Notre
séjour aux Philippines est pour nous comme un mois de vacances dans notre
voyage. Nous avons décidé de nous poser, d’arrêter de courir après le temps et
de profiter autrement. Nous avons parfois l’impression d’avoir les yeux pleins
d’images et de souvenirs, et nous avons besoin de garder encore de l’énergie
pour les trois derniers mois. Après Apo Island et nos deux très belles
plongées, nous sommes partis en direction de Bohol, une autre île des
Philippines. Nous avons élu domicile dans un cottage à 50m de la plage d’Alona
Beach. Nous avons besoin de nous sentir un peu chez nous, de défaire nos sacs
et d’avoir des repères… Notre programme est simple : plage, poissons
grillés et repos.
Nous
décidons de nous lancer dans une seule unique aventure : le Freediving.
#KezakoFreediving : On en pince
(-nez) pour cette activité, c’est top pour décompresser… et cela fait du bien
de sortir la tête de l’eau. Il ne faut pas manquer d’air pour se lancer, mais les
sensations sont à couper le souffle, il est facile de rester bouche bée. Vous l’avez
deviné, c’est de la plongée en apnée !
Nous avons
la chance d’avoir Stephan Randig comme instructeur de plongée en apnée, qui n’a
rien de moins qu’établi des records sur la plupart des disciplines de freedive
en Allemagne, en allant se promener à 80 mètres sous la surface et en retenant
plus de 7 minutes sa respiration en piscine... Nous allons essayer –non pas de
nous mesurer à lui- mais de découvrir sa discipline !
Le premier
jour, il nous accueille très sympathiquement, nous demande ce qui nous amène
ici. Pour Yann, c’est d’abord d’avoir croisé des apnéistes dans le Blue Hole de
Dahab, en Egypte, et d’avoir eu la sensation d’halluciner en tombant nez-à-nez
sur ces hommes-poisssons, quand lui était avec tout l’attirail de plongée
sous-marine, à 30 mètres de profondeur, quand eux se contentaient d’un simple
masque. Pour Clémence, c’est un tricycle qui l’a emmenée là.
La première
après-midi est dédiée à la théorie et à quelques exercices de respiration au
bord de l’eau. Avec ses premières explications, nous sommes déjà surpris de
notre résistance, puisque nous tenons tous les deux environ une minute et 30 secondes sans respirer.
Le
lendemain, les choses sérieuses commencent. Direction une piscine de 25mètres
de long, la seule de l’île. Nous nous équipons d’une combinaison, masque et
tuba (sauf Yann, la combinaison étant trop petite il ne pourra la porter ce qui aura de
lourdes conséquences pour les jours suivants…), et reprenons là où nous nous
sommes arrêtés la veille. Première tentative : l’apnée statique. Nous
devons retenir le plus longtemps notre respiration, mais cette fois-ci la tête
immergée, sans bouger. Un tuba nous permet d’abord de respirer, puis le
décompte des secondes s’enclenche lorsque nous l’ôtons de la bouche. Sensation
étrange d’arrêter de respirer, mais la présence de Stephan nous réconforte.
Lorsque nous commençons à dériver à la surface, il nous maintient en position
et nous parle régulièrement pour nous encourager. Il nous explique notamment
que même lorsque notre envie de remonter et de respirer se fait de plus en plus
forte, au moment où l’on pense ne plus avoir d’air, nous avons toujours une
capacité pour tenir bien plus longtemps, il faut que l’esprit lutte contre ses
réflexes… Nous nous étonnons à rester environ deux minutes trente sous l'eau et plutôt facilement.
Le deuxième exercice de piscine est de nager avec des palmes sous l'eau. Nous l'avons tous déjà fait en piscine, mais là, il faut faire au moins 30 mètres, il faut donc maîtriser le demi-tour avec longues palmes! Nous ne sommes pas peu fiers d'arriver à nager 40 mètres comme des sirènes !
Le deuxième exercice de piscine est de nager avec des palmes sous l'eau. Nous l'avons tous déjà fait en piscine, mais là, il faut faire au moins 30 mètres, il faut donc maîtriser le demi-tour avec longues palmes! Nous ne sommes pas peu fiers d'arriver à nager 40 mètres comme des sirènes !
L'après-midi, les choses sérieuses commencent. Un petit zodiac nous amène en mer. Stephan jette une bouée à l’eau, fixe une corde qui descend à 8 mètres. A nous de jouer. Comme en piscine, il faut prendre quelques minutes pour la relaxation, inspirer à fond, décompresser à la surface, et commencer à descendre le long de la corde. Etrange sensation que de se retrouver isolé, seul dans le calme de l’océan - à seulement quelques mètres de la surface- à retenir sa respiration. Alors que nous résistions pendant une quarantaine de mètres « à plat » en piscine, en parcourir quatorze (sept aller et sept retour) est déjà perturbant « en vertical » !
Cela reste une belle expérience, nous en avons appris beaucoup sur nous-mêmes et nos
limites physiques et mentales, c’est un sport intéressant pour connaitre son
corps et contraindre son esprit.
La surprise
de la semaine est la venue de Julien, notre ancien colocataire, en un week-end
tout est bouclé, il nous rejoint pour 15 jours… Nous le voyons débarquer avec
émotions. C’est notre mois retrouvailles d’amis d’abord avec Sophie, puis avec
Julien…
Comme
Julien le raconte dans son article, Yann l’accueille avec une insolation et 40
de fièvre. Comme tout le monde, nous avions entendu parler des effets du
soleil, mais le vivre est vraiment différent… Nous passons 4 jours difficiles,
surtout pour Yann. La fièvre ne descend pas malgré les douches froides, les
serviettes humides et le repos. Il frissonne et meurt de froid alors qu’avec sa
simple présence, la température de la pièce monte d’au moins 5 degrés !
Nous ne sommes pas bien rassurés, il semble épuisé et ne veut/peut rien manger.
Pendant une semaine, son corps accuse sérieusement le coup… Il n’est pas si sympa
que ça le soleil !
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