréo, les travaux de
la guesthouse commencent, bref, se lever à 8 heures est une grasse mat’ !
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