Il est déjà
temps de rejoindre la côté, le soleil et la plage. Nous partons à la découverte
des îles Perhentian, Yann s'en souvient "comme des îles paradisiaques au fonds
extraordinaires". Il n'en fallait pas plus pour convaincre Clem et
Julien... Notre chauffeur de mini-bus se prend pour Fangio, roule à toute
vitesse parfois pas sur sa voie, nous sommes bien contents quand ça s'arrête.
Puis nous prenons le bateau, un véritable tape-cul, nous avons l'impression
d'être à 15 sur un jet-ski...
Nous nous approchons des îles et l'eau devient
turquoise, nous distinguons les plages de sable banc, les resorts caches dans
les arbres bordants les plages... C'est plutôt pas mal... Le bateau s'approche
de notre destination "Long Beach". Il y a 8 ans, Yann sortait pendre
un verre et dîner dans l'unique bar et restaurant de la plage avec les 6
touristes présents sur toute l'île. Nous arrivons face à une rangée de
bar/resto/hotel/club de plongée, la plage est bondée, les restes de la fête de
la veille sont encore sur le sable, nous sommes premièrement surpris et surtout
effarés. Yann est désolé de nous avoir amené ici, Clem et Julien sont
décontenancés face au tableau qu'ils ont devant les yeux... Les hôtels sont tous
complets, il ne reste qu'une chambre en retrait, il faut passer par une sorte
marécage/décharge pour y accéder. Pas de traitement des ordures, cela s'entasse
à la vue de tous, le soleil chauffe le tout pour donner une odeur
nauséabonde... La chambre est hors de prix pour la qualité, nous payons
certainement les efforts de décoration, moisissures au plafond et sur les murs,
cheveux dans la salle de bain et traces de dentifrices dans l'évier... On est
bien...
Pour faire
passer la pilule, Yann et Julien entame une bouteille de rhum amenée des
Philippines. Nous faisons connaissance de nos voisins de chambre, des étudiants
libanais à Kuala Lumpur. Ils sont en fait syriens mais préfèrent cacher leur
nationalité afin d'éviter les questions sur la guerre. Ils sont bien loin des
considérations politiques de la Syrie, fument de l'herbe, nous disent qu'ils
prennent des drogues plus dures pour faire la fête, mais sont en abstinence
d'alcool pour préparer le ramadan. L'une des filles est totalement excitée à la
vue des deux frenchies et se met à se déhancher dans son poum-poum short, comme
dans un clip de rap américain... Le rhum coule à flot, les heures passent et
quand nous sortons dîner les restaurants sont fermés! Bien joué, nous trouvons
un bar ou nous pouvons grignoter... Julien nous abandonne, le rhum l'a tué, il
rentre se coucher. Nous continuons un peu la soirée, retrouvons les Syriens assis
dans le sable comme les trois-quart des touristes de Long Beach, dans une
ambiance étrange. Bien loin d'une full
moon party, les gens sont simplement assis en attendant l'inspiration
divine. Nous n'y restons pas longtemps, ce n'est vraiment pas pour nous.
C'est
décidé nous ne resterons pas ici. Julien part en bateau à la recherche d'un
logement abordable sur l'autre île, celle qui est plutôt préservée mais un peu
plus chère... Mission accomplie, nous nous rendons au Mama’s, les bungalows
sont propres, l'ambiance est calme mais bien plus agréable et nous sommes à 10
minutes de marche de très jolies plages... Julien et Clem commencent à
comprendre ce que Yann aimait tant dans les Perhentians !
Nous sommes
dans un petit coin de paradis… Le rendez-vous est pris avec un capitaine de
bateau (bon d’accord, c’est plus une barque à moteur qu’un navire) pour aller
faire du snorkeling. Yann se prend au jeu et prendra souvent la barre pour nous
amener de plage en plage. Nous avons un coup de cœur tous les trois pour Turtle
Beach. Nous nous croyons dans un rêve, l’eau est chaude et transparente, le
sable fin et les traces des tortues venues pondre la veille sont encore présentes,
et surtout nous sommes seuls au monde. Nous apercevons au loin, des dizaines de
points orange fluo, non ce ne sont pas des poissons clown, mais des
Chinois/Coréens qui ne savent pas nager, faisant du snorkeling avec des gilets
de sauvetages.
Julien
décide de se lancer et de réaliser une initiation à la plongée, nous le
laissons entre les mains d’un instructeur français. Il revient malheureusement
peu convaincu. Il n’aimait déjà pas la sensation du tuba dans la bouche, le
détendeur a eu raison de lui… Nous aurions aimé plonger avec lui, mais nous
partons en amoureux pour découvrir les fonds malaisiens. Une locale se joint à
nous pour notre première plongée, à trop vouloir prendre les poissons en
photos, elle ne maitrise absolument pas ses gestes et son espace, elle tentera
donc de descendre en s’asseyant sur Yann, sera collée à nos palmes ou sur notre
dos pendant toute la plongée. Ben, notre divemaster est vraiment bien, attentif
et curieux, il cherche à nous montrer le plus de chose, nous découvrons des
poissons-pierre, des poissons-porc-épic, une murène géante et un tas d’autres
poissons exotiques.
Notre
deuxième plongée est moins agréable, la pluie torrentielle de la nuit gâche la
visibilité, qui ne porte plus qu’à 3 mètres… Nous perdons pendant quelques
minutes une des plongeuses, l’excursion devient un peu animée ! Nous entamons
une remontée vers la surface pour la retrouver et l’apercevons avant qu’elle ne
sorte la tête de l’eau, elle a eu sa petite frayeur !
Nous avons
passé de jolis moments sur les Perhentians, même si d’après Yann elles ont
beaucoup changé… Il est peut-être trop tard pour y aller désormais, elles ont
vendu leurs âmes au tourisme de masse… Zut !
Aprés les pattes de devant des coqs de combat philippins, je découvre les pom-pom shorts syriens... que de découvertes grâce à toi Julien !!!!
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