mercredi 27 novembre 2013

Nos aventures au Canyon del Colca

Levés à 2h30 du matin pour l’excursion (sympa la nuit sieste), nous arrivons à la Cruz del Condor vers 9h, pour tenter de voir les fameux charognards que les Incas vénéraient. Nous en apercevons, de relativement loin, et repartons prendre un petit déjeuner à Chivay (3800m). Il n’est que 9h et la journée est déjà bien entamée. Nous abordons le Canyon de Colca par sa cime à 3300 mètres, descendons 1000 mètres de dénivelé pour atteindre, en fin d’après-midi -et après un déjeuner dans une ferme locale- un « oasis ».

Alors que l’environnement est totalement aride, la rivière irrigue suffisamment le fond du canyon pour permettre à la vie de réapparaitre. C’est dans une végétation luxuriante, au fond d’un canyon et au milieu d’un désert qui nous pouvons profiter de quelques minutes dans une piscine, dont l’eau chaude est déviée de la source volcanique, avant de retourner suivre son cours. Quel bonheur de finir cette randonnée, au milieu de nulle part, par un bain (qui fera office de douche…).

Une bonne soirée partagée avec nos camarades de randonnée, et une courte nuit plus tard, nous nous réveillons un peu avant 5h, pour entamer la seconde partie de la randonnée, c’est-à-dire l’ascension des 1100 mètres qui nous ramènera à notre point de départ. Nous partons à jeun, et il ne faut pas attendre plus de 5 minutes pour une première « yannus », puisqu’il tombe dans un trou d’eau, chaussures, chaussettes et pantalon de rando immergés… C’est finalement au bout de 3h d’effort intense que nous ressortons du canyon. Là encore, il est 8h du matin, mais la journée nous semble déjà beaucoup plus longue ! Un petit déjeuner –pur bonheur après cet effort- et une panne de minivan plus tard (sinon ce n’est pas drôle) nous prenons un bus de péruviens pour rejoindre la grande ville suivante. Au sens littéral, ça sent bien la campagne dans cet espace confiné, « las damas y los caballeros » sont apprêtés pour aller en ville, chapeaux pour chacun, c’est un saut dans le temps que nous effectuons. Un passage dans les sources thermales du volcan pour détendre un peu les cuisses, et nous repartons pour Arequipa.

Arrivés pour le dîner, nous partageons avec notre guide et notre nouveau compagnon de route Alberto Sanchez, catalan de passage au Pérou, un pisco et un dîner dans un « Chifa » (restaurant péruvien à forte influence asiatique).
#Recette du lomo saltado : Grosso modo, vous imaginez un bœuf aux oignons chez votre traiteur asiatique. Vous remplacez le bœuf par du veau (permettez-moi d’en douter), vous ajoutez des frites et du riz (double féculent-bim !), et vous n’êtes pas très loin.

Nous rentrons pour une courte nuit, la troisième d’affilée. Il est 4h quand le réveil sonne (ça devient une fâcheuse habitude), nous fonçons à la gare de bus, pour essayer d’atteindre Copacabana (aucun rapport avec son homonyme brésilien – là-bas c’est plutôt poncho et flûte de pan que samba et tenues affriolantes) et le lac Titicaca, côté bolivien le soir même.

Nous prenons un bus péruvien, qui pour 6 euros nous fait vivre le trajet en mode local. Nous sommes les seuls gringos à bord. C’est le moment pour les vendeurs ambulants de monter à bord pour vendre quelques sandwichs (on remarquera que le péruvien aussi négocie tout ce qu’il achète !). Le bus part avec 30 minutes de retard sous la pression des passagers, alors que la compagnie attend de vendre les derniers billets pour rentabiliser le voyage. Lorsque le conducteur fait l’appel, nous réalisons qu’Alberto partage son nom de famille avec sa voisine, une bolivienne pure souche, sortie tout droit d’un reportage télé. Elle est contente de lui apprendre qu’elle pourrait être sa sœur (ou plutôt sa mère…). Dans une autre vie, sûrement. Nous passons ces 6h de bus avec l’impression de vivre au siècle dernier, quand des « charlatans » montent à bord pour vendre des remèdes contre les problèmes de couple, de vers solitaires et de maux de tête et quand nous nous arrêtons pour utiliser des  « baños libre » au bord de la route où il faut se cacher derrière des petits arbustes.

Nous descendons du bus et passons la frontière à pied. C’est officiel, notre passage au Pérou s’achève, nous sommes en Bolivie, sur les bords du lac Titicaca, à 3800mètres. 













4 commentaires:

  1. Mauvaise idée que de lire l'article un lundi matin au réveil! J'ai déjà envie de me recoucher tellement je suis fatigué par toutes vos histoires...
    Quoi que la "Yannus" te donne le petit sourire!
    Biz les amis

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  2. Bravo pour vos photos, elles sont superbes. Ça met de la couleur dans notre hiver.
    Xavier

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  3. franchement je vois pas ce que vous trouvez de plus par rapport à la vue des bouchons parisiens ou des pannes de RER...

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