Un passage éclair par les frontières
argentine-chilienne-reargentine-rechilienne et nous voilà à Puerto Natales.
Ici, l’activité principale, c’est la préparation de trekking dans le parc
« Torres del Paine ».
#TorresDelPaine : Littéralement les Tours de Paine, le mot indigène signifiant « bleu ». Grosso modo, ce sont des pics de granit s’élevant dans le
ciel, qui ont donné au parc son nom. Mais il y a aussi un glacier, et tout
plein de montagnes, autant d’occasions de monter-descendre-monter-descendre sur
les sentiers… Enfin, ça c’est ce qu’ils disent. Après 3 jours de randonnée,
notre meilleure hypothèse est que Paine vient de l’anglais « pain » (douleur).
Donc oui, nous allons encore voir des
montagnes, mais ici la randonnée se fait sur plusieurs jours… Challenge accepted !
Nous arpentons les rues, piochons
dans les supermarchés pour rassembler de quoi tenir 3 jours en randonnée. Menu
équilibré : Le matin jus, pain et dulce
de leche (nous vous en avons peu parlé, il faudra que nous revenions sur ce
sujet), le midi PTH (Pain-Thon-Œuf), le soir « noodles ». Quatre
pommes, douze barres de céréales pour l’énergie et une plaquette de choc’ pour
le moral ! Comme nous ne sommes pas des trappeurs du grand Nord (ou du
grand Sud, en l’espèce), nous nous chargeons également d’une bouteille de vin, nous
aurons certainement envie de nous récompenser de tous ces efforts ! Pas
besoin d’eau, il y aura les ruisseaux pour cela !
Nos provisions pour la rando ! Uniquement l'essentiel :) |
Nous louons un réchaud, une bouteille
de gaz, achetons deux bâtons de rando (oui, nous aurons la classe ET l’allure
de vrais randonneurs), et partons le lendemain matin en direction du parc
Torres del Paine. On vous passe l’épisode du petit déjeuner, où notre hôte
s’improvise breton, mais la pâte de ses pancakes à base d’œufs et d’eau, sans
farine, ne nous convainc pas tout à fait…
Notre itinéraire est fait, 8h de
marche le premier jour, une balade à cheval le lendemain matin pour s’épargner
11km de faux plat, et re-8h dans la foulée. Le dernier jour, 5h pour finir et
aller chercher le bateau. C’est limpide, efficace. Mais forcément, ça ne se
déroulera pas comme cela (on commence à s’y faire).
Nous arrivons dans le parc, des
dizaines de guanacos (le lama local- ca faisait longtemps) nous accueillent.
Grand soleil, il paraît qu’ici la météo donne les 4 saisons en 24h. Pour
l’instant, l’été, ça nous va !
Notre première journée nous permet de
nous approcher de ces fameuses « Torres ». Oui, quand vous montez un
sentier pendant quatre heures, il y a intérêt à ce que ce soit fameux !
Bon, a priori le Fitz Roy de notre randonnée précédente a passé le mot, elles
sont également la tête dans les nuages. Même pas mal au moral !
Les fameuses "Torres" |
Retour en quatre heures à notre
refuge, session camping – nous nous en tirons étonnamment bien (même pas de
casserole renversée avec toute la bouffe – on progresse).
Le lendemain, nous avions donc prévu
la randonnée à cheval pour éviter les 11 premiers kilomètres et nous économiser
un peu – mais nous avons été mal informé par la société d’exploitation du parc,
en fait, pour faire court, c’est pas possible ! Notre journée de marche
vient de se rallonger de 4h d’un coup.
#4heures -11km : Nous ne comprenons toujours pas pourquoi. L’allure
communément admise de marche est entre 5 et 6km/h, donc on aurait dû torcher cette étape en 2heures, et zouh on continuait sur notre lancée. "Pépouze". Sur la carte, le timing annoncé est de 4,5h. Cela veut donc dire que
les randonneurs marchent à moins de 2,5km/h. Mmm, la randonnée se fait sur les
genoux ou en portant un lama sur son dos ? Nous partons optimistes,
arrivons en 3h15 – soit du 3,4km/h, alors que nous avions un bon rythme. Nous
ne savons pas ce que vous en pensez, mais soit l’espace-temps n’est pas le même
dans la région, soit les 11km c’est du gros pipeau, calculés à vol d’oiseau (et
sans traverser les ruisseaux), mais il y a un truc qui tourne pas rond.
La spécialité du coin, c’est la
chasse à la casquette. Un vent qui vous retire votre couvre-chef dare-dare et
qui l’envoie dans les fourrés, de préférence assez inaccessibles. Un vent qui
vous fait vous accrocher à vos deux bâtons solidement plantés dans le sol, et
qui vous fouette le visage. Bonne nouvelle, notre itinéraire évitait les zones
de « vent fort »…
Bon du coup, une randonnée qui
commence avec 3,5h de sentier dans les pattes, forcément ce n’est pas aussi
facile ensuite. Nous atteignons le refuge où nous passerons la nuit, et
poussons encore de 3h – aller – pour jeter un œil à la Valle Francès. Nos pieds piquent les yeux, notre dos accuse la
randonnée de la veille, et nous rebroussons chemin avant le sommet (et avant de
se tordre une cheville).
La Valle Frances |
Nous sommes raisonnables, conscients
qu’il nous reste 3h pour retourner au refuge, et que chaque minute où nous
montons, cela correspondra à une minute de plus nécessaire pour redescendre. Et
s’il y a une chose plus difficile que de s’échiner à escalader une montagne,
ça doit être précisément de la redescendre. C’est la première fois depuis le
début du voyage que nous n’allons pas au bout d’une excursion, nous apprenons
nos limites.
Nous arrivons lessivés au refuge,
nous découvrons nos lits. Vous saviez que c’était possible de superposer un lit
à des lits déjà superposés ? Et bien si. Et devinez qui a dormi à 5mètres du
sol, sans barrière de protection ? C’est nouuus ! Autant vous dire
que nous avons fait comme les chats : un œil qui dort, et un autre qui
regarde si le vide ne s’approche pas…
Notre itinéraire final |
Le lendemain, nous enchaînons et
repartons à 7h45, pour aller chercher le bateau qui nous ramènera à la
civilisation. Pas le temps de traîner, nous passons par la saison
« Automne », bravons la pluie, les ruisseaux et chemins inondés pour
arriver tout juste à l’embarcadère. Notre randonnée de 3 jours s’achève, nous
avons appris beaucoup sur nous-mêmes, nos pieds et nos chaussures, retournons
avec le plus grand plaisir à notre auberge, et nous pressons de changer la
composition du menu avec une bonne pizza suivi d’une grosse nuit !
Le lendemain, nous quittons Puerto
Natales pour Punta Arenas.
RAS à Punta Arenas. Ah si, un
aéroport. Nous passons par la case « Avion », ne touchons pas 70h de
bus, et filons en case Santiago, fin de la Patagonie !
Los Cuernos (Les cornes) |
les photos et les commentaires donnent fortement envie de continuer a vous suivre, et qui sais a vous rejoindre ?
RépondreSupprimerQue du bonheur, merci à vous deux, girly tu es Topppppp
Bisous
Daly
Oh que ça avait l'air violent cette rando... Fallait 3 pots de dulce de leche
RépondreSupprimerQue se passe t-il plus de nouvelles de vous deux sur le blog!!!!*
RépondreSupprimerBisous
Véro