Nous ne pouvions pas être au pays des
glaciers sans nous en approcher vraiment. Voilà comment nous nous sommes retrouvés
sur un bateau en plein milieu du lago Viedma de bon matin sous un magnifique
soleil.
Il y a du vent dans cette région, et
depuis Bariloche, nous n'avons pas connu une journée sans être fouettés par des
bourrasques. Et ce matin, sur le lac, le vent se lève.
Nous sommes assis sur le pont du
bateau, nous faisant doucement éclabousser. Au fur et à mesure que l'on
s'enfonce dans le lac, les vagues deviennent plus présentes, ce sont maintenant
des gerbes d'eau que l'on reçoit. Les touristes désertent le pont, nous tentons
d’y rester pour prendre quelques photos en nous abritant près de la cabine, au
ras du sol. Nous voilà pris dans une petite tempête sur le lac, et nous voilà
comme des c... à ne pas pourvoir nous mettre à l’abri. Yann se lance, une
bourrasque d'eau l'atteint juste à l'arrivée, Clem le suit et glisse dans les
escaliers. La journée commence bien !
Nous débarquons sur la bande rocheuse
qui longe le glacier, le vent souffle à décorner les bœufs et nous malmène
pendant notre marche jusqu'au refuge.
Nous troquons nos paires de
chaussures contre des gros godillots, chaussons nos crampons, enfilons le
harnais, mettons notre casque et faisons nos premiers pas sur cette étendue de
glace.
Quelle sensation étrange de marcher
ainsi, nous apprenons les techniques pour monter, descendre et passer les
arrêtes. C'est complètement surréaliste de se balader dans ces paysages. Nous
descendons dans une formation glacière pour notre premier cours d'escalade.
Yann est surexcité, il se lance à
l'assaut de ce mur de glace, armé de ses piolets, il maîtrise facilement la
première technique, bien plus facilement que les pas de tango. Clem un peu
angoissée, surtout pour la phase de rappel (« Comment ça, il va falloir
que je me lâche dans le vide!? » ) et y prend finalement goût.
Troisième montée, deuxième technique,
plus difficile, le mur est plus abrupte et il y a un trou d'eau juste en
dessous. Yann part à l'assaut puis en pleine confiance saute en redescendant,
et se retrouve suspendu à 1 cm du trou d'eau. Il a failli y tremper ses fesses,
la corde le retenant étant un peu lâche...
Une fois tout le groupe passé, c'est
l'heure du déjeuner. Notre guide Nachos reçoit un appel radio, le capitaine du
bateau nous demande de rentrer d’urgence. Le vent est trop fort, il ne veut pas
prendre le risque de ne plus pouvoir s'amarrer plus tard.
On lève le camp, il est 13h et la
journée est déjà terminée. Nous sommes déçus que cela se termine si vite, nous
nous voyions déjà en alpinistes chevronnés à la fin de cette première
journée ! Nous partons rapidement au refuge, enlevons l'équipement et
regagnons le bateau à la hâte pour nous retrouver sur une mer... d'huile, à
notre grande surprise.
Nous sommes restés sur notre faim.
Yann aurait voulu escalader encore et encore, Clem souhaitait aller plus loin
dans la balade sur le glacier, voir des crevasses, des grottes etc.
Nous sommes cependant conquis par
notre première expérience, par cette sensation de calme, par les bruits de
grincements et d'explosion qui émanent du glacier, par ces premières leçons… Ce
n’est pas tous les jours que l'on marche sur un glacier ! C’est décidé, nous
recommencerons, mais peut-être en Europe ?
C'est géniaaaaaaal ! Continuez de me faire rêver comme ça :)
RépondreSupprimerBisouuuuus
Au retour Ecole de Glace pour tout le monde ! Surtout pour la chica à gauche sur la photo 6.... normalement elle va s'emmeler les crampons !!!! Clem, tu as belle allure sur la face .... Yann aussi, mais si, mais si !!!
RépondreSupprimerBises
Trop chaud pour l'école de glace ! :) (la nana de la photo 6, c'est une chèvre que l'on a promené toute la matinée...)
RépondreSupprimerTrop de la balle, moi aussi je peux venir à l'école de glace??? Papa, c'est toi qui fais le prof????
RépondreSupprimerCela fait bien longtemps que je ne les aies pas chaussés, mais les crampons ne sont pas loin ! Par contre la technique des 2 piolets ? Jamais utilisée !
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