La plongée
est splendide, la visibilité porte à plus de 25 mètres, c’est un véritable
aquarium. Du fait de la position des îles dans le golfe, il n‘y a pas de
« gros » (note du traducteur : du requin, de la tortue, de la
raie manta...) mais plutôt des petits poissons, du corail à
foison, parfois de plus de 2 mètres d’envergure… Quand on connait la vitesse de
croissance du corail, cela doit faire un bout de temps qu’il pousse !
Le
lendemain, nous plongeons sur une épave, mais pas n’importe laquelle :
celle d’un avion B24 de la seconde guerre mondiale. Pour Clem et Yann ce sont
leur premier avion-sous-marin.
Les pilotes
ont réalisé, en 1945, un amerrissage parfaitement réussi après la panne de l’un
des moteurs, en volant jusqu’à épuisement du kérosène et en posant
l’avion « comme sur le cul d’une poule », en termes techniques !
Tous les membres de l’équipage s’en sont sortis, et ont même pu quitter
l’avion avec tous les documents secrets…
Depuis 70 ans, l’avion
repose par 20-24 mètres de profondeur, et est déjà habité par nombre
de créatures marines ! Nous apercevons, intacte, la cabine de pilotage et
ses commandes, l’une des hélices toujours en place, le moteur, passons sous les
ailes et traversons même le bombardier en passant par les portes
latérales... Et tout ça, sans carte d’embarquement !
Pied de nez
de la nature à la folie humaine, une anémone habitée par deux poissons-clowns a
élu domicile dans la mitrailleuse, dont les canons sont encore pointés vers le
ciel… Et ils semblent plutôt bien défendre leur territoire !
Les fonds
marins bordant l'île volcanique d'Una-Una forment le deuxième endroit
immanquable des Togian. A une heure de bateau de Kadidiri, nous y partons pour
la journée. Le soleil est de sortie, les conditions sont parfaites pour aller
découvrir le monde sous-marin.
Notre
première plongée nous amène le long d'un pinacle immergé, nous le longeons sur
une trentaine de mètres de profondeur. Des bancs de poissons nous entourent,
les jack fish sont nombreux et
avancent à l'unisson avec leurs regards noirs. Les couleurs sont sublimes et
les coraux bien préservés. Cela promet pour la deuxième plongée !
Après un
rapide déjeuner sur la plage avec au menu du riz pour changer, nous enfilons de
nouveau nos combinaisons et partons pour la découverte d'un mur. Les plongées
comme celle-ci sont les préférées de Clem. D'un côté, des coraux, des roches et
de nombreux poissons multicolores et de l'autre l'immensité bleu, le vide,
l'infini avec des plus grosses bêtes. Nous nageons entre les poissons et nous laissons emporter dans ce
moment de sérénité.
Il est
déjà l'heure de rentrer, le vent s'est levé et le trajet en bateau s'avère bien
plus compliqué qu'à l'aller. La mer d'huile a laissé place à des belles vagues
n'aidant pas le capitaine à garder le cap. Nous avons l'impression que cela
dure des heures. Nos estomacs sont contents de retrouver la terre ferme.
Continuez à nous faire rêver... même si cela me fout un peu le mal de mer...souvenir de ma plongée ratée à Lambongan !!!
RépondreSupprimer