jeudi 27 mars 2014

Tour des Annapurnas - Du High Camp à Muktinath - et jusqu'à Pokhara


J10 : Du High Camp à Muktinath – et jusqu’à Jomsom
4818m - 5416m - 3760m - et retour à 2720m

A 1h30 du mat, ce n'est pas le réveil qui sonne mais une Clem malade qui ramène Yann à la réalité. Bilan douleurs dans le ventre et dans le dos, Clem ne peut plus bouger, plus marcher. Les discussions sont plus au rapatriement par hélicoptère ou à dos de Yack qu'au passage du col dans 3h... Massages au baume du tigre et médicaments sont au programme de la nuit. C'est donc après une très courte sieste que le réveil sonne... Clem n'est pas dans sa meilleure forme mais elle remarche, elle veut passer le col, alors on avale le petit-déjeuner dans une ambiance mélangée d’agitation et d’appréhension, et c'est armés de nos frontales que nous partons avec Chhabi, Carlo et Agnese.




Nous enfonçons nos pas dans la neige fraîche de la nuit et suivons le bal des lumières des trekkeurs partis quelques minutes avant nous. Le ciel s'éclaire peu à peu, c'est sublime... Ce coucher de lune puis lever de soleil sur les montagnes, vaut allègrement les 9 jours que nous avons dans les pattes. Nous trouvons notre rythme et nous mettons en mode croisière pour profiter de cette étendue blanche qui s'offre à nous. Un sentiment de plénitude dans ce paysage silencieux sous le soleil du matin: nous sommes sous le charme.




Le vent froid nous pique les mains même à travers nos gants. Quand nous arrivons au col de Thorung La à 5416m, nous ne sommes pas peu fiers et tentons de réchauffer nos bouts de doigts avec notre tasse de thé. Et oui, il y a un Népalais qui a compris le business, il vit là-haut, dans sa cahute de 15m2, fait du thé aux touristes qu'il vend 5 fois le prix normal (bon d'accord, même là c'est toujours très loin du prix du coca à Courchevel !).



Nous restons le temps de prendre la pose comme tout bon trekkeur qui passe par là et nous nous remettons en route. C'est qu'il ne fait pas très chaud en haut d'un col (non roulé) ma petite dame!

On n’a pas tellement aimé la deuxième partie de la journée, alors en voici le résumé : 2000m de dénivelé à redescendre, de la neige fraîche qui glisse à cause du soleil, des plantés de bâtons dignes des bronzés, des chutes mémorables, un genou qui grimace, de la neige qui glisse toujours plus, un bâton qui se casse en deux pendant une chute, un genou qui a mal, un guide qui descend comme un chamois, des Italiens qui chantent et ça y est c'est fini. Muktinath entre dans notre champ de vision. Notre rando se terminera presque là...140km plus tard !


Nous parcourons la ville mais nous ne nous y attarderons pas, nous souhaitons nous rendre à Jomsom. Mine de rien nous avons crapahuté pendant 9h et nous sommes exténués. Nous prenons une jeep et laissons Carlo et Agnese à Kagbeni, nous traversons des rivières, roulons sur des roches et sommes parfois très proche du vide. Mais comme personne n'est inquiet, nous décidons de ne pas l'être non plus. Nous arrivons à Jomsom avec le dos en compote, en plus des jambes, et passons notre dernière soirée avec Chhabi.

J11 : De Jomson à Pokhara

Heureusement qu'il y a une route entre Jomsom et Pokhara, pour éviter de finir le trek à pieds... Nous imaginions déjà l'asphalte et la possibilité de finir notre nuit dans le bus. C'était sans compter sur l'état de la route, la conduite au klaxon (spécialité locale, nous y reviendrons) et nos places de bus qui n'étaient pas vraiment réglementaires... 7h dans un tape-cul, sur un banc dos à la route derrière le chauffeur, face aux touristes du premier rang, c'est épique. Le chemin de montagne que nous empruntons n'est pas vraiment large : nous avons dû descendre à plusieurs reprises le temps que deux bus et plusieurs Népalais jouent à Tetris entre la falaise et le précipice... Une autre façon de voyager on vous dit ! Arrivés à Béni, nous changeons de bus et c'est reparti pour 3h... Après d’âpres négociations, notre chauffeur nous fait une faveur et nous dépose à l'entrée de la rue de notre auberge, cette journée est encore plus épuisante que les 10 précédentes!



Et quelques autres clichés :








lundi 24 mars 2014

Tour des Annapurnas - De Lower Pisang au High Camp


J5 Lower Pisang – Manang : 6h de marche
3200m - 3540m

A plus de 3000m, les nuits commencent à être sérieusement fraîches, surtout dans des "chambres" sans chauffage, et sans isolation... Il s'agit de dormir complètement sous le duvet, et malgré une couverture additionnelle, on ne laisse rien dépasser ! A 6h30, Nous sortons difficilement de notre lit, et nous habillons tout en restant dans le duvet.

Une route relie directement Lower Pisang et Manang, mais comme nous ne sommes "pas là pour être ici", nous faisons les puristes et nous dirigeons vers les villages en altitude de Ghyaru et Ngawal... Même si notre porteur nous suit un peu en rechignant : il aurait préféré le terrain plat !





Un chemin particulièrement escarpé et pentu nous amène 500 mètres plus haut, à 3670m. Nous ne regrettons pas notre choix, la vue est d'autant plus exceptionnelle que nous prenons de la hauteur. Nous faisons une pause rapide au milieu de ce village qui semble sorti des cours d'histoire, avec une femme qui semble aussi vieille que les pierres qui nous entourent, et nous poursuivons. Nous repérons Annapurna IV (7535m) et redescendons en longeant la vallée.


Verrez-vous la face "humaine" d'Annapurna II ?

Nous approchons Manang, le soleil tape fort, et arrivons sur une ville perdue dans une plaine désertique, surplombée par des montagnes qui semblent toucher le ciel. Paysage surréaliste, cela ne ressemble à rien que nous ayons vu auparavant, et pourrait aisément être le décor d'un film de science-fiction...


Nous finissons par trouver une auberge, et devons payer notre chambre (première fois depuis le début du trek!).
Ce soir, notre chambre à une salle de bain attenante. Grand luxe : un wc a la turque et un pommeau de douche. L'eau est chaude est nous en profitons pour prendre l'un des dernières douches du trek.

Un rapide dîner permet à Yann de goûter au Yak Burger, spécialité locale !
#RecetteDuYakBurger : pain / steak de yak / pain. Facile à reproduire chez vous !

Manang est réputée pour des boulangerie/pâtisserie, notre essai du premier soir n'est pas particulièrement convaincant. Presque 5 mois sans une bonne pâtisserie de chez nous !

Nous prévoyons un jour de repos le lendemain en restant à cette altitude pour nous acclimater, et nous irons sûrement prendre l'air avec une petite balade. Il ne faut pas casser le rythme.

Jour 7 : Acclimatation à Manang

Grasse matinée jusqu'à 7h30, nous entamons notre (presque) jour de repos. En restant à Manang une journée, nous allons habituer progressivement notre corps à l'altitude. Nous partons voir le glacier du Ganapurna à 3800 mètres. Ça grimpe et l'effort n'est pas sans rappeler celui de la Isla Del Sol, avec la neige en plus. La vue est belle sur la vallée et les montagnes. Nous profitons de l'instant et savourons un petit thé face au paysage. La descente est glissante et nous y allons à pas de loups. Nous apercevons un bal incessant d'oiseaux particulièrement imposants, au-dessus de nos têtes. Nous voyons pour la première fois des vautours, ils sont nombreux et dépècent sauvagement un cheval... La nature à l'état brut.



Le reste de la journée s'annonce calme, nous préparons les options d'itinéraire avec Chhabi et nous mettons nos jambes un peu au repos.

Il y a un rendez-vous immanquable pour les touristes à Manang, l'intervention de médecins sur le mal des montagnes. Nous nous y rendons bien sagement avec Chhabi. Il n'y a plus qu'à monter doucement et croiser les doigts si nous ne voulons pas être malades.

Il nous faut occuper le reste de l'après-midi, c'est autour d'un jeu d'échec que nous prenons place. Clem aura donc appris à jouer au Népal à 28 ans. Mieux vaut tard que jamais.


J8 : De Manang à Ledar : 4h de marche
3540m – 4200m

Il nous reste deux jours avant le passage du col, nous y allons progressivement afin de poursuivre notre acclimatation. Au programme, une nuit à 4200m à Ledar. La première partie du chemin grimpe pas trop mal (!), puis nous traversons des « champs » de yacks avant d'arriver à notre refuge. Nous rencontrons un couple d'italiens avec qui nous discutons, ils nous suggèrent de monter encore un peu le temps d'une balade pour une meilleure acclimatation. Il est encore tôt, nous décidons de gravir quelques centaines de mètres de plus.




J9 : De Ledar au High Camp : 3h de marche
4200m – 4833m

Ce soir nous allons dormir plus haut que le sommet du Mont-Blanc. Mais pour y arriver, il y a quelques kilomètres à parcourir. Nous partons sous un soleil timide rejoindre Thorung Pedi. Le chemin monte bien, puis nous arrivons sur du « népali flat ».

#kezakoNepaliFlat: c'est un chemin qui monte et qui descend mais qui n'est jamais plat!

Nous n'allons pas vous cacher que de 4200m à 4500m, l'effort est plus difficile. Mais c'est de Thorung Pedi au High Camp que cela se gâte vraiment. 1h de montée bien raide, avec des petites plaques de glaces et un happy-ending sur un mélange de neige/patinoire!


Il est 12h, et nous sommes arrivés à notre hôtel pour la nuit à 4833m.  Nous prenons place dans la pièce principale et nous retrouvons nos amis italiens.



L'avantage/inconvénient d'un trek comme celui-ci, c'est que l'on retrouve tous les soirs les mêmes personnes bruyantes que l'on aimerait éviter, mais également les trekkeurs expérimentés qui racontent leurs histoires à travers le monde. Il faut parfois quelques jours avant de créer un lien, et notre avant-dernier jour est marqué par Becky, Seiji et Tom. Trois américains entre 60 et 70 ans, trekkeurs accomplis (Népal, Pakistan, Équateur etc.). Seiji d'origine japonaise nous régale de conseils pour notre escapade nippone, il nous met l'eau à la bouche en nous parlant des spécialités. Pendant qu'il neige à l'extérieur, nous sommes toujours au froid dans la salle commune mais nous apprenons aux américains à jouer au "trou du cul". En retour ils nous font jouer aux dés, et nous nous lançons dans une partie animée de « farkle ». Entre les jeux et les discussions, l'après-midi passe bien vite. Une belle équipe italo-américano-française!

Nous croisons les doigts pour que l'on puisse passer le col le lendemain et allons nous coucher, le réveil sonne à 4h !








mardi 18 mars 2014

Tour des Annapurnas - De Pokhara à Lower Pisang

J1 Pokhara- Besi Sahar 5h de bus
Besi Sahar- Ngadi : 3h15 de marche
790m -- 930m

Il est 5h quand le réveil sonne, et que nous allumons la lumière...et constatons qu'il n'y en a pas. Nous prenons une rapide douche dans le noir, finissons notre sac à la lampe frontale...

Aujourd'hui, c'est notre premier jour de trek du circuit des Annapurnas, une grande balade autour des montagnes de l'Himalaya, qui atteignent les 8000m. Le point fort sera certainement le passage du col de Thorung La, à 5416m, bien au-delà du sommet du Mont-Blanc ! Mais d'ici là une grosse dizaine de jours nous attendent, et ça commence maintenant !

Avant de partir de l'auberge, nous rencontrons notre porteur, Chhabi, et vérifions qu'il est assez équipé pour le trek.


A la gare, nous prenons à nouveau un bus pour nous amener à Besi Sahar, le point de départ du trek. Au fur et à mesure, le bus se remplit.  Des tabourets sortent d'on ne sait où, et le couloir est converti en rangée assise. Les personnes montent encore, le bus est bondé, et nous roulons pendant 5h. Nous faisons connaissance de nos voisines, Jessica et Ljiljka, deux étudiantes québécoises en route pour le même trek que nous. Le courant passe bien, et notre petit groupe prend la route.





Première demi-journée de marche, nous nous arrêtons après 3h15 à Ngadi. Le temps menace, nous découvrons nos chambres, où une fine planche de contreplaqué définit les pièces, l'intimité n'est pas vraiment de rigueur. D'ailleurs, lorsqu'un Népalais décrochera son téléphone à 4h30 du matin, il sera facile de lui faire comprendre qu'il devra écourter assez rapidement...

Après une courte douche (chaude !), nous nous réchauffons avec un ginger tea. Avec donc du gingembre, bien sur, mais aussi et tas d'autres épices, le thé arrache quelque peu...

En l'absence de courant, les cuisiniers s'affairent avec une lampe frontale, et nous patientons tranquillement avec une partie de carte autour d'une bougie... Il est 21h, déjà l'heure d'aller se coucher, demain le réveil sonnera à 6h30.

J2 Ngadi- Jagat : 6h de marche
930m - 1300m

Avec nos souliers et nos belles bobettes, nous repartons avec nos compagnons de route québécoises, qui à chaque phrase nous régalent un peu plus de leur français très particulier.




C'est le début des ennuis pour Jessica, qui a déjà deux belles ampoules aux pieds, et malgré la proposition de Chhabi de lui prêter ses chaussures, elle continuera la journée en tongs. Le temps d'un déjeuner, nous jouons avec une toute petite chèvre qui saute dans tous les sens, puis rejoignons le refuge du Mont-Blanc. Nous y négocions une chambre gratuite contre la promesse de dîner et petit déjeuner sur place. Concept intéressant !



Yann commande un verre du vin local, et constate qu'ici il s'agit de vin de mil, transparent, au goût de saké tiède dilué à l'eau. Ce n'est pas une grande réussite, mais ça réchauffe l'ambiance avec notre porteur qui s'y met également ! Nous profitons du fait que nos amies fêtent leur deux mois de voyage pour commander une spécialité : la tarte au snickers !

#RecetteDeLaTarteAuxSnickers : Une pâte de Tibetan Bread (ou vous laisse trouver cette recette là), deux snickers, un peu de chocolat en plus au cas où, le tout au four, et quand tout est bien fondu, c'est bon !

Il est 20h quand nous prenons nos quartiers, le réveil à 6h10 est encore plus ambitieux.




J3 Jagat- Dharapani : 5h de marche
1300m - 1860m


Mauvaise surprise au réveil, Jessica a été malade toute la nuit.. Les filles tentent de prendre la route avec nous, mais s'arrêtent rapidement, l'état de Jessica ne leur permet pas de continuer pour le moment. La fin de leur aventure sera d'ailleurs épique (et à lire sur le blog des TitisAL’Aventure !).

De notre côté, nous devons avancer, et espérons qu'elles nous rattrapent plus tard.


Nous déjeunons à Tal, et poursuivons 2h30 après le déjeuner. Les montagnes de dessinent enfin à l'horizon et pour nous porter chance nous tournons les "Manis", sorte de tourniquet de prière tibétain.





Sur la route, nous croisons des porteurs qui ressemblent davantage à des mulets. Chacun a 3 sacs attachés sur le dos, le tout supporté par leur front. L'effort semble surhumain et nous ignorons comment ils pourront passer le col qui nous attend à 5416m. Nous culpabilisions un peu d'avoir l'aide de Chhabi pour l'un de nos sacs, mais cette vision nous fait carrément mal au cœur. Bien sûr, avec l'argent gagné sur les 12 jours de trek, Chhabi pourra nourrir sa famille pendant 3 mois, mais la charge de ces hommes-mulets dépasse l'entendement. Homo homini lupus est.

Nous négocions à nouveau une chambre gratuite contre les repas sur place. Nous partageons un verre de whisky local avec notre porteur. Les Népalais le trouvent trop fort et rajoutent de l'eau chaude dedans. Pour notre part, nous le trouvons étonnamment pas si mal. Entre les heures de marche dans les pattes et l'alcool, nous éteignons nos lampes à 19h30.. En avant pour une belle nuit de sommeil.




J4 Dharapani- Chame : 6h de marche
1860m - 2670m

Départ à 7h10, la journée de marche s'annonce un peu longue... La première partie est plutôt facile puis s'en suit 1h30 de montée, alternant escaliers en pierres naturelles et pente sèche. Nous arrivons au déjeuner rincés et bien plus loin que nous avions prévus. Nous déjeunons à Tanchock, le plus authentique des villages que nous avons vu depuis le début du trek. Il y a plus d'animaux que d'habitants et nous nous retrouvons au moins cent ans en arrière. L'après-midi de marche se fait donc bien courte et nous arrivons dans le plus gros village de la région en début d'après midi.



Les Népalais sont adorables, mais les villages que nous traversons sont finalement assez touristiques.

Le long de la toute, avec Chhabi, nous continuons de nous instruire réciproquement, les chiffres, les mots simples, et construisons une confiance, progressivement...

A Chame nous trouvons un hôtel Shangri-la et un Hill Town, les lodges sont bien loin des 5 étoiles pour autant nous nous y sentons bien. L'atmosphère est chaleureuse et nous profitons de ces moments pour échanger encore plus avec notre porteur. 






Nous discutons avec un instituteur et Chhabi, ils confieront à Yann qu'il n'ont jamais vu la mer et qu'il ne se sont jamais baignés. L'instituteur, de notre âge, est fasciné parce qu'on lui raconte sur la France, nous échangeons sur nos lectures récentes, et il nous explique son rêve : bientôt il partira enseigner en pays anglophone -ou en Finlande-, il ne sait pas encore où, mais il sait qu'il ira.

Finalement, ce qui est difficile pour nous, c'est de réaliser la chance d'être nés en France, dans nos familles. Nous n'allons pas vous faire pleurer, mais il est important de se rendre compte de la chance que l'on a, et des possibilités offertes aux habitants des pays occidentaux. On ne peut pas changer la face de la terre et absorber toute la misère, mais se satisfaire de ce que l'on a est important.

J5 Chame - Lower Pisang : 4h30 de marche
2700m - 3200m

Nous repartons pour notre 5ème jour. Enfin, nous ne suivons plus la route, le chemin nous amène à traverser des forêts, et nous passons une bonne partie de la journée parmi les ânes. D'ailleurs, passer en même temps qu'eux, un pont de quelques dizaines de mètres, au dessus de la rivière, ne nous inspire que moyennement confiance...





Sur la route, nous sympathisons avec un groupe de porteur, lourdement chargés. Pour se rendre compte de l'ampleur de la difficulté, Yann essaye un  des "sacs" (lui-même constitué de plusieurs sacs joints par une corde), la lanière sur le front, méthode locale. 

La douleur est immédiate, les 45kgs (estimés par le porteur!) tirent sur la nuque. Impensable de faire tout le trajet ainsi sans séquelles... Et les 10 secondes sur un chemin plat ne sont rien à côté du dénivelé du trek, et du passage de col à plus de 5400 mètres qui les attend.





En arrivant sur Lower Pisang, nous avons une incroyable vue sur Annapurna II, qui atteint les 7937m. Nous sommes pourtant à 3200m maintenant, mais nous nous sentons ridiculement petits à côté de ce géant. Cela promet de belles perspectives pour la suite de la balade !

Dans notre auberge, nous tentons encore une douche, qui risque d'être la dernière avant quelques jours : de l'eau tiède dans une douche extérieure à cette altitude relève du défi, sinon de l'exploit...

Les "soirées" se ressemblent, nous bouquinons autour du poêle à bois, les pieds presque collés au réchaud, puis nous dînons avec les poules vers 18h et sautons dans nos duvets pour entamer une nouvelle longue nuit de sommeil ! Avec une moyenne de 11h, on commence enfin à perdre nos cernes !