Quand nous
arrivons 6h plus tard à El Nido, nous allons directement nous renseigner pour
la croisière recommandée par Sophie…. Message pour Sophie : Non,la
croisière ne part pas tous les vendredis ! Notre seule chance pour la
faire est de trouver et motiver au moins deux personnes pour venir avec nous,
et disponibles pour le surlendemain… Easy !
Nous
rencontrons un groupe de Polonais dans notre guesthouse, leur parlons
de l'activité, et arrivons à intéresser suffisamment les 6 pour qu'ils discutent
avec Aline, l'organisatrice. Quelques échanges et un peu de négociation plus
tard, nous réservons notre départ pour 2jours/1nuit dans l'archipel des Bacuit
! Mission accomplie, haut la tong !
En attendant le départ, nous partons explorer la plage de "las cabanas" à une vingtaine de minutes de notre bungalow. Nous sommes
accueillis par quelques gouttes de pluie, nous nous installons au resto de la
plage le temps que le soleil revienne. Nous apprenons rapidement que le temps
aux Philippines est incertain, il peut pleuvoir à torrent puis faire grand
soleil, c'est assez surprenant. Nous allons nous baigner entre deux
dégringolées! La plage est belle, mais encore plus quand elle est sous le
soleil…
Notre découverte nocturne de la ville d'El Nido est
rapide: un endroit sans grand intérêt ou se succèdent restaurants, agences et
boutiques touristiques.
Johnny et Robin seront nos guides pour les activités.
Johnny est le responsable de l'entreprise avec son amie Aline. Il nous fait
rire avec ses quelques mots de français, nous en profitons pour lui faire part
de nos premières impressions sur les Philippines.
Notre premier stop est en hommage à tous les fans de Koh
Lanta. Les Philippins sont fiers de nous emmener là, ça ne fait malheureusement
aucun écho en nous, nous n'avons jamais suivi l'émission. La plage est
paradisiaque, rien d'hostile et à 40 minutes d'El Nido, pas vraiment ce qu'on
imagine comme lieu où des apprentis Robinson semblent lutter pour survivre. En
tout cas, pour nous il n'y a ni conseil ni immunité, nous enfilons masques,
palmes et tubas et nous partons dans une eau turquoise à la recherche de
poissons!
Les fonds sont indéniablement beaux. Le snorkeling est certes, moins impressionnant que la plongée, mais bien suffisant pour l'archipel de Bacuit!
Les fonds sont indéniablement beaux. Le snorkeling est certes, moins impressionnant que la plongée, mais bien suffisant pour l'archipel de Bacuit!
Le bateau continue sa route et nous arrivons entre deux
îles, à la recherche de "Secret Beach". Nous ne voyons que des
façades rocheuses devant nous, puis nous décelons un trou à la base, passons
dans ce tunnel rocheux, nous faufilons et découvrons un petit coin de paradis.
Du sable blanc, de l'eau turquoise, il semblerait que ce soit l'endroit qui est
inspiré l'auteur de "La Plage".
Notre avant dernière étape nous emmène dans une partie un
peu reculée de l'archipel, où Robin peut aller pêcher au harpon.
Il
faut bien manger, et si la pêche à la mouche n’est pas vraiment dans les
premiers loisirs de Yann, il est néanmoins bien curieux de savoir ce que
réserve la pêche au harpon. Il faut dire que là ce n’est pas chapeau de paille,
bol de vers et glacière remplie de « kro », mais plutôt de la plongée
en apnée pour débusquer les poissons qui se terrent (qui se merrent ?)
dans les cavités des rochers. Et accessoirement, ramener le dîner.
Robin,
le marin-pêcheur, confie à Yann le sac pour ramener les prises – ok ce n’est pas aussi aventureux qu’avoir le
harpon, mais il faut bien commencer ! Et avec Yann au harpon, ça aurait
surement été repas de légumes pour tout le monde…
Robin
se lance, il nage vite, et lorsqu’il part en apnée, pas évident de le suivre. Il
faut dire que c’est son métier, et c’était celui de son père avant lui… Il part
à une dizaine de mètres sous l’eau, jette un coup d’œil dans des cavités bien
sombres, celles que où vous n’avez pas vraiment envie de déloger un potentiel
occupant…
Quelques
dizaines de minutes de plus tard, toujours rien. Nous longeons les falaises, et
faisons attention à ne pas faire pousser contre les rochers par le courant et
les vagues. Robin redescend une nouvelle fois, et tire dans une cavité. A la manière
dont réagit le harpon, en s’agitant comme pris de spasmes, il a touché quelque
chose. Robin remonte prendre sa respiration, puis finir le combat. Il ramène à
la surface un poisson impressionnant, touché au ventre. Cela a suffi pour le
ramener jusqu’à la surface, mais pas à le tuer sur le coup. Notre pêcheur, retire
le harpon pour l’enfoncer dans la tête de l’animal, qui d’un coup se paralyse.
Au
tour de Yann maintenant, Robin glisse le poisson dans le filet à peine plus
grand, nous devons retourner jusqu’au bateau… pas évident en tractant un poids
mort de quelques kilos, surtout que Yann, peu rassuré, s’arrange pour ne pas
trop toucher la prise (du moins pas avant la cuisson).
Nous devions terminer la journée avec la découverte d'un
lagon secret, c'était sans compter sur les aléas de la vie marine. Une tempête
s'abat sur nous, certes la mer reste relativement calme, mais la pluie est
torrentielle et nous avons l'impression que la foudre tombe directement sur le bateau.
Notre capitaine manœuvre avec brio et nous rejoignons l'ile où nous devons passer
la nuit.
L'équipage et Yann se relaient en kayak pour transporter
les matelas, coussins, jerricanes d'eau et autres produits utiles pour la nuit.
Nous allons jouer à la famille Robinson, nos huttes sont en palmes tressées
sans portes ni fenêtre, nous disposons notre matelas, mettons un drap,
accrochons notre moustiquaire et notre chambre 3 étoiles est prête. Pendant ce
temps-là, une partie de l'équipe s'affaire sur le bateau pour cuisiner le
repas, tandis que les autres préparent le lieu des festivités. Nous sommes
accueillis autour d'une grande table en bambou garnies de dizaines de bougies.
C'est un moment un peu grisant, une de ces expériences uniques qui nous
rappellent à quel point nous aimons notre voyage.
Au menu de ce soir, la pêche de l'après-midi ainsi que
d'autres délices locaux. Johnny a apporté sa guitare, nous commençons la soirée
au son de ses accords et de sa voix. Ce n'est pas sans rappeler certains camps scouts de Clem, la chaleur, les cocos et la mer en plus.
La fête bat son plein autour de bières et bouteilles de
rhum, nous découvrons les goûts musicaux douteux des locaux et les accompagnons
joyeusement dans leurs chorégraphies les plus endiablées.
Malheureusement, les philippins n'ont pas la même résistance à l'alcool
que nos amis de l'Est, et deux d'entre eux en feront largement les frais.
Les rayons du soleil nous réveillent doucement, nous
avons très bien dormi dans notre abris de rescapés, le rhum y est peut-être
pour quelque chose! L'équipe est déjà au travail et nous mettons les pieds sous
la table pour déguster notre petit déjeuner. Noix de coco fraîchement
cueillies, coupées en deux et remplies de fruits frais. C'est délicieux.
Les membres de l’équipage sont aussi des artistes, après
les déhanchés de la veille, ils nous surprennent en créant un atelier de pliage
de feuilles de cocotiers. Notre table se remplie de poissons, oiseaux et autres
serpents !
Ils improvisent une partie de basket sans ballon, une
noix de coco sèche fait l'affaire. Clem tente un panier sans grand succès,
c'est tout un art de jouer au coco-basket...
Le programme de la journée est dense, nous alternons les
plages paradisiaques et les lagons. Nous troquons parfois les masques et tuba
pour un kayak. Encore une journée magique.
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