Nous repartons de l’île. Comme
indiqué par les locaux, nous tentons de prendre le bateau « qui partira
entre 7h30 et 8h00 ». C’est sur le chemin de l’embarcadère que nous le
voyons partir à 7h20. Echec ! Nous soupçonnons les gentils propriétaires
de bateaux de nous avoir mis sur une mauvaise piste pour nous proposer un
départ « individuel » à plus du double du prix initial, ou de
patienter 3 heures au bord de l’eau… Prenant notre mal en patience, nous
partirons finalement avec une dizaine d’autres touristes sans trop
attendre !
Il est l’heure de nos premiers Au
revoir. Alberto repart au Pérou découvrir le Machu Picchu, tandis que nous
prenons de nouveau le bus pour suivre nos aventures en Bolivie.
Après une heure de route en direction
de La Paz, surprise, il faut descendre du bus et traverser le lac. Nous
traversons le détroit de Tiquina, nous prenons une petite embarcation, tandis
que notre bus monte sur une barque adaptée pour nous suivre. Ça a l’air risqué,
mais ça fonctionne plutôt bien !
Coulera, coulera pas ? |
Arrivée à La Paz, avec un peu
d’appréhension sur la sécurité de la ville, l’article du Lonely Planet fait
aussi peur qu’un reportage de Bernard de la Villardière… Nous prenons peu de
risques avec un dîner dans un restaurant « classe » de la ville
(comptez 30€ pour deux...).
Pour un anniversaire, se réveiller au
milieu du lac Titicaca, filer manger une pizza succulente à Copa (Copacabana,
pour ceux qui n’auraient pas suivi), et dîner à La Paz, c’est assez mémorable !
La Paz, c’est une ville en pleine
effervescence, 80% de la circulation automobile est constituée de minibus
crachotant leur fumée noire et constituant certainement la meilleure
alternative à l’absence de transports en commun dans la ville. La ville n’a
rien à envier à San Francisco, tout du moins sur le dénivelé des rues… Nous
passons notre temps à « bajar y
subir » (cf ci-dessous). Dans cette atmosphère grouillante, même si
nous sommes arrivés avec un peu d’inquiétude sur la sécurité, nous trouvons
cette ville attachante (ce qui n’est pas forcément vrai pour les Boliviens, qui
doivent être à la France représentants de l’amabilité des Français..), et
lorsque nous nous sortons des endroits touristiques, nous trouvons un charme
tout particulier à cette ambiance de rue.
#NoteDeVocabulaire : Le verbe « subir » (monter) prend
tout son sens ici, où nous arrivons 10 (100 ?) fois par jour essouflés en
haut des rues, et l’altitude n’aide pas ! et rien de l'indique sur les plans..
Le lendemain, direction le plus haut
marché du monde, à 5000 mètres, 200 de plus que le Mont-Blanc. Nous trouvons un
minibus collectif pour nous y emmener. Là, surprise : mélange entre un
Tati géant en plein air, combiné aux puces de Clignancourt et à la foire de
Paris. On y trouve de tout, au sens large du terme : des K7 audio et VHS,
des écrans IBM de 1983 (au mieux), des pare-chocs déjà abîmés et des phares
cassés, des volants seconde main et des chaussures second pied, des poupées qui
doivent faire peur aux enfants, des glaces qui restent congelées par l’action
du Saint-Esprit. C’est toute La Paz qui se rejoint ici le dimanche. Nous
n’aurons croisé que deux touristes le temps de notre excursion.
Clem se risque sur un
« batido ». #Recette :
Dans un verre, mettez des œufs battus en neige. Ajoutez de la bière ou tout
autre boisson à base de malte, et dégustez. Pas mauvais mais relativement
écœurant, nous continuerons nos tests culinaires avec des produits beaucoup moins
risqués, jus d’orange pressé, empanadas
de queso (petit chausson fourré au fromage), rondelles de bananes frites…
Nous nous sommes ruinés au marché… 1,5€ en tout pour toutes nos découvertes …
Retour au centre-ville, passage par
le marché aux sorcières (re-fœtus de lama, poudre de perlimpinpin et tutti
quanti) et direction pour LA seconde attraction de la journée... les
Cholitas !
Présentées comme des lutteuses
ultra-violentes, où la lucha libre ne connaît aucune règle, nous nous
retrouvons au premier rang d’un spectacle de catch ultra-kitch. Oui, le catch,
c’est déjà assez kitch en tant que tel, mais le catch bolivien, ça vaut le
détour !
Ici les combattants sont déguisés, du
militaire à bob l’éponge, en passant par l’arbitre. Les vedettes sont les Cholitas, ces femmes lutteuses. Sport
pratiqué à l’origine pour dénoncer les violences conjugales, il semble y avoir
un certain nombre d’adeptes, à la vue de la tribune de Boliviens qui
encouragent les lutteurs. Lorsque les combattants sortent du ring pour réaliser
une figure sur l’arbitre, nous frôlons le drame en entendant le bruit sourd de
son crâne contre le béton. Sonné pendant plusieurs minutes, il reprend
rapidement son rôle et fait partie du spectacle, en se faisant projeter
régulièrement au sol. Pas sympa, la vie d’arbitre de lucha libre
bolivienne ! Les 2h de spectacle seront un peu longues à notre goût…mais
Clem parle déjà de prendre sa licence !
Une luchadora et deux boliviennes avec un chapeau |
Après une journée d’organisation et
quelques empanadas et saltenas (petits chaussons fourrées de viande, fromage ou
autre substance indéterminées) avalées, nous avons notre programme pour les
deux jours à venir :
Le Camino de la Muerte, une descente
en VTT sur ce qui a été élue the World’s Most Dangerous Road.. Une montée en
bus jusque 4600 mètres (pas loin du Mont-Blanc, là encore !), et une
descente jusqu’à 1100mètres, sur 3600m de dénivelés.
Le lendemain, une montée au
Chatalcaya, à son sommet à 5300 mètres (nos globules rouges sont au top-merci),
puis une balade dans une région surnommée « la vallée de la lune »,
pour ses paysages hors du commun.
La ville de La Paz |
Et pareil, en panoramique |
La briquette de jus frais, made in Bolivia |
Enterrer les cables électriques ? Pourquoi faire ? |
La place principale de la Paz et le siège du gouvernement |