Levés à 2h30 du matin pour
l’excursion (sympa la nuit sieste), nous arrivons à la Cruz del Condor
vers 9h, pour tenter de voir les fameux charognards que les Incas vénéraient.
Nous en apercevons, de relativement loin, et repartons prendre un petit
déjeuner à Chivay (3800m). Il n’est que 9h et la journée est déjà bien entamée.
Nous abordons le Canyon de Colca par sa cime à 3300 mètres, descendons 1000
mètres de dénivelé pour atteindre, en fin d’après-midi -et après un déjeuner dans
une ferme locale- un « oasis ».
Alors que l’environnement est
totalement aride, la rivière irrigue suffisamment le fond du canyon pour
permettre à la vie de réapparaitre. C’est dans une végétation luxuriante, au
fond d’un canyon et au milieu d’un désert qui nous pouvons profiter de quelques
minutes dans une piscine, dont l’eau chaude est déviée de la source volcanique,
avant de retourner suivre son cours. Quel bonheur de finir cette randonnée, au
milieu de nulle part, par un bain (qui fera office de douche…).
Une bonne soirée partagée avec nos
camarades de randonnée, et une courte nuit plus tard, nous nous réveillons un
peu avant 5h, pour entamer la seconde partie de la randonnée, c’est-à-dire
l’ascension des 1100 mètres qui nous ramènera à notre point de départ. Nous
partons à jeun, et il ne faut pas attendre plus de 5 minutes pour une première
« yannus », puisqu’il tombe dans un trou d’eau, chaussures,
chaussettes et pantalon de rando immergés… C’est finalement au bout de 3h
d’effort intense que nous ressortons du canyon. Là encore, il est 8h du matin,
mais la journée nous semble déjà beaucoup plus longue ! Un petit déjeuner
–pur bonheur après cet effort- et une panne de minivan plus tard (sinon ce
n’est pas drôle) nous prenons un bus de péruviens pour rejoindre la grande
ville suivante. Au sens littéral, ça sent bien la campagne dans cet espace
confiné, « las damas y los caballeros » sont apprêtés pour aller en
ville, chapeaux pour chacun, c’est un saut dans le temps que nous effectuons.
Un passage dans les sources thermales du volcan pour détendre un peu les cuisses,
et nous repartons pour Arequipa.
Arrivés pour le dîner, nous
partageons avec notre guide et notre nouveau compagnon de route Alberto
Sanchez, catalan de passage au Pérou, un pisco et un dîner dans un « Chifa »
(restaurant péruvien à forte influence asiatique).
#Recette du lomo saltado : Grosso modo, vous imaginez un bœuf aux
oignons chez votre traiteur asiatique. Vous remplacez le bœuf par du veau
(permettez-moi d’en douter), vous ajoutez des frites et du riz (double
féculent-bim !), et vous n’êtes pas très loin.
Nous prenons un bus péruvien, qui
pour 6 euros nous fait vivre le trajet en mode local. Nous sommes les seuls gringos à bord. C’est le moment pour les
vendeurs ambulants de monter à bord pour vendre quelques sandwichs (on
remarquera que le péruvien aussi négocie tout ce qu’il achète !). Le bus
part avec 30 minutes de retard sous la pression des passagers, alors que la compagnie
attend de vendre les derniers billets pour rentabiliser le voyage. Lorsque le
conducteur fait l’appel, nous réalisons qu’Alberto partage son nom de famille
avec sa voisine, une bolivienne pure souche, sortie tout droit d’un reportage
télé. Elle est contente de lui apprendre qu’elle pourrait être sa sœur (ou
plutôt sa mère…). Dans une autre vie, sûrement. Nous passons ces 6h de bus avec
l’impression de vivre au siècle dernier, quand des « charlatans »
montent à bord pour vendre des remèdes contre les problèmes de couple, de vers
solitaires et de maux de tête et quand nous nous arrêtons pour utiliser
des « baños libre » au bord de
la route où il faut se cacher derrière des petits arbustes.
Mauvaise idée que de lire l'article un lundi matin au réveil! J'ai déjà envie de me recoucher tellement je suis fatigué par toutes vos histoires...
RépondreSupprimerQuoi que la "Yannus" te donne le petit sourire!
Biz les amis
Et elle est en vidéo aussi... :)
SupprimerBravo pour vos photos, elles sont superbes. Ça met de la couleur dans notre hiver.
RépondreSupprimerXavier
franchement je vois pas ce que vous trouvez de plus par rapport à la vue des bouchons parisiens ou des pannes de RER...
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